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Patrick Boucheron nous invite à décentrer et, pour ainsi dire, à désorienter notre regard sur la Méditerranée.
Depuis la magistrale somme historique de Fernand Braudel, qui pèse de tout son remarquable poids sur notre vision de cet espace, de nombreux travaux ont entrepris de diversifier les approches de l’histoire de la Méditerranée.
Citons La Mer des Califes de Christophe Picard, sans en occulter les aspects les moins pacifiques, donne à comprendre l’histoire des politiques méditerranéennes de la rive orientale dans toute sa complexe réalité.
C’est sur ces efforts de renouvellement que s’appuie Patrick Boucheron, pour ouvrir quelques brèches dans les cloisons de nos repères communs.
Quels sont alors les jalons nécessaires à l’intelligibilité historique de cet espace ? L’approche de Patrick Boucheron se veut apaisée, à défaut d’être consolante.
Sans sacrifier au fantasme irénique d’une Méditerranée unique qui tiendrait plus de la chimère que de l’histoire, il cherchera des repères dans le passé pour reconsidérer les modes d’échange entre des rives qui, irréductibles à une seule voix ou à une seule histoire, n’en sont pas moins liées par le partage de multiples mémoires et par l’urgence de se forger un destin commun dans la tempête.
Depuis la magistrale somme historique de Fernand Braudel, qui pèse de tout son remarquable poids sur notre vision de cet espace, de nombreux travaux ont entrepris de diversifier les approches de l’histoire de la Méditerranée.
Citons La Mer des Califes de Christophe Picard, sans en occulter les aspects les moins pacifiques, donne à comprendre l’histoire des politiques méditerranéennes de la rive orientale dans toute sa complexe réalité.
C’est sur ces efforts de renouvellement que s’appuie Patrick Boucheron, pour ouvrir quelques brèches dans les cloisons de nos repères communs.
Quels sont alors les jalons nécessaires à l’intelligibilité historique de cet espace ? L’approche de Patrick Boucheron se veut apaisée, à défaut d’être consolante.
Sans sacrifier au fantasme irénique d’une Méditerranée unique qui tiendrait plus de la chimère que de l’histoire, il cherchera des repères dans le passé pour reconsidérer les modes d’échange entre des rives qui, irréductibles à une seule voix ou à une seule histoire, n’en sont pas moins liées par le partage de multiples mémoires et par l’urgence de se forger un destin commun dans la tempête.
Patrick Boucheron, né en 1965 à Paris, est un universitaire, écrivain, historien et éditeur français. Il est spécialiste du Moyen Âge et de la Renaissance, particulièrement en Italie. Il est professeur depuis la rentrée 2015 au Collège de France.
Ses travaux ont d’abord porté sur l’histoire urbaine de l’Italie médiévale et sur l’expression monumentale du pouvoir princier, cette histoire sociale étant envisagée dans toutes ses dimensions, des plus matérielles et concrètes (économie de l’édilité, techniques de construction) aux plus abstraites (pensée politique et styles architecturaux).
Ces travaux l’ont mené vers deux directions principales : d’une part, la saisie synthétique du fait urbain dans une démarche d’histoire comparée à l’échelle européenne, d’autre part l’analyse de la sociologie historique de la création artistique à partir de plusieurs enquêtes menées sur la peinture politique, les enluminures ou la sculpture funéraire.
Ses travaux ont d’abord porté sur l’histoire urbaine de l’Italie médiévale et sur l’expression monumentale du pouvoir princier, cette histoire sociale étant envisagée dans toutes ses dimensions, des plus matérielles et concrètes (économie de l’édilité, techniques de construction) aux plus abstraites (pensée politique et styles architecturaux).
Ces travaux l’ont mené vers deux directions principales : d’une part, la saisie synthétique du fait urbain dans une démarche d’histoire comparée à l’échelle européenne, d’autre part l’analyse de la sociologie historique de la création artistique à partir de plusieurs enquêtes menées sur la peinture politique, les enluminures ou la sculpture funéraire.