La Cité interdite (Chinois : 故宫; pinyin : zǐjinchéng) est le palais impérial de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur Ming, et réalisée entre 1407 et 1420. Ce palais, d'une envergure inégalée — il s'étend sur une superficie de 1 km² — fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est devenu un musée qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne.
Noms
Ce site monumental a plusieurs dénominations :
- Son nom complet est « cité interdite pourpre » (traduction du chinois Zijin Cheng, 紫禁城), en référence à une ancienne constellation utilisée en astronomie chinoise, le « palais pourpre » (Zigong), situé au voisinage du pôle nord céleste.
- Le nom le plus courant est « Cité interdite », qui vient du fait que son accès en était interdit au peuple à l'époque des grands empereurs chinois. Comme résidence de ces derniers, elle est devenue symbole d'interdit.
- En Chine actuellement, ce site est le plus souvent appelé Gugong (故宫), ce qui signifie « l'ancien palais »[1].
Le musée qui est actuellement abrité dans ces murs est appelé « Musée du Palais ».
Description
La cité couvre 150 000 mètres carrés au sol, pour 720 000 mètres carrés de surface totale. On dit qu'elle comprend 9 999 chambres, réparties dans 800 « palais ». Si la tradition se limite à 9 999 chambres, c'est parce que seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 chambres[2]. De ce fait, les hommes ont essayé de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection.
Environnement
La Cité interdite est environnée des jardins impériaux. À l'ouest se trouve Zhongnanhai, un parc contenant deux lacs autour desquels se trouvent le siège du Parti communiste chinois. Au nord-ouest se trouve le Parc Behai, un parc très populaire contenant lui aussi un lac. Au nord se trouve le parc Jingshan appelé aussi la « Colline de Charbon », où s'est pendu le dernier empereur Ming.
Au sud de la Cité interdite s'étend l'immense place Tiananmen, au centre de laquelle se trouve le mausolée de Mao Zedong.
Histoire
Construction
Le lieu où se trouve la cité interdite faisait partie de la cité impériale mongole Khanbalik depuis la dynastie Yuan. Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu le premier empereur transféra la capitale à Nankin, en 1369, et ordonna que le palais mongol soit rasé. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établi à Pékin. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Pékin.
La construction de la Cité Interdite commença en 1406 et a duré 14 années en mobilisant environ 200 000 ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (surnommée la Colline de Charbon), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.
Dynastie Ming et Qing
De son inauguration en 1420 à 1644, quand elle fut envahie par Li Zicheng qui menait la révolte paysanne, elle fut le siège de la dynastie Ming ; son dernier représentant l’empereur Chongzhen se pendit sur la colline Jingshan. La dynastie suivante, les Qing, s’établit également dans la Cité Interdite, rompant avec la tradition qui voulait qu’une nouvelle dynastie s’installe dans un nouveau palais. En 1860, durant la seconde guerre de l'opium, les forces franco-britanniques envahirent le palais et l’occupèrent jusqu’à la fin du conflit.
Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs – quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing – la Cité Interdite cessa d’être le centre politique de la Chine en 1912 après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine. Selon un arrangement conclus entre la maison impériale Qing et le gouvernement de la nouvelle république de Chine, Puyi était autorisé, et même de fait obligé, de vivre dans les murs de la Cité Interdite. Puyi et sa famille gardait l’usage de la « cour intérieure », tandis que l’usage de « la cour extérieure » revenait aux autorités républicaines qui la transforma en musée à partir de 1914.
Après la révolution
Puyi y résida jusqu’en 1924, quand Feng Yuxiang pris le contrôle de Pékin après son coup d’état. Dénonçant l’accord pris avec la maison impériale Qing, Feng expulsa Puyi. Ayant été le séjour des empereurs durant plus de cinq siècles, la Cité Interdite regorgeait de trésors inestimables et de pièces d’une grande rareté. Cette collection fut cataloguée et montrée au public au sein de musée.
Cependant, à la suite de l’invasion de la Chine par le Japon, la sécurité de ces trésors nationaux a été compromise, et ils furent évacués hors de la Cité Interdite. Après avoir été déplacés de place en place sur le territoire chinois pendant plusieurs années, Tchang Kaï-chek décida en 1947 de transférer à Taiwan un grand nombre de ces objets provenant de la Cité Interdite ainsi que du Musée National de Nankin. Ces trésors ont formés le cœur du Musée national du palais à Taipei. Très controversé, ce vol a peut-être permit de sauvegarder une partie du patrimoine national lors de la Révolution culturelle qui sera déclenchée en 1966.
C'est depuis le balcon surplombant la porte de la Cité interdite que Mao Zedong a proclamé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949.
La révolution culturelle
Durant la campagne de « démolition » de la Bande des Quatre, le premier ministre Zhou Enlai eut vent que les Gardes Rouges avaient prévus d’entrer dans la Cité Interdite. Sachant comment les Gardes Rouges avaient agi dans d’autres monuments historiques, Zhou ordonna que les portes restent bouclées et fit garder le palais par la troupe. Cet épisode est un des moins connus de l’histoire récente de la Cité Interdite.
De nos jours
La Cité Interdite a été profondément rénovée. Malgré de gros efforts pour préserver le palais de la commercialisation, l’enseigne Starbucks a pu s’y établir, déclenchant une controverse [3].
Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité en 1987 par l'UNESCO. C'est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.
