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La « Debouteflikarisation » a déjà commencé

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  • La « Debouteflikarisation » a déjà commencé

    Tous les clans du pouvoir sont d’accord pour la « continuité » et à demeurer en son sein, « ad vitam aeternam » et donc après l’échéance constitutionnelle d’Avril 2019, qui pour eux est une simple formalité ! C’est le sens masqué de la dernière lettre que l’on a fait écrire au Président de la république.

    La convocation du corps électoral ayant été actée par le Président elliptique, elle l’a également transformée en un « potentiel candidat » du consensus des partis du pouvoir. Pour le reste, il n’y a qu’à « bidouiller » les élections pour transformer l’essai électoral en un véritable succès populaire, avec un taux de participation, au alentour de 50% et une victoire d’au moins 80%, au premier tour, pour humilier le seul candidat hors système qui a eu le culot de penser pouvoir aller à la Présidence par la force du peuple et non pas par la force du système Ali Ghediri !


    Le juridisme politique n’est pas de mise pour le pouvoir, après tout, on a bien tripatouillé le texte constitutionnel à plusieurs reprises (1) pour traverser une étape obligatoire que sont les élections présidentielles et servir les besoins du pouvoir du moment… Pourquoi donc prendrait-on des gangs pour cette nouvelle étape ? Voulez-vous des arguments juridiques, on vous en fournira, à la pelle ! Vous faites appel au droit international et à sa légitimité, on vous accusera de collusion avec des puissances étrangères et d’ingérence, pour vous traduire devant une juridiction « de nuit » ! Vous demandez un arbitrage populaire en tentant de faire sortir le peuple dans la rue, on le dispersera avec les centaines de milliers d’agents de sécurité qui ont été formés, pour la circonstance, durant ces quinze dernières années… Sauf si le phénomène sociopolitique de la « coagulation » des revendications, des mécontentements et des frustrations, se réalise, ce qui entraînera une vague déferlante que nuls moyens répressifs ne pourront contenir et qui emportera tout le système (2) ! Même ce dernier « scénario catastrophe » est utilisé par le pouvoir pour démobiliser la population vu son coût social terrible, en victimes humaines et en dégâts matériels, d’où l’utilisation de son slogan de campagne de la « continuité et stabilité ».



    Dans cette hypothèse, sans relais sociétaux crédibles, le peuple sera mis en face à face avec les forces de l’ordre et l’institution militaire ! Qui sera alors tenu pour responsable de ce nouveau bain de sang qui risque de se dessiner sous nos yeux ? Cette question ne mérite-t-elle pas un détour ? Le slogan « Silmiya » scandé dans toutes les marches à travers les villes et les villages en l’Algérie, démontre la maturité du peuple et sa détermination à exiger le changement du système et non pas des hommes. Car en de dérapages, les partis politiques, au pouvoir et leurs élus (députés, sénateurs, maires), les associations fantoches, les syndicats aux bottes, tous confondus, ne manqueront pas de déclarer, à l’unisson, pour s’exonérer de ce drame, qu’ils avaient, en leur temps, fait des propositions pour l’éviter mais que le Président A. Bouteflika ne les a pas écoutés et de ce fait, ils ne sont donc pas responsables d’un possible bain de sang !



    Les oligarques, les commerçants douteux et le marché informel, les importateurs, les chefs d’entreprises (publiques, privées, étrangères) se déclareront également tous innocents, sous prétexte que la décision finale leur échappe et ils se défausseront sur la bureaucratie, tapie à l’ombre du pouvoir, qui leurs a imposés ses oukases ! L’administration centrale et locale, ainsi que leurs prolongements institutionnels, vont, à leur tour, invoquer l’obligation d’exécution les textes législatifs et réglementaires qui émanent du pouvoir législatif et « botteront immédiatement en touche », se lavant les mains de la responsabilité du désastre et se considéreront comme innocents de tous les maux qui leurs sont attribués, s’agissant que de simples exécutants ! Les puissances étrangères, à leur tour, seront interpellées dans leur responsabilité historique pour ne pas avoir usé de leur influence pour éviter le drame.

    Elles aussi, à leur tour, vont rejeter toutes ces accusations, en rappelant qu’à chaque fois qu’elles ont tenté d’attirer l’attention des autorités, du moment, sur le problème des droits de l’homme et sur celui des libertés individuelles et collectives, elles ont été traitées comme étant des relents de l’ancienne puissance coloniale et ou d’« ingérence dans les affaires intérieures » d’un pays souverain !



