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  • L’ultime appel à la raison

    L’ultime appel à la raison

    El Watan 26 FÉVRIER 2019 À 12 H 40 MIN 2350


    Djamel Zenati, figure du combat démocratique et Addi Lhouari, sociologue engagé signent une tribune dans laquelle ils estiment que «le départ de Bouteflika est une exigence populaire légitime et indiscutable». Ils appellent à la mise en place « d’une transition démocratique orientée vers la construction d’un Etat de droit. C’est la seule issue salutaire pour le pays est».
    Ils interpellent fortement l’institution militaire qui, selon eux, « se trouve devant un choix historique» et que «l’intérêt stratégique du pays lui commande de se mettre du côté de la population et au service de la solution. Elle doit jouer le rôle de facilitateur et de garant de la transition démocratique».

    Par : Lahouari ADDI, sociologue engagé

    Djamel ZENATI, militant de la démocratie

    La vague de manifestations pacifiques du vendredi 22 février à travers l’ensemble du territoire national marque un tournant décisif dans l’évolution de la situation politique dans notre pays. Les Algériennes et les Algériens de toutes les régions du pays ont montré une maturité que n’ont pas les dirigeants.
    Les citoyennes et les citoyens ont exprimé sans ambigüité leur ferme volonté de reprendre leur destin en main.
    Cette mobilisation historique a libéré les consciences, brisé les barrières de la peur et du silence et mis du mouvement dans le statu quo. Elle est porteuse d’espoir.
    Aucune force ne peut venir à bout d’un consensus né d’une mobilisation commune autour d’une aspiration partagée.
    La reprise de l’initiative politique par la société revêt un sens profond. L’ignorer condamnerait le pays à revivre les drames d’un passé récent.
    Par ses extravagances et la persévérance dans la gabegie, le pouvoir a provoqué l’exaspération des citoyens. La candidature de Bouteflika pour un 5ème mandat fut la provocation de trop. Qui peut croire que les populations déjà éprouvées par des années d’humiliation puissent accepter sans réagir un affront d’une telle énormité ?
    Le pouvoir ne peut plus persister dans le déni des droits et des libertés. Il est inconcevable qu’au 21ème siècle l’algérien soit encore privé du droit de choisir librement ses représentants ou de les sanctionner. Plus révoltant encore, les décideurs en Algérie sévissent dans l’anonymat. Ils ne sont ni identifiés ni soumis au devoir de donner des comptes.
    Le refus de l’institutionnalisation est un héritage du mouvement national. Inaugurée par l’assassinat de Abane et la répudiation des principes consignés dans la plate-forme de la Soummam, cette tradition demeure à ce jour en vigueur.
    Les vicissitudes de notre histoire ont imposé un schéma politique où le commandement militaire s’est d’emblée posé en détenteur exclusif de la souveraineté nationale. Cette configuration est désormais dépassée. Elle l’est d’autant plus que le long règne de Bouteflika a provoqué des mutations perverses dans le système comme dans la société et imprimé au mode de gouvernance une dérive oligarchique maffieuse jamais observée par le passé.
    Cela a accéléré la déliquescence du système. L’impasse est totale. Elle est par ailleurs indépassable.
    Vouloir maintenir coûte que coûte le statu quo fait courir des risques graves à la stabilité et l’unité nationales. L’option électorale, avec ou sans Bouteflika, ne peut constituer une solution. Certes, le départ de Bouteflika est une exigence populaire légitime et indiscutable. Mais il ne peut à lui seul créer les conditions d’une compétition libre et sincère, conforme aux standards internationaux.
    Le système autoritaire est un objet monstrueux fortement enraciné et innervant l’ensemble des institutions et structures du pays. Sa déconstruction nécessite de la volonté, de l’effort, de la pédagogie et de la patience.
    La seule issue salutaire pour le pays est une transition démocratique orientée vers la construction d’un Etat de droit. Elle doit être la plus courte possible, loin de tout esprit de règlement de compte et se conclure par l’organisation d’élections générales.
    Avec un bilan des plus désastreux et une révolte populaire grandissante, le régime n’a plus de marge de manœuvre. Le pays se trouve à la croisée des chemins. Il a le choix entre la transition démocratique à l’exemple de nos voisins Tunisiens et l’aventure destructrice comme c’est le cas en Libye et en Syrie.
    La fonction historique de ce système est épuisée depuis déjà fort longtemps. Les émeutes d’Octobre 1988 ont imposée une ouverture dans la douleur. Cependant, par son génie maléfique et ses échafaudages diaboliques, le système est parvenu à se maintenir. C’est hélas au prix d’un drame incommensurable. Va-t-il céder aujourd’hui à cette même tentation ? Rien ne peut l’en empêcher si ce n’est un sursaut patriotique fort et immédiat.
    Dans ce contexte d’une extrême tension, l’institution militaire est fortement interpellée. Elle se trouve devant un choix historique. L’intérêt stratégique du pays lui commande de se mettre du côté de la population et au service de la solution. Elle doit jouer le rôle de facilitateur et de garant de la transition démocratique. L’ordre ancien est fini. Vouloir le maintenir ou le ressusciter autrement serait désastreux.
    La restitution de la souveraineté au profit du corps des citoyens est une obligation dont les indus détenteurs actuels, civils ou militaires, ne peuvent s’affranchir. Ce transfert est au cœur du processus de changement. C’est également l’objet central de la transition.
    Enfin, l’opposition est condamnée à se mettre au diapason du mouvement populaire. Il n’est dans l’intérêt de personne d’aller vers un face-à-face pouvoir/société. Il est vain de vouloir construire une démocratie dans le calme et la sérénité sans intermédiation.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Ott

