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Marches contre le 5e mandat : chronique d’une journée historique

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  • Marches contre le 5e mandat : chronique d’une journée historique

    L’appel anonyme à marcher ce vendredi 22 février contre le cinquième mandat a été largement suivi. Les citoyens sont sortis dans les rues dans quasiment toutes les villes du pays immédiatement après la fin de la prière hebdomadaire.

    Les marches furent partout imposantes, mais surtout pacifiques. Hormis de rares escarmouches, comme à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, les manifestations se sont déroulées dans le calme.

    Les services de sécurité étaient partout présents pour éviter d’éventuels débordements, mais ils n’ont pas eu à intervenir. Les marcheurs, pour l’essentiel des jeunes, ont fait preuve d’un sens élevé de civisme et de conscience.

    À retenir aussi que durant les marches de ce vendredi aucun slogan partisan ou régionaliste n’a été scandé. Les marcheurs ont crié un seul mot d’ordre : non au cinquième mandat.

    Quelques petits rassemblements étaient signalés dès la matinée dans plusieurs villes, comme Annaba, Sidi Bel-Abbès, Tiaret et Bordj Menaïel. Mais à partir de 14h00, de véritables marées humaines ont commencé à se former aux quatre coins du pays, notamment dans les grandes villes.

    Dans la capitale, sur laquelle tous les regards étaient braqués, des milliers de citoyens ont envahi la rue dès la fin de la prière. La place du 1er-Mai a renoué avec les rassemblements populaires, interdits à Alger depuis la fameuse marche des Aarouch en juin 2001. La marche s’est ébranlée à travers la rue Hassiba Benbouali, jusqu’à l’esplanade de la grande Poste. Simultanément, d’autres marches, tout aussi imposantes, ont eu lieu à la rue Ben M’hidi, à Bab El Oued et dans d’autres quartiers. Les différentes marches ont progressivement fait jonction pour constituer une marée humaine impressionnante qui a pris vers 15h le chemin de la présidence de la République, à El Mouradia, sur les hauteurs d’Alger. Les manifestants ont été empêchés d’atteindre le Palais présidentiel, par un dispositif de sécurité impressionnant. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants, qui n’ont pas riposté, preuve du caractère pacifique de la marche.

    Les Algérois ont bravé le climat de peur qui a enveloppé la ville dès la matinée avec le déploiement d’importantes forces antiémeute le long des principales artères. Aucune provocation n’a été constatée. Au contraire, les manifestants ont fait comprendre aux policiers qu’ils n’ont rien contre eux. « Cahaâb chorta, khawa khawa », scandait-ils.

    La même ambiance a caractérisé pratiquement toutes les villes du pays. En Kabylie, où la contestation du pouvoir a toujours été vive, c’est sans surprise que les habitants de Tizi-Ouzou sont sortis dans la rue juste après la prière. Une véritable marche populaire puisque les cadres locaux de partis politiques ou d’autres mouvements n’étaient pas visibles. De l’université Hasnaoua jusqu’au centre-ville, les manifestants ont marché dans le calme, scandant leur rejet du cinquième mandat. À Béjaïa aussi, on a marché par milliers.

    Même dans le sud du pays, les gens sont sortis dans la rue, comme à Touggourt. À Sétif, Bougaâ, Oran, Annaba, les marches furent imposantes et pacifiques.

    En dehors des événements du printemps noir en Kabylie au début des années 2000, c’est la première fois en vingt ans de présidence de Bouteflika que les citoyens investissent simultanément la rue dans plusieurs villes d’Algérie pour scander une revendication politique.

    La veille de cette journée particulière, l’ENTV a diffusé des images montrant le président du Conseil constitutionnel prêtant serment devant un chef de l’État affaibli. C’est la première fois que Bouteflika est montré à la télé depuis la signature de la Loi de finances le 27 décembre. Toujours dans la journée d’hier, l’agence officielle a annoncé que le président se rendra en Suisse dimanche 24 février pour effectuer des « examens routiniers ».

    Les appels à marcher avaient été lancés dès les premiers jours de la semaine et les premières manifestations ont même eu lieu il y a plusieurs jours, à Oran, Bordj Bou Arréridj, Annaba et ailleurs. La plus imposante fut sans doute celle de Kherrata, à Béjaïa, samedi dernier. À Khenchela, une marée humaine venue soutenir Rachid Nekkaz, a scandé au passage des slogans hostiles au cinquième mandat. Le même scénario s’est reproduit partout où le candidat à la candidature s’est rendu : Tébessa, Souk Ahras, Annaba, Skikda, Constantine, Mila…

    Ce vendredi, les Algériens sont sortis dans les rues massivement et simultanément avec pour seul mot d’ordre le rejet du cinquième mandat. Le mouvement a pris une ampleur inattendue.

    TSA
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Possible

    La légitimité populaire contre le 5 ieme mandat sera entendu ..
    ainsi ce que va faire " Boutef " est légal , placer son poulain pour la transition

    Il a le choix entre :
    Ouyahia
    Lamamra
    Chakib Khlil
    Ou bien un autre
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      Ouyahia et Chakib Khelil ne passeront pas, ils sont impopulaires. Ouyahia était insulté aujourd'hui par les manifestants. Peut être Lamamra.
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

      Commentaire


      • #4
        Peut être Lamamra.!!!!
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

        Commentaire


        • #5
          La légitimité populaire contre le 5 ieme mandat sera entendu ..
          ainsi ce que va faire " Boutef " est légal , placer son poulain pour la transition

          Il a le choix entre :
          Ouyahia
          Lamamra
          Chakib Khlil
          Ou bien un autre
          Non, la légitimité populaire c'est de laisser le peuple choisir, ....faut arrêter l'enfumage !!

