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Marches pour la dignite mea culpa, nous nous sommes trompés !

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  • Marches pour la dignite mea culpa, nous nous sommes trompés !

    Nous nous sommes trompés ! Totalement, sur toute la ligne. Quand je dis « nous », je parle de nous tous, à commencer par moi. De vous également qui lisez cette contribution (si vous n’avez pas décroché à la première ligne), des gens qui gouvernent ce pays (ou qui font plutôt semblant de gouverner), de la classe politique, de la presse, de l’armée, des services de sécurité…


    Nous étions persuadés que les Algériens étaient incapables de toute initiative citoyenne et de manifester dans le calme. Incapables de crier leur attachement à l’ordre républicain, de dénoncer le culte de la personnalité et d’hurler le rejet d’un mandat que tente d’imposer une poignée de prédateurs.

    Dans nos esprits, cet espace public qu’est la rue n’était réservé qu’à de violents «baltaguias » encagoulés et la revendication citoyenne un acte possible qu’en Kabylie.

    Nous avions tort.

    Depuis l’annonce officielle du 5e mandat, partout en Algérie des centaines de milliers de femmes et d’hommes ont manifesté pacifiquement contre le fait accompli d’une caste. Ils l’ont fait avec détermination, amour et humour. En 10 jours de manifestations, les Algériens ont démontré qu’ils sont conscients de la dangerosité de la situation et que ce cinquième mandat est facteur d’instabilité.

    Nous avions tort et il est important de le reconnaître.

    L’estocade a été portée ce vendredi 22 février. Une journée de protestation nationale initiée par aucun parti, organisation ou leader politique. Une journée de la « dignité retrouvée » que le pouvoir a tenté de décrédibiliser à travers ses relais sur les réseaux sociaux et dans les médias.

    Ils ont tenté de faire croire que l’appel à manifester du 22 février lancé sur facebook était celui de sombres officines américaines qui avaient provoqué la guerre en Syrie. L’éternelle rengaine de la main de l’étranger n’étant pas crédible, ils ont accusé des « islamistes » d’être derrière cet appel. Un raccourci simpliste avec les manifestations violentes de l’ex-FIS du début des années 90.

    Les petites manips n’ont eu aucun effet. Hier, dans la rue, il y avait des femmes, des hommes et des enfants. Il y avait des Algériens de toutes tendances politiques qui ont juste mis en avant leur citoyenneté. Il y avait des jeunes qui ont évité la confrontation avec leurs frères policiers, qui ont distribué des bouteilles d’eau aux manifestants et qui ont nettoyé les rues après les marches. « Mieux qu’en Suède », pour reprendre la célèbre phrase de l’ex-patron du FLN.

    En fait, tout plaidait pour un rejet populaire massif de ce cinquième mandat. Les indices étaient là, face à nous et il suffisait juste d’être attentif. En 2014, il y avait le DRS, une grosse machine capable de canaliser la société. Le démantèlement de ce puissant service et le limogeage de certains de ses cadres lui a fait perdre ses relais sociétaux. En plus de la fraude électorale, pour faire passer la pilule du 4e mandat, le pouvoir avait mis des moyens financiers colossaux et avait grassement payé ses relais.

    En 2014, lorsque le 4e mandat avait été imposé, les Algériens n’étaient pas conscients de l’indispensable présence d’un chef de l’Etat dans tous les moments de la vie de la Nation. Durant cinq années, ils ont subi dans le silence les insultes et les quolibets venant de l’étranger. Ils ont été traités comme quantité négligeable par leurs gouvernants. Impassibles, ils ont assisté à l’explosion de la corruption et à la décadence d’un gouvernement qui a présenté l’option de la planche à billets comme un acte salvateur pour l’économie.

    Nous avions oublié que la région d’In Salah a été le théâtre d’une des plus importantes initiatives citoyennes qu’a connu le pays depuis l’indépendance. Le rejet de l’exploitation du gaz de schiste par la population de cette région s’est déroulé quelques mois seulement après le début du 4e mandat. Nous avons également oublié la colère des habitants de Ouargla et la répression qui a frappé les militants des droits de l’homme de Laghouat. Nous n’avons peut être pas écouté avec attention les chants politiques entonnés dans les stades. Les indices étaient bien là.

    2019, le pouvoir n’a plus d’argent et de logements à distribuer. Il ne peut plus faire de promesse. Il n’y a plus de grands projets à inaugurer. Il y a bien eu la relance de la raffinerie de Sidi Rzine, mais ce gouffre financier est un autre scandale à mettre dans le CV de la Sonatrach. Il y a eu aussi le lancement du complexe intégré de transformation de phosphate de Bir el Atter, un projet « fictif » de 6 milliards de dollars. Il y a aussi cette grande mosquée construite par des ouvriers communistes et qui a coûté l’équivalent de plusieurs hôpitaux modernes.

    En réalité, il n’y a plus que cette poignée de prédateurs qui se cache derrière le caprice d’un vieil homme malade qui, dit-on, tient à mourir président. Un peuple entier pris en otage pour assouvir un caprice.

