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Une djihadiste britannique partie en Syrie implore de pouvoir revenir dans son pays

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  • Une djihadiste britannique partie en Syrie implore de pouvoir revenir dans son pays

    Faits divers|Nicolas Berrod (@NicolasBerrod)| 17 février 2019,


    Shamima Begum, une Britannique de 19 ans présente en Syrie depuis 2015, demande à pouvoir rentrer en Grande-Bretagne. Capture d’écran Sky News
    La jeune femme assure qu’elle n’a commis aucun délit depuis son ralliement au groupe Etat islamique en 2015, mais le gouvernement hésite sur la stratégie à suivre.
    Il n’y a pas qu’en France que les « revenants », ces djihadistes qui aspirent à rentrer dans leur pays, font débat. La chaîne de télévision Sky News a publié ce dimanche le témoignage de Shamima Begum, une Britannique de 19 ans présente en Syrie depuis 2015, date de son ralliement au groupe Etat islamique (EI). Alors qu’elle vit désormais dans un camp de réfugiés, la jeune femme qui s’est radicalisée en regardant des vidéos sur Internet et qui vient d’accoucher pour la troisième fois, demande à rentrer au Royaume-Uni, « pour le bien de [ses] enfants ». Ses deux premiers bébés, également nés en Syrie, sont déjà morts de maladie et de malnutrition.

    « Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais quand je suis partie », assure-t-elle, demandant « de la compassion, pour tout ce [qu’elle a] vécu ». Elle se défend également d’avoir commis des crimes ou « quoi que ce soit de dangereux » : « J’étais juste une femme au foyer, j’ai passé quatre ans à la maison, j’ai pris soin de mon mari, de mes enfants. »


    Vidéo intégrée

    Sky News

    @SkyNews
    Shamima Begum tells Sky News "people should have sympathy" for what she's been through.

    The IS bride says she was "just a housewife" and hopes for the sake of her child they will be allowed to return to the UK.


    « D’accord » avec les décapitations

    Pas sûr cependant que la suite de ses propos serve son cas. Car la djihadiste assure aussi se sentir « plus forte, plus dure », depuis son départ en Syrie. Et elle se dit « d’accord » avec les décapitations et les exécutions, jugeant que cela était « autorisé par la loi islamique ».

    La jeune maman a déjà de convaincre sa famille restée en Grande-Bretagne de l’aider à revenir dans le pays. En vain. Et ce n’est pas le gouvernement britannique qui devrait lui faciliter la tâche.

    Dans le Sunday Times, le ministre britannique de l’Intérieur Sajid Javid a publié une tribune au titre sans équivoque ce dimanche : « Si vous fuyez pour rejoindre l’Etat islamique, j’utiliserai tous mes pouvoirs pour vous empêcher de revenir ». Plaçant comme « priorité d’assurer la sécurité du pays », le ministre propose notamment de « retirer la citoyenneté britannique à des individus dangereux ». Sauf qu’en vertu du droit international et pour ne pas créer d’apatrides, les pays occidentaux sont obligés d’accueillir leurs citoyens n’ayant pas d’autre nationalité.

    130 prisonniers français bientôt de retour

    Ce débat sur les « revenants » mêle donc à la fois des questions de sécurité, de justice et de droit. En France, alors qu’environ 130 prisonniers (hommes djihadistes, femmes et enfants confondus) devraient bientôt revenir dans le pays, le secrétaire d’Etat Laurent Nunez a garanti ce dimanche sur BFMTV : « Si les djihadistes reviennent sur le territoire français, ils seront tous jugés, on sait les gérer. »



    Donald Trump avait d’ailleurs appelé samedi les pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, à « reprendre plus de 800 combattants de l’EI » capturés en Syrie « afin de les traduire en justice ».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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