    Tu ne décryptes plus ?
    Elle est où la synthèse habituelle que tu postes après un tel article ??

    Il y a juste 1 mois.. Addi Lhouari nous disait que Boutef n'est qu'un vulgaire pion aux mains de 12 puissants généraux (dont Gaid Salah n'est qu'un léger symbole) et aujourd'hui, il interpelle l’institution militaire à se mettre du côté de la population et concevoir une solution à la problématique Boutef ?

    Ai-je loupé un épisode ?... oeilfermé

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    • #3
      Un printemps algérien ?

      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        @Capo

        De moins en moins de temps au vu d'obligations professionnelles.

        Il semble que tu n'arrives pas à lire le Addi. Le cinquième mandat dans l'esprit de Addi, et de beaucoup d'algériens reflète l'incapacité du système à proposer une succession au suffrage universel, optant pour une période de troubles pour placer le successeur, à la mort de Bouteflika, ou à sa "mort politique"...

        Dans ce sens, un poste de vice président était dans les tuyaux, voir une succession à 60j à la mort de Bouteflika...

        Si Bouteflika est consentant, il garantit une passation à travers un autre mandat à blanc, s'il en est conscient. La gestion de la succession se jouera dans les coulisses, loin d'une élection, l'objectif principal de tout ce cinéma... On aime ps trop chez nous les élections, on y préfère des référendum quand la fraude ne sert pas à colmater le taux de participation...

        L'appel à l'armée de se ranger au coté du peuple et une mise en garde quant aux dérapages que cette armée cautionne, quand elle n'est pas à la manœuvre... La succession de Bouteflika se jouant au même temps que celle de tonton Gaid, il n'a pas encore décidé de partir le tonton... L'appel ne lui est pas nécessairement adressé...

        Voilà, j'espère t'avoir du moins donné ma lecture, voir donné un sens sur des acteurs politiques de la troisième voie depuis au moins 1992...
        Dernière modification par ott, 26 février 2019, 19h12.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          L armée n est pas uniquement les 12 généraux
          Y a des centaines de hauts gradés qui pourraient renverser la table
          La haine aveugle

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          • #6
            Ott

            Les citoyennes et les citoyens ont exprimé sans ambigüité leur ferme volonté de reprendre leur destin en main.
            Cette mobilisation historique a libéré les consciences, brisé les barrières de la peur et du silence et mis du mouvement dans le statu quo. Elle est porteuse d’espoir.
            Le peuple croit que c'est Said qui est à la barre..
            Lhaouari Addi lui affirme que ce sont 12 généraux qui dirigent le pays depuis 2015 !!

            Vu le contexte historique que nous vivons et que le peuple a besoin du savoir de son élite... qu'il nous donne les noms des 12 apôtres.. s'il veut bien.. merci d'avance !!

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            • #7
              Je déteste ces appels à l'armée, c'est lui reconnaître un rôle qu'un démocrate ne devrait jamais faire. C'est au peuple qu'il faut en appeler.
              Et le peuple répond suffisamment ...
              Je trouve cela des plus stupides, ces intellos qui demandent l'aide de l'armée.

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              • #8
                L armée n est pas uniquement les 12 généraux
                Y a des centaines de hauts gradés qui pourraient renverser la table
                Tu as lu dans mes pensées ...
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  ;i
                  Je trouve cela des plus stupides, ces intellos qui demandent l'aide de l'armée.
                  Crois tu qu'en Algérie, une mise en garde adressée à l'armée peut s'opérer publiquement, dans un pays aussi pauvre en institutions...

                  L'appel à la raison s'adresse à ceux qui ont le pouvoir d'éviter des dérapages dangereux. On ne peut en aucun cas soupçonner Addi ou Zenati d'une quelconque sympathie avec le pouvoir militaire, mais ils sont conscients qu'une transition ne peut se faire qu'avec des garanties de ceux qui peuvent sécuriser le processus et qui ne s'y opposeraient pas en se rangeant du coté du peuple...
                  Othmane BENZAGHOU

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                  • #10
                    Mettre en garde l'armée est une chose, en appeler à l'armée pour résoudre une impasse politique en est une autre.