L'entrée de la Cité interdite, sur la place Tiananmen
La tour d'angle nord-ouest et les douves
Palais de l'Harmonie Suprême, au centre de la cité
Trône impérial dans le palais de la Pureté Céleste
Lions de bronze
sources: wikipédia.
Noms
Ce site monumental a plusieurs dénominations :
- Son nom complet est « cité interdite pourpre » (traduction du chinois Zijin Cheng, 紫禁城), en référence à une ancienne constellation utilisée en astronomie chinoise, le « palais pourpre » (Zigong), situé au voisinage du pôle nord céleste.
- Le nom le plus courant est « Cité interdite », qui vient du fait que son accès en était interdit au peuple à l'époque des grands empereurs chinois. Comme résidence de ces derniers, elle est devenue symbole d'interdit.
- En Chine actuellement, ce site est le plus souvent appelé Gugong (故宫), ce qui signifie « l'ancien palais »[1].
Le musée qui est actuellement abrité dans ces murs est appelé « Musée du Palais ».
Description
La cité couvre 150 000 mètres carrés au sol, pour 720 000 mètres carrés de surface totale. On dit qu'elle comprend 9 999 chambres, réparties dans 800 « palais ». Si la tradition se limite à 9 999 chambres, c'est parce que seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 chambres[2]. De ce fait, les hommes ont essayé de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection.
Environnement
La Cité interdite est environnée des jardins impériaux. À l'ouest se trouve Zhongnanhai, un parc contenant deux lacs autour desquels se trouvent le siège du Parti communiste chinois. Au nord-ouest se trouve le Parc Behai, un parc très populaire contenant lui aussi un lac. Au nord se trouve le parc Jingshan appelé aussi la « Colline de Charbon », où s'est pendu le dernier empereur Ming.
Au sud de la Cité interdite s'étend l'immense place Tiananmen, au centre de laquelle se trouve le mausolée de Mao Zedong.
Histoire
Construction
Le lieu où se trouve la cité interdite faisait partie de la cité impériale mongole Khanbalik depuis la dynastie Yuan. Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu le premier empereur transféra la capitale à Nankin, en 1369, et ordonna que le palais mongol soit rasé. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établi à Pékin. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Pékin.
La construction de la Cité Interdite commença en 1406 et a duré 14 années en mobilisant environ 200 000 ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (surnommée la Colline de Charbon), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.
Dynastie Ming et Qing
De son inauguration en 1420 à 1644, quand elle fut envahie par Li Zicheng qui menait la révolte paysanne, elle fut le siège de la dynastie Ming ; son dernier représentant l’empereur Chongzhen se pendit sur la colline Jingshan. La dynastie suivante, les Qing, s’établit également dans la Cité Interdite, rompant avec la tradition qui voulait qu’une nouvelle dynastie s’installe dans un nouveau palais. En 1860, durant la seconde guerre de l'opium, les forces franco-britanniques envahirent le palais et l’occupèrent jusqu’à la fin du conflit.
Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs – quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing – la Cité Interdite cessa d’être le centre politique de la Chine en 1912 après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine. Selon un arrangement conclus entre la maison impériale Qing et le gouvernement de la nouvelle république de Chine, Puyi était autorisé, et même de fait obligé, de vivre dans les murs de la Cité Interdite. Puyi et sa famille gardait l’usage de la « cour intérieure », tandis que l’usage de « la cour extérieure » revenait aux autorités républicaines qui la transforma en musée à partir de 1914.
Après la révolution
Puyi y résida jusqu’en 1924, quand Feng Yuxiang pris le contrôle de Pékin après son coup d’état. Dénonçant l’accord pris avec la maison impériale Qing, Feng expulsa Puyi. Ayant été le séjour des empereurs durant plus de cinq siècles, la Cité Interdite regorgeait de trésors inestimables et de pièces d’une grande rareté. Cette collection fut cataloguée et montrée au public au sein de musée.
Cependant, à la suite de l’invasion de la Chine par le Japon, la sécurité de ces trésors nationaux a été compromise, et ils furent évacués hors de la Cité Interdite. Après avoir été déplacés de place en place sur le territoire chinois pendant plusieurs années, Tchang Kaï-chek décida en 1947 de transférer à Taiwan un grand nombre de ces objets provenant de la Cité Interdite ainsi que du Musée National de Nankin. Ces trésors ont formés le cœur du Musée national du palais à Taipei. Très controversé, ce vol a peut-être permit de sauvegarder une partie du patrimoine national lors de la Révolution culturelle qui sera déclenchée en 1966.
C'est depuis le balcon surplombant la porte de la Cité interdite que Mao Zedong a proclamé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949.
La révolution culturelle
Durant la campagne de « démolition » de la Bande des Quatre, le premier ministre Zhou Enlai eut vent que les Gardes Rouges avaient prévus d’entrer dans la Cité Interdite. Sachant comment les Gardes Rouges avaient agi dans d’autres monuments historiques, Zhou ordonna que les portes restent bouclées et fit garder le palais par la troupe. Cet épisode est un des moins connus de l’histoire récente de la Cité Interdite.
De nos jours
La Cité Interdite a été profondément rénovée. Malgré de gros efforts pour préserver le palais de la commercialisation, l’enseigne Starbucks a pu s’y établir, déclenchant une controverse [3].
Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité en 1987 par l'UNESCO. C'est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.
L'entrée de la Cité interdite, sur la place Tiananmen
La tour d'angle nord-ouest et les douves
Palais de l'Harmonie Suprême, au centre de la cité
Trône impérial dans le palais de la Pureté Céleste
Lions de bronze
sources: wikipédia.
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