Les animaux dans l’exégèse du Coran
L’intelligence des animaux, et singulièrement leur degré de conscience religieuse, sont illustrés par de nombreux passages coraniques. C’est un corbeau qui fournit à Caïn l’exemple à suivre pour traiter rituellement le cadavre de son frère en l’enterrant (Coran VI 31), l’instruisant ainsi sur une des formes primaires de la Loi religieuse – la charia – que seuls les Prophètes enseignent en principe. Les abeilles sont dites recevoir de Dieu une révélation leur enseignant le comportement à suivre (XVI 68-69). Les oiseaux participent à la liturgie accomplie par le chant de David (XXI 79 ; XXXIV 10 ; XXXVIII 17-19). Une fourmi reconnaît le statut du roi Salomon (XVII 16-19) et un dialogue s’engage entre eux : Salomon connaît en effet le langage des animaux – ce qui en passant confirme l’usage d’une langue et d’une raison chez ceux-ci. L’idée est renforcée avec le rapport du même Salomon et de la huppe dans les versets qui suivent (XXVII 20 ). Mais il y a plus : les animaux manifestent une réelle piété, une adoration adressée à leur Créateur. Passons sur le cas du chien des Sept Dormants (XVIII 18) accompagnant les jeunes gens dans leur mystérieux sommeil, dont la présence reste peu explicitée. Mais l’action de grâce des animaux est évoquée explicitement dans plusieurs versets : « C’est devant Dieu que se prosternent les habitants des cieux et les animaux (dâbba) sur la terre » (XVI 48-50) ; « Tous les êtres des cieux et de la terre rendent grâce à Dieu, mais vous ne comprenez pas leur louange » (XVII 44) ; « Ne vois-tu pas que tous les êtres des cieux et de la terre et les oiseaux en rangs louent Dieu ? Chacun connaît sa propre prière et sa louange » (XXIV 41). Malgré les efforts de plusieurs exégètes développant l’idée d’une « prière inconsciente » des êtres naturels, ces versets suggèrent clairement que les animaux participent à une louange consciente de leur Créateur, au même titre que les humains ; participation qui accuse indirectement les idolâtres qui, eux seuls dans toute la création, s’y refusent.
journals.openedition.
L’intelligence des animaux, et singulièrement leur degré de conscience religieuse, sont illustrés par de nombreux passages coraniques. C’est un corbeau qui fournit à Caïn l’exemple à suivre pour traiter rituellement le cadavre de son frère en l’enterrant (Coran VI 31), l’instruisant ainsi sur une des formes primaires de la Loi religieuse – la charia – que seuls les Prophètes enseignent en principe. Les abeilles sont dites recevoir de Dieu une révélation leur enseignant le comportement à suivre (XVI 68-69). Les oiseaux participent à la liturgie accomplie par le chant de David (XXI 79 ; XXXIV 10 ; XXXVIII 17-19). Une fourmi reconnaît le statut du roi Salomon (XVII 16-19) et un dialogue s’engage entre eux : Salomon connaît en effet le langage des animaux – ce qui en passant confirme l’usage d’une langue et d’une raison chez ceux-ci. L’idée est renforcée avec le rapport du même Salomon et de la huppe dans les versets qui suivent (XXVII 20 ). Mais il y a plus : les animaux manifestent une réelle piété, une adoration adressée à leur Créateur. Passons sur le cas du chien des Sept Dormants (XVIII 18) accompagnant les jeunes gens dans leur mystérieux sommeil, dont la présence reste peu explicitée. Mais l’action de grâce des animaux est évoquée explicitement dans plusieurs versets : « C’est devant Dieu que se prosternent les habitants des cieux et les animaux (dâbba) sur la terre » (XVI 48-50) ; « Tous les êtres des cieux et de la terre rendent grâce à Dieu, mais vous ne comprenez pas leur louange » (XVII 44) ; « Ne vois-tu pas que tous les êtres des cieux et de la terre et les oiseaux en rangs louent Dieu ? Chacun connaît sa propre prière et sa louange » (XXIV 41). Malgré les efforts de plusieurs exégètes développant l’idée d’une « prière inconsciente » des êtres naturels, ces versets suggèrent clairement que les animaux participent à une louange consciente de leur Créateur, au même titre que les humains ; participation qui accuse indirectement les idolâtres qui, eux seuls dans toute la création, s’y refusent.
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