                    Commentaire


                    • #11
                      Mettre en garde l'armée est une chose, en appeler à l'armée pour résoudre une impasse politique en est une autre.
                      Relis le texte, avec d'autres yeux, tu y trouveras une mise en garde au détour de phrases bienveillantes, en en appelant aux patriotisme de l'écrasante majorité des membres de cette Armée Nationale Populaire ...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        C'est une chose d'écrire après la sortie du peuple Vendredi dernier.. et une autre en Janvier 2019 !

                        1ère citation d'Addi Lhouari :


                        le régime algérien a changé et est devenu un système où il n’y a pas de chef. Même au MDN, il n’y a pas de chef. C’est la collégialité militaire qui dirige. Gaid Salah est utilisé comme un symbole du fait qu’il est le seul (avec le général Benali Benali) à avoir été un soldat de l’ALN. Il me semble que depuis la réorganisation du DRS, il y a un « HCE » clandestin formé d’une douzaine de généraux qui dirige l’Etat. C’est ce « HCE » qui envoie à la présidence des instructions transformées en décisions présidentielles. La présidence sert de devanture institutionnelle à un coup d’Etat permanent.
                        2ème citation du personnage :

                        Aucun membre du gouvernement, y compris le président, n’a l’autorité politique que lui donne la fonction. Dans ce système, Bouteflika, et celui qui lui succèdera, ne sont que des préposés à la fonction de président.
                        Et une dernière pour la route :

                        L’imbroglio de l’élection présidentielle est révélateur de la logique du régime dont le schéma est le suivant : le pouvoir réel (les militaires) choisit, à travers des élections, plus ou moins truquées, des députés avec une logique de quotas, et le préposé à la présidence. Mais le choix de ce préposé à la présidence est délicat parce qu’il braque les projecteurs sur le commandement militaire qui apparaît en plein jour comme le détenteur du pouvoir souverain. C’est ce qui explique qu’il y ait eu le 4èm mandat.

                        Les militaires entretenaient la fiction que Bouteflika voulait se représenter et qu’ils ne pouvaient s’y opposer du fait qu’il est le chef suprême des forces armées. Ils ne peuvent répéter ce même scénario pour le 5ème mandat du fait que Bouteflika est à peine conscient de ce qui se passe autour de lui.

                        Certains avancent le nom de Ouyahia pour être le prochain président. C’est possible. Mais les militaires ont peur qu’une fois installé dans la fonction, il leur échappe et s’autonomise du MDN.




                        ott

                        Dis à ton pote qu'on veut des noms !! oeilfermé

                        Commentaire


                        • #13
                          Voyons Capo,


                          Tu les connais bien mieux que moi ou que lui !!!

                          Ce n'est pas un hasard qu'un bouleversement majeur s'est opéré au sein du commandement militaire, jamais vu depuis l'indépendance... C'est la présidance qui gère la carrière du commandement de l'armée d'après toi!!! Et pourquoi avoir viré autant de monde sous les soupçons d'opération manu pulite si ce n'est pour neutraliser toute velléité de contestation du commandement... politique... voir pour équilibrer l’échiquier au vu d’échéances majeures... je ne parle pas des élections...
                          Dernière modification par ott, 26 février 2019, 19h42.
                          Othmane BENZAGHOU

                          Commentaire


                          • #14
                            Ott

                            Transparence, démocratie et refonte du système me disais-tu !!

                            Qu'il donne 3 noms seulement !.. 3 grosses têtes et on oublie !

                            Sans quoi je balance ses articles sur les réseaux sociaux arabisés... où on lui fera sa peau


                            chui sérieux.. 3 noms seulement.... soit gentil... allez oeilfermé

                            Commentaire


                            • #15
                              Addi et Zenati dénonce justement toute ingérence politique de l'armée mais appellent cette armée à se ranger du coté du peuple dans son appel pour un changement de système.

                              Le changement de système ne pouvant s'opérer que par une démocratisation du système, n'en déplaise à la proposition Poutienienne qui séduit beaucoup d'algériens que ne sont pas toujours très démocrates... Il suffit de lire ce forum pour s'apercevoir du dégrée de pratique démocratique...

                              Pose lui la question, pourquoi veux tu que je réponde à sa place, déjà que je t'ai donné ma lecture de son texte...

                              Si tu veux des noms, tu as déjà tonton Tartag et les patrons des différentes directions qu'il chapeaute en civil ... Tu as l'état major de l'armée et les chefs de régions militaires, puis les organes de sécurité de l'armée... dans ce collège de cardinaux, qu'on réunis en grande messe quand les enjeux nécessitent la cohésion de l'armée, il y a un organe exécutif que Addi nomme un espèce de HCE, que Abboud nommait le cabinet noir. Un noyaux dure blindé de conseillés...

                              Voici un texte qui ne va pas te plaire :

                              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=434760
                              Othmane BENZAGHOU

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