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Hommage à Abdelkader Alloula

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  • Hommage à Abdelkader Alloula

    1994 a vu l’assassinat de plusieurs intellectuels, artistes, politiciens… dans notre pays. Cette année qui fait partie de la période noire de l’Algérie qui a affecté tout le peuple algérien, restera certainement gravée dans la mémoire collective.

    Il y a 13 ans, Abdelkader Alloula, un des pionniers du théâtre algérien, n’a pas été, lui non plus, épargné par les balles intégristes. Le 10 mars 1994, en sortant de son domicile, Alloula s’apprêtait à animer une conférence sur le théâtre algérien à la maison de la Culture d’Oran.
    Mais deux jeunes ne l’ont pas laissé rejoindre le dit lieu et faire bénéficier le public de ses connaissances du théâtre. Ils l’ont lâchement assassiné par deux balles, dont une l’atteignit à la tête. Cette tête tellement ingénieuse qui a beaucoup donné au théâtre algérien avec des œuvres et des réalisations théâtrales.

    Un artiste peut-il mourir ? Corporellement oui, mais artistiquement non. Bien qu’il fut assassiné à son demi-siècle consommé. A cinquante-cinq ans il a su joindre vie professionnelle et vie personnelle. Il a ainsi laissé derrière lui trois orphelins.

    Mais il a aussi laissé des milliers d’orphelins derrière lui, ces enfants du 4e art. Ceux à qui il a laissé, et pour toujours, plusieurs pièces de théâtre engagé. Par son talent il a pu adapter diverses pièces universelles telles que le Manteau de Gogol, les Bas-fonds de Gorki, Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni et plusieurs ouvrages du grand Brecht.

    Tout comme son ami Kateb Yacine, Alloula avait de tous temps prôné le théâtre dans la rue et la culture pour tous. Son engagement dans le théâtre était une relation presqu’amoureuse ; il y consacra beaucoup de temps à la recherche.

    Une recherche qu’il puisait souvent dans nos racines et identité d’où il en a extrait le théâtre de la halqa ou le goual. La preuve que sa recherche est restée à ce jour très actuelle, nous retrouvons dans le cadre d’Alger, capitale de la culture arabe 2007, plusieurs pièces qui s’inspirent de lui telle la première représentation au Théâtre national algérien (TNA) de Hakawati el akhir.

    Même si aujourd’hui plusieurs journaux ont omis de rendre un hommage à cette grande figure du théâtre, même si les responsables du 4e art ont oublié ceux qui leur ont tracé le chemin du savoir et de la liberté, leur œuvre restera éternellement là pour prouver leur existence.

    Abdelkader Alloula fait partie de ces figures emblématiques. Preuve qu’il est indétrônable : à ce jour, la représentation théâtrale de sa pièce Ladjouad a été représentée 400 fois en Algérie et à l’étranger.

    - Le Jeune INDEPENDANT

  • #2
    Paix à son âme...

    J'ai l'impression que c'était hier....

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