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Témoignage de personne célèbre sur le prophète Mohamed saws.

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  • Témoignage de personne célèbre sur le prophète Mohamed saws.

    Témoignage de personne célèbre sur le prophète Mohamed PSL Goethe Poète , romancier , scientifique allemand.


    Goethe (1749-1835) Poète , romancier , scientifique allemand

    Aussi souvent que nous le lisons (le Coran), au départ et à chaque fois, il nous repousse. Mais soudain il séduit, étonne et finit par forcer notre révérence. Son style, en harmonie avec son contenu et son objectif, est sévère, grandiose, terrible, à jamais sublime. Ainsi ce livre continuera d’exercer une forte influence sur les temps à venir. (Goethe, 1819, West-Oestlicher Divan, dans Dictionary of Islam (1885), paru chez Laurier Books Ltd, 1996, p. 526, Thomas Patrick Hughes).

    C’est dans l’Islam que je trouve le mieux exprimées mes propres idées. ( Goethe, 20 septembre 1820, Lettre à Zelter, dans Goethe et l’Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.)


    Lamartine sur le Prophète (psl)

    « Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie.

    Jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’Islamisme, prêché et armé, régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu, la Perse, le Korassan, la Transoxiane, l’Inde Occidentale, la Syrie, l’Égypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique septentrionale, plusieurs îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la Gaule.

    Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mohammed ?

    Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose,
    que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux.

    Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes.

    Il a fondé sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a imprimé pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel.

    Ce patriotisme, vengeur des profanations du ciel, fut la vertu des enfants de Mohammed.

    L’idée de l’unité de Dieu, proclamée dans la lassitude des théogonies fabuleuses, avait elle-même une telle vertu, qu’en faisant explosion sur ses lèvres, elle incendia tous les vieux temples des idoles et alluma de ses lueurs un tiers du monde.

    Cet homme était-il un imposteur ? Nous ne le pensons pas, après avoir étudié son histoire.
    L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la conviction, comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité. »



    Si la force de la projection est, en mécanique, la mesure exacte de la force d’impulsion, l’action est de même, en histoire, la mesure de la force d’inspiration.



    Une pensée qui porte si haut, si loin et si longtemps est une pensée forte ; pour être forte, il faut qu’elle ait été bien sincère et bien convaincue. Mais sa vie, son recueillement, ses blasphèmes héroïques contre les superstitions de son pays, son audace à affronter les fureurs des idolâtres, sa constance à les supporter quinze ans à la Mecque, son acceptation de scandale public et presque de victime parmi ses compatriotes, sa fuite enfin, sa prédication incessante, ses guerres inégales, sa confiance dans les succès, sa sécurité surhumaine dans les revers, sa longanimité dans la victoire, son ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, sa conversation mystique avec dieu, sa mort et son triomphe après le tombeau : plus qu’une imposture, une conviction.

    Ce fut cette conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme. Ce dogme était double, l’unité de dieu et l’immatérialité de Dieu, l’un disant ce que dieu est, l’autre disant ce qu’il n’est pas ; l’un renversant avec le sabre des dieux mensonges, l’autre inaugurant avec la parole une idée !

    Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mohammed.

    À toute les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »

    A. de Lamartine
    Histoire de la Turquie, 1854

    Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine fut un poète, écrivain, historien, et homme politique français né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869.