    Et maintenant ? La suite logique voudrait que le pouvoir en place écoute le peuple pour éviter une escalade qui aura des conséquences désastreuses. Que ce cinquième mandat soit définitivement annulé et que le président encore en exercice nomme une nouvelle équipe gouvernementale neutre et crédible pour organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels.

    Ensuite ? Permettre aux candidats à la candidature qui ont collecté les formulaires de signatures d’officialiser leur participation auprès du Conseil constitutionnel et aller vers des élections présidentielles libres et ouvertes. Théoriquement, l’élection présidentielle d’avril 2019 devrait opposer les candidats suivants : Louisa Hanoune, Abdelkader Bengrina, Rachid Nekkaz, Ali Ghediri, Ali Benflis, Fethi Gheras, Ghani Mahdi, Abderrazak Makri et Abdelaziz Belaïd. Des candidats représentants trois tendances politiques : la gauche avec Hanoune et Gheras, le pôle nationaliste avec Belaïd, Ghediri et Benflis et les islamistes avec Makri, Bengrina, Mahdi et Nekkaz.

    Reste à savoir quel sera le rôle de l’armée dans ce processus.

    Ces cinq dernières années le chef d’état-major de l’ANP n’a cessé de répéter que son institution est garante de la Constitution. Une réalité que certains candidats, à l’instar de Louisa Hanoune et Ali Benflis, lui ont régulièrement rappelée.

    Valider la candidature d’Abdelaziz Bouteflika par le Conseil constitutionnel sera une violation flagrante de l’article 139 du Code Electoral qui exige, en son alinéa 8, la présentation par le candidat « d’un certificat médical délivré à l’intéressé par des médecins assermentés ». Si l’armée intervient au moment du dépôt du dossier de candidature devant l’institution que dirige Taïeb Belaïz cela signifie que le clan présidentiel tente un passage en force. Une opération suicide qui soulèvera la colère des Algériens. L’état-major a la possibilité d’agir en amont, par le dialogue afin que ce cinquième mandat soit annulé. Le rejet des Algériens est un argument imparable à mettre sur la table.

    Le temps presse, l’ANP dispose encore de quelques jours pour permettre d’accompagner dans la sérénité le président sortant vers la sortie.

    Tarik Hafid

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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Je ne savais pas que Nekkaz était un islamiste..

    Ils ont tenté de faire croire que l’appel à manifester du 22 février lancé sur facebook était celui de sombres officines américaines qui avaient provoqué la guerre en Syrie. L’éternelle rengaine de la main de l’étranger n’étant pas crédible, ils ont accusé des « islamistes » d’être derrière cet appel. Un raccourci simpliste avec les manifestations violentes de l’ex-FIS du début des années 90.
    Effectivement, c'est aussi le blablabla des cachirs de ce forum. Il ne manque 7iz fransa et 7arki...

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    • #3
      Salut Bachi

      Je trouve courageux de la part des journalistes de faire amende honorable ! Il le faut ! Leur rôle n'est pas de deviner l'avenir, mais d'aider à éclairer les choses. La presse s'est égarée je trouve, surtout sous Bouteflika ! La déontologie a déserte les rédactions !


      Et pourtant, le métier a payé de son sang !




      Envoyé par Bachi
      Je ne savais pas que Nekkaz était un islamiste..
      La majorité ne le connait pas. Rachid est un vulgaire opportuniste (ceci pour le petit commentaire) il mange dans toutes les gamelles !


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      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        La majorité ne le connait pas. Rachid est un vulgaire opportuniste (ceci pour le petit commentaire) il mange dans toutes les gamelles !
        Autrement dit, il bouffe à tous les râteliers!!!
        Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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        • #5
          En effet, c'est pour la dignité
          Et maintenant ? La suite logique voudrait que le pouvoir en place écoute le peuple pour éviter une escalade qui aura des conséquences désastreuses. Que ce cinquième mandat soit définitivement annulé et que le président encore en exercice nomme une nouvelle équipe gouvernementale neutre et crédible pour organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels.
          Et maintenant, ... c'est difficile de statuer.
          ignorer les manifestations et faire comme si de rien n'était , ça ne marchera pas.
          pour l'instant le pouvoir est silencieux, à part l'annonce du départ de Boutef pour des soins, une annonce venue précocement (bizarre, d’habitude on entend après son déplacement).

          Ali Ghediri c'est le plan B , faudra voir si Moqrane ait larbi démissionne parce que je lui fais confiance

          Présenter un autre candidat (lamamra ou autres ) impossible car durant 5 ans les clans n'ont pas pu faire ressortir le candidat substitution; là.. ils ne peuvent pas s'entendre en une semaine...

          bref: si boutef se retire c'est déja une victoire ... petite mais bon ...

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          • #6
            Nous étions persuadés que les Algériens étaient incapables de toute initiative citoyenne et de manifester dans le calme. Incapables de crier leur attachement à l’ordre républicain
            Ce peuple avait juste marre. Il s'est soulevé dans les années 90 et il a été trahi par son élite qui a fait appel à l'armée.

