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La femme algérienne présente sur tous les fronts

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  • La femme algérienne présente sur tous les fronts

    Pour ceux qui ne l'auraient pas encore remarqué mais en Algérie , la femme prend part de plus en plus à la vie économique du pays et est un partenaire qui prend sa place dans le monde des affaires et ça sans verser de larmes mais plutôt à la sueur du front et avec le sourire.

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    Finie l’époque où le travail de la femme se résumait au tissage, à la fabrication des objets en terre cuite ou bien à la couture. Aujourd’hui, et grâce à la volonté des Algériennes et à une législation plus au moins adaptée, la femme algérienne a réussi à relever plusieurs défis et à entrer par la grande porte dans le monde des affaires, un monde exclusivement réservé durant plusieurs décennies à la gent masculine. La femme, après plusieurs années de combat à côté de l’homme, a réussi à diriger aujourd’hui des dizaines de milliers de projets, assurant ainsi des milliers de postes d’emploi.

    En effet, selon les dernières statistiques relevant d’une étude réalisée en 2006, l’Algérienne dirige actuellement pas moins de 11 000 entreprises implantées à travers le territoire national. Ce qui représente 10% de l’ensemble des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, dont le chiffre, avancé par ses responsables, est de l’ordre de 82 000 entreprises. Les succès réalisés jusqu’à présent par la femme algérienne n’ont pas positivé totalement sa situation dans le monde du travail, puisque, sur l’ensemble des femmes, 60% d’entre elles exercent dans le secteur privé, et que seulement 30% ont le statut de salarié.

    Les 30% restants travaillent dans le secteur informel, sans statut ni assurance. Dernièrement, et lors d’une conférence-débat organisée à Alger, Mme Belgaïd Djahida, chef d’entreprise et membre de l’Association des Algériennes managers et entrepreneurs (AME), a soulevé quelques entraves qui handicapent en quelque sorte le développement de la femme entrepreneuse. Elle a suggéré à ce sujet «la nécessité de porter assistance aux entreprises existantes en leur facilitant l’accès au crédit, au lieu de l’ouvrir uniquement pour les étrangers», tout en mettant en relief les potentialités et les opportunités du marché national. Rencontré lors de la tenue de la troisième édition du Salon international Eve au niveau de la Safex, la gérante de la Sarl «Casbah», en l’occurrence Mme Bellemou Nawal, a accepté de nous parler de son expérience dans le domaine des affaires.

    Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur dans le domaine de la chimie, notre interlocutrice a travaillé durant deux années dans le secteur public. Un jour, elle décida de tenter sa chance dans le monde des affaires et devenir chef d’entreprise. Ainsi, elle déposa, sans hésiter, en 1997 son dossier au niveau de l’Ansej, «A l’époque, le dossier relatif au prêt bancaire contenait trop de documents» se souvient-elle, un détail qui n’a pas bloqué la volonté de celle-ci. Quelque temps plus tard, le rêve se réalisa, et la jeune femme démarre son projet dans «un ancien local de 18 m² que mon père m’a procuré au niveau de la Casbah. D’ailleurs, c’est le nom que j’ai décidé de donner à mon ou mes produits». L’entreprise qui a commencé avec seulement trois personnes, emploie aujourd’hui 40 personnes.

    La réussite de Mme Bellemou lui a permis d’élargir son projet, ainsi, les 18 m² qui ont abrité le projet durant quelques années ont été remplacés par une usine implantée à Ouled Ch’bel ; apparemment l’ancien espace ne contenait plus l’activité qui a commencé à émerger. «Nous avons demandé un autre prêt pour l’achat de notre actuel local», nous a-t-elle précisé. Cette nouvelle situation a permis à l’équipe de Mme Bellemou d’élargir sa gamme de produits : «Nous avons démarré avec la production du vinaigre de table, aujourd’hui nous produisons le sel de table et l’eau de fleur d’oranger.» Il est prévu la mise sur le marché d’autres produits «Casbah», à savoir le miel qui sera commercialisé sous le nom «Assila» et la mayonnaise.

    Soucieuse de la qualité de ses produits, Mme Bellemou n’a pas omis de certifier en 2000 sa production Iso 9000. Ce qui lui a permis de conquérir même les marchés étrangers. En ce qui concerne l’exportation, la gérante de la Sarl Casbah a eu une timide expérience : «Nous avons exporté une petite quantité de vinaigre vers la Libye et nous étions sollicités par d’autres pays, notamment les Emirats arabes unis, l’Egypte, la France et la Belgique, lors de nos participations aux Foires et Salons organisés à l’étranger.» Les négociations avec ces pays ne sont pas encore entamées, puisque «les contacts demeurent toujours au stade de propositions», précise notre source. Dans la même optique et abordant les transferts bancaires, notre interlocutrice nous a expliqué que «les transferts demeurent trop longs, il faut, parfois, au moins un mois pour achever une seule opération».
    Doucement mais sûrement, Mme Bellemou ambitionne d’élargir son activité, pour ce faire, elle prévoit «l’ouverture de nouvelles unités de production dans d’autres wilayas», et ce, afin de décentraliser et augmenter le volume de sa production qui est actuellement de l’ordre de 12 millions de bouteilles par an.

    Mais, comme toute réussite est souvent accompagnée d’ennuis, la contrefaçon n’a pas tardé à surgir dans le parcours de cette jeune entreprise.
    Les produits Casbah contrefaits introduits sur le marché national provenaient de quelques wilayas de l’ouest du pays, «cette marchandise contrefaite, qui porte notre marque, a été fabriquée dans des ateliers clandestins dans l’ouest du pays, contre lesquels nous avons déposé 3 plaintes».

    La femme algérienne n’a pas l’intention de mettre un terme à son ambition. Après le monde des affaires, elle se fraie un chemin dans le commerce, une activité jadis accapare par les hommes. Les statistiques du Centre national du registre de commerce (CNRC) de la fin 2005, démontrent que l’Algérie compte 93 328 femmes commerçantes. Ce chiffre a augmenté à hauteur de 5,9% par rapport à 2004, soit l’adhésion de pas moins de 5 282 nouvelles commerçantes dans cette activité. Ces statistiques ne reflètent pas la réalité du terrain puisque les femmes arrivent en masse dans cette activité, estime le CNRC. La présence de la femme dans le secteur du commerce est différente d’une wilaya à une autre. La capitale vient en tête de liste avec 7 813 femmes commerçantes, suivie de la wilaya d’Oran avec 5 309 et, en troisième position, on trouve Constantine avec 3 441.

    Par la Tribune
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