    François Coppée
    L’araignée du prophète

    Mohammed, qui venait d’épouser Kadidja,
    N’était qu’un chamelier de l’Hedjas; mais déjà
    Las de voir adorer des idoles ingrates,
    Son esprit méditait les sublimes sourates
    Du Koran et rêvait la grandeur d’un seul Dieu,
    En plein désert, devant l’infini du ciel bleu.
    Or, à l’heure torride où le soleil accable
    Les chameaux et les fait se coucher dans le sable,
    Accroupis et brisés sur leurs rugueux genoux,
    Mohammed, en sueur sous le poids du burnous,
    Vit, près de lui, s’ouvrir une caverne sombre;
    Et, tenté par le calme et la fraîcheur de l’ombre,
    Celui qui fut plus tard le Prophète et l’Émir
    Dans ce trou de lion se coucha pour dormir;
    Et, lorsqu’ayant posé sous sa tête une pierre,
    Il allait sommeiller et fermait la paupière,
    Une énorme araignée, au ventre froid et gras,
    Glissa de son long fil et courut sur son bras.
    Brusquement mis sur pieds d un bond involontaire,
    Mohammed rejeta l’insecte immonde à terre,
    Et, frissonnant, sans lui laisser le temps de fuir,
    Leva pour l’écraser sa sandale de cuir.
    Mais soudain il songea que, puisque Dieu la crée,
    La bête la plus laide est utile et sacrée,
    Et que l’homme, déjà trop plein de cruauté,
    Ne doit la mettre à mort que par nécessité;
    Et, clément, il laissa partir l’horrible bête.

    Depuis lors bien du temps a passé.

    Le Prophète
    Aux ordres de la loi musulmane a soumis
    Sa femme, ses enfants, ses parents, ses amis.
    Chaque jour, à sa voix, l’Islam s’accroît du triple.
    Aux plus lointains pays du désert maint disciple
    S’en est allé, portant, cachés sous ses habits,
    Les saints versets écrits sur des os de brebis;
    Et vingt tribus au seul Allah rendent hommages.
    Pourtant les vieux Mekkains, adorateurs d’images,
    Dont la grande mosquée accueillait à la fois
    Trois cent soixante dieux d’or, d’argile et de bois,
    Et ceux à qui les djinns font peur, et les sectaires
    D’Hobal, et le bas peuple, avide de mystères,
    Qui prit pour une idole et qui divinisa
    La vierge byzantine avec l’enfant Issa,
    Et tous ceux qui tuaient leurs filles en bas âge,
    Ont pris en sainte horreur l’homme pieux et sage
    Qui leur parle d’un Dieu qu’ils ne comprennent pas;
    Ils souillent de crachats la trace de ses pas;
    Et la calme douceur qu’il garde sous l’outrage
    Augmente leur colère et redouble leur rage.
    On brandit le candjiar, en lui montrant le poing,
    Et le Prophète va périr, s’il ne fuit point.

    Une nuit donc, il part, seul avec Abou-Beckre.
    Or, songeant que parfois le proscrit qu’on exècre
    Revient en conquérant terrible et meurtrier
    Et courbe tous les fronts jusqu’à son étrier,
    Les vieux cheicks, qui joignaient la prudence à la haine,
    Envoyèrent après Mohammed, par la plaine,
    Des cavaliers ayant l’ordre de l’égorger.

    Mais le Prophète alors se souvint du berger.
    Par des sentiers gravis jadis avec ses chèvres
    Entraînant Abou-Beckre, et le doigt sur les lèvres,
    Il put gagner sa grotte ancienne, il s’y cacha,
    Et, pendant tout un jour, en vain on le chercha.
    Ils étaient là, muets, dans l’ombre qui consterne,
    Lorsque les assassins, à l’huis de la caverne,
    Parurent, l’oeil au guet et l’arc déjà tendu.
    Le Prophète frémit, en se croyant perdu;
    Mais, par protection du Très-Haut, l’araignée,
    Du sage Mohammed autrefois épargnée,
    Avait filé sa toile au seuil de ces rochers
    Où les deux fugitifs étaient alors cachés;
    Et cette aérienne et fragile barrière
    Suffit pour arrêter la bande meurtrière,
    Qui revint sur ses pas, pensant qu’un corps humain
    N’aurait pu se glisser dans cet étroit chemin
    Sans détruire en passant l’araignée et ses toiles.
    La nuit vint, et, marchant sous le ciel plein d’étoiles,
    Le Prophète, sans crainte et libre, s’en alla.

    Allah! Allah! il n’est pas d’autre Dieu qu’Allah!

    François Coppée, Les récits et les élégies (1878)
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