            Maintenat, il y a cette nouvelle génération aui arrive et qui n'a rien connu de tout ça. Elle a décidé de prendre son destin en main. Remarquez que tous les marcheurs étaient des jeunes.
            La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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            • #7
              Et maintenant ? La suite logique voudrait que le pouvoir en place écoute le peuple pour éviter une escalade qui aura des conséquences désastreuses. Que ce cinquième mandat soit définitivement annulé et que le président encore en exercice nomme une nouvelle équipe gouvernementale neutre et crédible pour organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels.
              .

              Merci pour cet article !!

              Le peuple avait dit son dernier mot : Non ! Non ! pas de 5 ieme mandat
              Y a plus d échappatoire , ne mener pas le pays vers la dérive
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #8
                l'imprévisible


                La majorité ne le connait pas. Rachid est un vulgaire opportuniste (ceci pour le petit commentaire) il mange dans toutes les gamelles !


                oui tout a fait ce type a 20 faces !!!

                entre tous ses clowns je vote gueridi que j'ai désavoué il y a peu de temps

                le pauvre peuple ai capable de s'accrochés a n'importe quelle branche donc a n'importe qui pourvu que ce soit pas boutef

                les candidats pour la plupart on choisi la facilité de taper sur le gouvernement actuel a juste titre !!!

                ils n'ont jamais gouvernés donc aucun bilan a donner ,, aucun mot sur leurs programme ils tapent sur boutef en allant dans le sens des manifestants et de leurs revendications enfantin

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                • #9
                  Mon avis
                  un président ( militaire qui a passé sa vie sur la chaise ?? Tel El Ghadiri ?? ) , non !
                  plus l Algerie ne sera taxé de junte militaire

                  c est bien , un civil qui a grandi dans la politique ,encore mieux un expérimenté en politique intérieure , extérieure et internationale

                  Lee moment ! Y a pas mieux que " Lamamra "
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                  • #10
                    Perso, je trouve que Nekkaz à travers ses prestations n'a aucune crédibilité: Derrière son show internet il n'y a aucun appareil. Il dessert plus la cause des anti sytème qu'autre chose. C'est le clown de cette pseudo campagne éléctorale.

                    Commentaire


                    • #11
                      Ignorer le Peuple a un prix

                      Un séisme qui a touché les rédactions ! Après l'une des rédactirces de la Chaîne 3, Kada d'Echourouk, Anis Djemaâ démissionne !



                      Au suivant !

                      ../..
                      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                      • #12
                        Salut miss, très content de te relire 🙂

                        Il y’a toujours de l’espoir à ce que je vois.

                        Restons optimistes.




                        Cdt
                        .


                        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

                        Commentaire


                        • #13
                          Kada d'Echourouk,
                          il a démissionné ? ..je ne savais pas
                          mais bravo aussi à Anis djemaa

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                          • #14
                            Kada ben Ammar?

                            Commentaire


                            • #15
                              Séisme á la Radio !

                              Impasse sur les manifs anti 5e mandat: les journalistes de la radio indignés

                              L’impasse sur la couverture médiatique des manifestations du 22 février décidée par les responsables de la radio nationale ne passe pas. Les différentes rédactions grondent et font connaitre leur opposition à cette façon d’exercer leur métier.

                              Le syndicat des journalistes de la radio nationale a interpellé ce 24 février, dans une déclaration rendue publique sur les réseaux sociaux, le dg de la radio Chaabane Lounakel, sur le journalisme qu’on leur impose.

                              Dans un texte titré “Des journalistes étatiques ou de service public, quels journalistes sommes-nous?”, les journaliste de la radio nationale toutes chaînes confondues, ont “témoigné de la non neutralité dans le traitement de l’information aux sein de leurs rédactions”. Qualifiant leur quotidien professionnel d’enfer, les signataires de l’appel affirment “refuser le traitement exceptionnel dérogatoire imposé par la hiérarchie au profit du président de l’alliance présidentielle et restrictif quand il s’agit de l’opposition”.



                              Les journalistes de la radio nationale rappellent que leur médias “appartiennent à tous les Algériens”. La radio, soulignent-ils, “est un médias dans lequel chaque Algérien doit pouvoir s’identifier. Notre de voir est de les informer”.

                              Revendiquant leur neutralité dans le traitement de l’information et insistant sur la tension qui règne au niveau des rédactions de la radio nationale, ils rappellent “nous sommes le service public pas des journalistes étatiques”.

                              Les journalistes ne se contentent pas de ce courrier adressé à leur direction. Un sit-in sera organisé mardi à 13h30 au niveau de la radio nationale.

                              Depuis vendredi, jour des manifestations grandioses sur tout le territoire national, la rédaction de la chaine 3 vit des journées houleuses.

                              Les journalistes dénoncent le black-out imposé par la hiérarchie. Meriem Abdou, journaliste de la chaine et présentatrice de l’une de ses émission-phares avait claqué la porte de l’encadrement. Elle a rendu public sa démission de la rédaction en chef en signe de protestation contre le non professionnalisme imposé.

                              Huffington Post Algérie
                              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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