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Les Algériens descendent dans la rue à cause du projet du président de briguer un cinquième mandat

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  • Les Algériens descendent dans la rue à cause du projet du président de briguer un cinquième mandat

    Des dizaines de milliers de personnes se rassemblent contre Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans

    Angelique Chrisafis et agences à Alger

    @achrisafis
    Lundi 25 février 2019 à 15h33 GMT Dernière modification le Lun 25 Février 2019 20h55
    Les Algériens manifestent sur la place de la République dans la capitale, Alger

    La capitale algérienne, Alger, a connu sa plus grande manifestation de rue ces dix derniers jours, alors que la foule protestait contre Abdelaziz Bouteflika, qui souhaitait briguer un cinquième mandat à la présidence après 20 ans au pouvoir.

    Les étudiants devraient organiser de nouvelles manifestations mardi après plusieurs jours de manifestations en colère qui ont débuté vendredi lorsque des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de villes et de villages du pays, y compris de la capitale.

    Il est rare que les autorités tolèrent les manifestations, en particulier à Alger où les manifestations sont interdites depuis 2001.

    Dimanche, des centaines de personnes ont manifesté à Alger alors que la police pulvérisait du gaz lacrymogène, apportait des canons à eau et rassemblait des manifestants, a rapporté un journaliste de l'AFP sur le terrain. Les journalistes de la radio d'État se sont plaints d'une panne de courant imposée à la couverture médiatique.

    Bouteflika, 81 ans, est en fonction depuis 1999, mais il est en mauvaise santé et n'a été vu en public que très peu de fois depuis qu'il a été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013. Ancien combattant de la lutte de l'indépendance algérienne contre le pouvoir colonial, la France, il est le président le plus ancien du pays . Le parti au pouvoir, le Front de libération nationale, au pouvoir, a annoncé plus tôt ce mois-ci qu'il tenterait de se représenter aux élections du 18 avril.

    Après les premières manifestations vendredi, rassemblant de nombreuses foules à Alger et dans plusieurs villages et villes, les forces de sécurité ont arrêté plus de 40 personnes. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par des policiers pour bloquer une marche sur le palais présidentiel à Alger, poussant les manifestants à réagir en lançant des pierres, ont rapporté les agences de presse internationales.

    La police anti-émeute affronte des manifestants à Alger
    La police anti-émeute affronte des manifestants lors de la plus grande manifestation à Alger depuis une décennie. Photographie: Mohamed Messara / EPA
    Les médias d'Etat ont gardé le silence sur les manifestations et les journalistes de la radio nationale au cours du week-end se sont plaints de ce qu'ils étaient empêchés de couvrir l'opposition à Bouteflika.

    Dans une lettre non signée à la direction, ils ont attaqué la "décision de la hiérarchie d'ignorer" les rassemblements et ont déploré le biais de couverture en faveur du président.

    Meriem Abdou, une rédactrice à la radio nationale, a déclaré samedi qu'elle avait démissionné pour protester contre les restrictions imposées aux journalistes.

    Dimanche, des manifestants sont descendus dans la rue en réponse à un appel du groupe d'opposition Mouwatana. Certains manifestants ont scandé: "L'Algérie, libre et démocratique."

    La coordinatrice de Mouwatana, Soufiane Djilali, a déclaré à l'AFP que 15 membres du groupe avaient été arrêtés avec "des dizaines" d'autres personnes. Ces chiffres n'ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.

    Plusieurs partis, syndicats et organisations professionnelles ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient la candidature de Bouteflika à la présidence. Une opposition faible et divisée a du mal à relever le défi électoral.

    Les partisans de Bouteflika ont insisté sur le risque de troubles. Les Algériens gardent un souvenir amer d'une décennie de guerre civile dans les années 90 au cours de laquelle 200 000 personnes ont été tuées. La guerre a été déclenchée après que l'armée eut annulé une élection que les islamistes s'apprêtaient à remporter en 1991.


    "Voulez-vous que l' Algérie retourne à des années de larmes et de sang?", A déclaré le dirigeant du puissant syndicat UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, dans des commentaires télévisés.



    Bouteflika n'a pas abordé directement les manifestations. Les médias d'Etat ont cité une lettre en son nom, lue lors d'un événement gouvernemental dans l'industrie pétrolière et gazière à Adrar, dans le sud du pays, disant: "La continuité est la meilleure option pour l'Algérie."


    L'Algérie, qui a toujours connu de violents conflits internes, n'a pas assisté à l'escalade d'un mouvement inspiré par le printemps arabe en 2011, en dépit des soulèvements qui ont eu lieu près de la Tunisie, de la Libye et de l'Égypte.

    Les grèves et les protestations contre les revendications sociales et économiques sont fréquentes en Algérie mais sont généralement localisées et ne touchent pas la politique nationale.

    L'Algérie a une population jeune - 45% de sa population a moins de 25 ans. Mais selon les chiffres officiels, plus d'un quart des Algériens de moins de 30 ans sont au chômage. Beaucoup se sentent déconnectés d'une élite dirigeante composée de combattants vétérans de l' Algérie, 1954-1962 . guerre d'indépendance avec la France.



    The Guardian

  • #2
    les algeriens n'ont pas attendu le 22 fevrier pour signifier leur ras le bol a Bouteflika..au depart juste une petite etincelle..comme dit cet hurluberlu..douga douga..en ça s'emplifie tt doucement..chapeau au civisme des manifestants pas de violence..le principal sera le resultat..

    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=435584

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    • #3
      les algeriens n'ont plus peur. C'est deja ça de gagné.

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      • #4
        C est déjà gagné ce vendredi 22 Fevrier

        Non ! à la brutalité policière

        Oui! pour les manifs pacifique !!
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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