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L’argumentaire politique étant le talon d’Achille de la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, les partisans du 5e mandat se rabattent sur l’offensive médiatique.
La campagne électorale pour la présidentielle du jeudi 18 avril 2019 n’a pas attendu les délais de rigueur pour commencer. Elle est déjà là et la preuve en est les couvertures médiatiques concentrées exclusivement sur cet événement. Dans cette animation de précampagne électorale, ce sont les médias publics qui se mettent en ordre de bataille pour défendre une seule et unique candidature, à savoir celle du chef de l’État.
Les médias lourds, notamment publics, se sont comme donné le mot pour ne promouvoir qu’un seul concurrent. C’est depuis l’annonce officielle de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika que les médias publics se sont engagés dans la bataille de sa promotion. La lettre de candidature du président Bouteflika a été reprise dans son intégralité par tous les médias publics, alors que ne l’ont pas été celles des autres candidats.
Comme il ne leur suffit pas de ce traitement privilégié qu’ils réservent à Bouteflika, ces mêmes médias font de toutes les activités ministérielles, en rapport avec la présidentielle, leurs choux gras, surtout depuis que le staff gouvernemental est de plain-pied dans la campagne en faveur du chef de l’État. Cette presse, qui adopte ce positionnement tendancieux et qui se met au service exclusif d’un seul candidat, ignore les autres concurrents. Élogieux à l’adresse du chef de l’État, décidé à rempiler pour un 5e mandat, la télévision, les radios et les journaux publics font le black-out, également, sur toute initiative ou action qui ne vont pas dans le sens de l’adhésion au processus électoral.
Pis encore, ils font même dans le zèle jusqu’à prendre position contre tout mouvement qui travaille à discréditer le 5e mandat. Les marches anti-5e mandat, organisées depuis l’annonce officielle de la candidature du chef de l’État à sa propre succession, sont tout simplement occultées par cette presse entretenue pourtant, faut-il le souligner, par l’argent du contribuable. Ni l’ENTV et encore moins les autres titres de la presse gouvernementale n’ont soufflé mot sur ces marches. Même certains titres de la presse privée et les chaînes de télévisions privées, nourries à la manne publicitaire de l’Anep, se sont mises de la partie.
Cette partialité dans le traitement de la pré-campagne électorale trahit le coup de force en préparation. La gestion par les médias gouvernementaux de la compétition présidentielle vise à compenser l’inconsistance de l’argumentaire des partisans du 5e mandat, d’où ce recours au matraquage pour espérer gagner l’opinion, et se donner, le cas échéant, une meilleure image à l’extérieur. L’argumentaire politique étant le talon d’Achille de la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, les partisans du 5e mandat se rabattent sur l’offensive médiatique. La dernière démonstration en date est donnée par ce groupe de presse asphyxié jusqu’à l’inévitable banqueroute, qui est revenu sur les étals, après avoir négocié avec les autorités.
Il a troqué sa ligne éditoriale contre le bénéfice de la manne publicitaire. En même temps qu’il contraint les médias gouvernementaux à faire de la propagande pour le 5e mandat, le pouvoir sévit contre les lignes éditoriales qui ne vont pas dans le sens qu’il souhaite. C’est ainsi que le responsable de l’agence de presse française, AFP, à Alger, s’est vu interdire le renouvellement de son accréditation, ce qui pourrait le contraindre de rentrer chez lui en France.
Mohamed Mouloudj
Liberté
La campagne électorale pour la présidentielle du jeudi 18 avril 2019 n’a pas attendu les délais de rigueur pour commencer. Elle est déjà là et la preuve en est les couvertures médiatiques concentrées exclusivement sur cet événement. Dans cette animation de précampagne électorale, ce sont les médias publics qui se mettent en ordre de bataille pour défendre une seule et unique candidature, à savoir celle du chef de l’État.
Les médias lourds, notamment publics, se sont comme donné le mot pour ne promouvoir qu’un seul concurrent. C’est depuis l’annonce officielle de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika que les médias publics se sont engagés dans la bataille de sa promotion. La lettre de candidature du président Bouteflika a été reprise dans son intégralité par tous les médias publics, alors que ne l’ont pas été celles des autres candidats.
Comme il ne leur suffit pas de ce traitement privilégié qu’ils réservent à Bouteflika, ces mêmes médias font de toutes les activités ministérielles, en rapport avec la présidentielle, leurs choux gras, surtout depuis que le staff gouvernemental est de plain-pied dans la campagne en faveur du chef de l’État. Cette presse, qui adopte ce positionnement tendancieux et qui se met au service exclusif d’un seul candidat, ignore les autres concurrents. Élogieux à l’adresse du chef de l’État, décidé à rempiler pour un 5e mandat, la télévision, les radios et les journaux publics font le black-out, également, sur toute initiative ou action qui ne vont pas dans le sens de l’adhésion au processus électoral.
Pis encore, ils font même dans le zèle jusqu’à prendre position contre tout mouvement qui travaille à discréditer le 5e mandat. Les marches anti-5e mandat, organisées depuis l’annonce officielle de la candidature du chef de l’État à sa propre succession, sont tout simplement occultées par cette presse entretenue pourtant, faut-il le souligner, par l’argent du contribuable. Ni l’ENTV et encore moins les autres titres de la presse gouvernementale n’ont soufflé mot sur ces marches. Même certains titres de la presse privée et les chaînes de télévisions privées, nourries à la manne publicitaire de l’Anep, se sont mises de la partie.
Cette partialité dans le traitement de la pré-campagne électorale trahit le coup de force en préparation. La gestion par les médias gouvernementaux de la compétition présidentielle vise à compenser l’inconsistance de l’argumentaire des partisans du 5e mandat, d’où ce recours au matraquage pour espérer gagner l’opinion, et se donner, le cas échéant, une meilleure image à l’extérieur. L’argumentaire politique étant le talon d’Achille de la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, les partisans du 5e mandat se rabattent sur l’offensive médiatique. La dernière démonstration en date est donnée par ce groupe de presse asphyxié jusqu’à l’inévitable banqueroute, qui est revenu sur les étals, après avoir négocié avec les autorités.
Il a troqué sa ligne éditoriale contre le bénéfice de la manne publicitaire. En même temps qu’il contraint les médias gouvernementaux à faire de la propagande pour le 5e mandat, le pouvoir sévit contre les lignes éditoriales qui ne vont pas dans le sens qu’il souhaite. C’est ainsi que le responsable de l’agence de presse française, AFP, à Alger, s’est vu interdire le renouvellement de son accréditation, ce qui pourrait le contraindre de rentrer chez lui en France.
Mohamed Mouloudj
Liberté
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