    La question demeure alors toujours posée… Qui sera tenu donc pour responsable du drame qui risque de se produire à court terme, dans notre pays et qui se traduira, forcement, par beaucoup d’innocentes victimes (3) ? La seule institution qui va devoir assumer, seule, ce désastre humain et matériel, c’est l’institution militaire (corps de bataille et services de sécurité), comme se fut d’ailleurs le cas à chaque crise politique aigue que notre pays a traversé dans le passé ! La question pertinente est donc celle qui consiste à se demander si elle va accepter que l’on arrive jusqu’à la déflagration sociale et une explosion généralisée ou bien qu’elle prenne la responsabilité historique de siffler la fin de cette « farce électorale » et qu’elle rendre la parole au peuple, en même temps que sa dignité. Elle sera donc comptable de l’acceptation du cinquième mandat, dans sa configuration ubuesque actuelle et de toutes les conséquences tragiques qui en découleront !


    En effet, les acteurs boulitiques, actuellement sur la scène (FLN, RND, MPA, TAJ et leurs affidés) ne divergent que sur le seul point, qui à leurs yeux est essentiel et qui consiste à se demander qui va devoir quitter le pouvoir et surtout qui seront les victimes du nouveau pouvoir que va imposer A. Bouteflika, dans le cas de sa réélection !
    Car, c’est une fatalité dans nos mœurs politiques que de donner, à la vindicte populaire, une moitié entière du pouvoir, pour assurer, à l’autre moitié du pouvoir, plusieurs autres années de stabilité et de partage de la rente. Quelles têtes, le Président réélu, va-t-il sacrifier afin d’assouvir le besoin grégaire de vengeance, exigée par la conscience collective populaire, qui nécessite pour rituel sociétal la désignation obligatoire d’un « coupable crédible » à sacrifier, afin d’exorciser les vingt dernières années de gabegie et de régression totale, sur tous les plans, malgré une manne « providentielle » de quelques 1.000 Milliards de US$ (4). Pour que les choses soient claires et pour tout le monde, à l’instant même où le Président A. Bouteflika (5) sera détrôné (comme il a été intronisé), soit par la volonté divine ou par celle des marches populaires généralisées, une période sanglante de règlement de comptes, va s’ouvrir entre « janissaires », au sein du pouvoir lui-même, afin de mettre en œuvre cette « débouteflikarisation » qui, pour ma part, a déjà commencé, « Haro sur le baudet » ! Cette phase va atteindre sa masse critique, c’est-à-dire, celle de la délation tout azimut, dès l’ouverture des « procès purificateurs », du déterrement des lourds dossiers de la dilapidation, de la prédation, des détournements et de l’enrichissement illicite, des trahisons multiples et variées, dans tous les domaines de la vie publique et privée…! Il faut ajouter à cela, les vengeances, les frustrations et la haine distillées dans notre corps social par le régionalisme, le népotisme, la ploutocratie et vous avez tous les ingrédients du scénario qui risque de se jouer. Mais c’est cela même, qui ont été les plus bruyants zélateurs du Président déchu, qui porteront les premiers les coups de couteau et les plus mortels contre la famille Bouteflika et ses cercles concentriques les plus proches, afin de mieux se démarquer de l’ancien pouvoir et se prémunir vis-à-vis du nouveau.
    La phrase célèbre lancée par César mourant « Toi aussi, Brutus », prendra alors tout son sens et sa mesure dans notre pays ! « Sauve qui peut » pour certains (qui ont déjà pris leurs précautions) la purge va s’opérer en direct. Devons-nous assister, passif, à cette descente aux enfers ? Est-il possible de croire en la candidature « hors système » d’Ali Ghediri, pour une rupture sans reniement ? Pour ma part, je crois profondément en ce sursaut salvateur et les marches populaires généralisées me confortent dans mes convictions. Dans les quelques jours qui viennent, c’est certain, notre pays va jouer son avenir. MG

  • #2
    Le scénarion est de l'ordre du possible mais les acteurs plus nombreux et l'armée est deja disqualifié car non representé , pour ainsi dire elle vit le meme mal que l'algerie entiere avec son président momifié .

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