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          • #6
            Un mur est tombé !


            L'Histoire retiendra que l'Algérie a grondé !


            ../..
            Dernière modification par l'imprevisible, 23 février 2019, 06h12.
            “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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            • #7
              Cette révolte algérienne ne marchera pas, pour la simple et bonne raison qu'en réalité le peuple conteste le cinquième mandat mais pas le système algérien.

              Or rien ne changera si c'est juste Bouteflika qui laisse sa place, ça sera un autre pion du pouvoir qui le remplacera.

              Le système est capable de propulser un Lamamra ou un Ghediri au pouvoir, et le peuple se calmera ensuite.

              Et ça sera un éternel recommencement.

              Il faut tout simplement appeller à la chute du système, et à l'arrestation de tout les barons de la mafia algérienne. Or faire cela équivaut à mener une vraie révolution, qui peut faire couler le sang.

              Donc le peuple algérien doit savoir ce qu'il veut et ce qu'il est prêt à endurer.

              Commentaire


              • #8
                ainsi ce que va faire " Boutef " est légal , placer son poulain pour la transition
                ------------

                Insupportable de lire ça.

                Des algériens qui croient ou veulent nous faire croire que "lahi rehmo" va faire, placer....

                Il n'arrive même à se placer sur sa charrette. Ils ont été obligés de l'attacher avec une ceinture pour que lahi rehmo ne tombe pas.

                Il est mort et enterré dans la tête des algériens.

                Par algériens je ne parle pas de l'extrême minorité cachiriste.
                “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                Commentaire


                • #9
                  Assez l effusion de sang !!!

                  Insupportable de lire ça.
                  .
                  chacun comment il voit cette manifestation ..

                  Le primordial :

                  Toutes tentatives de récupération : pshhhhhhhhht ???

                  les manipulateurs de l'ombre ont constaté que leurs manœuvres vouées à l échec ,.. ne plait pas a ceux qui sont tapis dans l ombre , des tentatives d'instrumentaliser la rue ont subit un revers qui restera dans l histoire .
                  -Dire «non» au 5ème mandat ; c est légitime , manif sincère et vive de sentiments

                  Cela n'a pas été le tsunami mais l'éveil d'une conscience citoyenne , la rue a exprimé, à sa manière dans le calme ; dans le calme et la raison ;sans casse , ni effusion de sang

                  Ceux qui ont tenté de se servir d'eux en tant que masse de manœuvre pour ressusciter la macabre situation dans laquelle il y a deux décennies ils ont plongé le pays avec l'espoir d'en finir avec la République..se trouvent dans une impasse politique qui se retournera contre eux
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                  Commentaire


                  • #10
                    Gengis Khan

                    Cette révolte algérienne ne marchera pas, pour la simple et bonne raison qu'en réalité le peuple conteste le cinquième mandat mais pas le système algérien.
                    Non c'est pas vrai, le peuple conteste tout le régime mafieux de Bouteflika.
                    Normal qu'ils disent "Non au 5eme mandat" parce que c'est ce qui a declenché cette colere, mais a mon avis, la moindre provocation de la part du pouvoir et ca peut vraiment degenerer. D'ailleurs je trouve que le pouvoir a bien joué jusqu'a maintenant mais auront ils assez de sagesse pour jeter l'éponge et passer le flambeau? Perso j'en doute, mais l'avenir nous le dira.

                    Le système est capable de propulser un Lamamra ou un Ghediri au pouvoir, et le peuple se calmera ensuite.

                    Et ça sera un éternel recommencement.

                    Il faut tout simplement appeller à la chute du système, et à l'arrestation de tout les barons de la mafia algérienne. Or faire cela équivaut à mener une vraie révolution, qui peut faire couler le sang.

                    Donc le peuple algérien doit savoir ce qu'il veut et ce qu'il est prêt à endurer.
                    Ca c'est le choix du peuple algérien. Personne n'a le droit de lui donner des "conseils" pour la simple raison que c'est sa vie a lui et son sang a lui qui va couler. Ceux qui sont prets pour le sacrifice ultime meshkourine, ceux qui ne le sont pas et preferent faire evoluer les choses graduellement en maintenant la pression meshkourine aussi. L'essentiel est de ne pas rester sans rien faire, comme les generations qui ont prefere quitter le navire tout en esperant que les generations futures fassent ce que eux n'ont pas voulu ou pu faire. Pour moi quoi que cette jeunesse fasse est héroique sur ce background de lethargie generale.

                    Grand BRAVO a nos jeunes, ils ont eu le merite de casser le mur de la peur, c'est deja ca.

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                    • #11
                      Houari :
                      Assez l effusion de sang !!!
                      -----------

                      Encore le même chantage.

                      Les seuls à vouloir une effusion de sang pour justifier la répression sont les voleurs de la hchouma actuelle.

                      Tu as pensé à tous ceux qui crèvent car il n'y a pas d'hôpitaux, où alors des hôpitaux mal équipés pendant que certains nationaleux se soignent la moindre rage de dents chez le colon ?

                      Ils ne saignent pas forcément mais ils meurent.

                      Idem pour nos jeunes qui se noient en tentant une traversée pour espérer mieux ailleurs. Et qui sont assimilés à des traîtres. Alors que la cause en revient à hchouma actuelle.

                      Les exemples sont nombreux de gens qui meurent anonymement et qui ont perdu même le peu de dignité qu'il restait.

                      Quant à accuser les martiens d'ingérence... Blablabla habituel pour faire croire que la hchouma défend les intérêts du pays.

                      Alors qu'il y q longtemps qu'ils l'ont vendu comme s'il appartenait à leur grand mère.
                      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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