Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Béjaïa à la recherche de véritables maîtres d’ouvrage

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Béjaïa à la recherche de véritables maîtres d’ouvrage

    Partout à travers le monde, le secteur des TP est considéré comme hautement stratégique pour son impact décisif dans l’essor de toute dynamique d’ensemble. Le progrès d’un pays et l’attractivité de son système économique s’articulent essentiellement sur son savoir-faire et son potentiel en la matière. Les travaux souterrains, le génie civil, les travaux maritimes, les ouvrages d’art et les projets linéaires sont autant de disciplines déterminantes qui définissent le rythme des avancées réalisées et la valeur des étapes franchies.

    Aujourd’hui, les professionnels aux quatre coins de la planète misent sur l’innovation technique et technologique, l’esthétique, le strict respect des délais de réalisation et le développement durable en prenant en considération de nombreux autres critères comme la qualité, la sécurité et l’environnement. Après une longue hibernation, l’Algérie s’emploie ces dernières années à rattraper le retard cumulé dans ce domaine. Depuis l’année 2000, l’Etat a, en effet, consacré d’importants budgets pour la modernisation du réseau routier national, l’extension des aéroports et des gares maritimes et routières, ainsi que l’aménagement de nouvelles infrastructures. La lenteur d’exécution des travaux caractérise cependant l’essentiel de ces projets.

    L’absence de maîtres d’ouvrage locaux dûment qualifiés, les insuffisances techniques et le déficit palpable en matière d’expertise contrarient la cadence de cette dynamique nouvelle.

    Le cas de la wilaya de Béjaïa est à ce propos caractéristique. Avant 1999, le linéaire en bon état des routes nationales ne dépassait pas les 100 kilomètres. Il est aujourd’hui de 291 kilomètres (entièrement revêtu en tapis d’enrobé). En matière de sécurité routière, 10 500 ML de glissières supplémentaires et quelque 3 500 plaques de signalisation ont été installés. Concernant l’ambitieux projet d’ouverture de la pénétrante autoroutière de 105 kilomètres reliant Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest (El Adjiba), à travers le couloir de la rive droite de la Soummam, l’étude est en voie d’achèvement, selon la direction de la tutelle qui souligne que les villes de Tazmalt, Akbou, Sidi Aïch et El Kseur seront aussi raccordées à cet axe structurant.

    Des travaux d’extension de l’aéroport Abane Ramdane et de la gare maritime ont été également engagés. Les premiers fruits de cette politique sont déjà cueillis mais la lenteur des travaux et le non-respect des délais de réalisation constituent toujours un casse-tête pour les pouvoirs publics et un objet de frustration pour les usagers. Pour l’exercice 2005, on a inscrit 11 opérations pour une enveloppe de 2,92 milliards de dinars.

    En 2006, quatre opérations ont été retenues pour un montant global de 2,62 milliards de dinars.

    Cette année, on compte 6 opérations pour un budget de 1,45 milliards de dinars. Toutes ces opérations ont connu ou connaissent encore d’énormes retards dans l’exécution des travaux, et le taux de consommation des crédits alloués frôle à peine les 44%, selon les estimations de la direction de tutelle elle-même. La raison invoquée est bien simple : «La wilaya ne dispose pas d’entreprises spécialisées de grande envergure.

    Pour les routes, la seule entreprise de production d’enrobés [SNTP] n’arrive pas à satisfaire les besoins sans cesse croissants des chantiers. Idem pour les travaux de terrassement où les entreprises ne disposent pas de moyens matériels suffisants pour la réalisation des projets dans les délais réglementaires», explique-t-on à la DTP en soulignant la faible participation des entrepreneurs aux avis d’appels d’offres qui restent souvent infructueux. «Plusieurs sociétés spécialisées -comme ALTRO, SONATRO ou COSIDER TP- ont même été contactées pour soumissionner aux différents appels d’offres lancés, mais aucune d’elles n’a donné de suite», ajoute-t-on à la DTP, en évoquant également la question de la rareté des matériaux.

    «La wilaya ne dispose que de quatre carrières d’agrégats dont trois, les plus importantes en termes de production [90% du produit global], sont en instance de fermeture par voie de justice, car implantées dans le parc national de Gouraya», précise-t-on de même source, en insistant sur les oppositions faites par les citoyens, aux quatre coins de la wilaya, pour l’implantation de nouvelles stations d’enrobés ou de nouvelles carrières. Pour la surveillance permanente et l’entretien adéquat du patrimoine routier, la stratégie nationale d’édification de maisons cantonnières connaît également des lenteurs à Béjaïa.

    Une seule maison a été entamée à Allaghen Tazmalt (avancement 80%), alors que celles prévues à Draa El Gaïd, et Chellata attendent toujours pour des problèmes de terrain. Deux autres maisons cantonnières au tunnel de Kherrata et à Semaoun, inscrites dans les programmes prévisionnels de 2007 et 2008, risquent de connaître la même lacune des terrains d’assiettes.
    Le taux d’avancement des travaux de réfection et d’extension de la piste et des dépendances de l’aérodrome Abane Ramdane (un projet 600 millions DA), entamés depuis 5 mois, est de l’ordre de 15%. Là aussi les choses évoluent lentement en hypothéquant chaque jour la possibilité de rouvrir cette infrastructure vitale avec le début de la saison estivale.

    Le rempiétement des quais de la gare maritime (un autre marché de 600 millions de DA, décroché par Cosider) encourt les mêmes contraintes. Des atermoiements similaires caractérisent les autres chantiers maritimes qui concernent, notamment, la protection d’urgence de la butte de Tichy, le confortement de la jetée est du port pétrolier, l’aménagement des quais de pêcheurs au port de Béjaïa et la réalisation d’un port de pêche et de plaisance à Tala Guilef. L’absence de véritables entreprises et le manque de matériaux sont cités, encore une fois, comme les facteurs principaux des lenteurs constatées.

    Par La Tribune

  • #2
    Il est tres important de faire la difference entre le "maitre d'ouvrage" et le "maitre d'oeuvre".

    Traiter ce sujet sans savoir faire cette difference est grave pour un journaliste: c'est la base de la connaissance du traitement d'un marché, publique ou privé, que de savoir faire la difference entre "le proprietaire" et "le fabricant"

    En l'occurence je devine qu'il manque des maitre d'oeuvre.

    en gros:
    maitre d'oeuvre: personne ou entreprise qui va realiser ou faire realiser le projet (sous traitance etc.)
    maitre d'ouvrage: proprietaire ou delegué gerant cet ouvrage.
    Dernière modification par reeeeeverblu, 12 mars 2007, 19h14.

    Commentaire


    • #3
      En l'occurence je devine qu'il manque des maitre d'oeuvre.
      Et il manque aussi des personnes à la maitrise d'ouvrage, car dans le cadre d'un projet c'est un metier qui requiert bcp de connaissance technique et fonctionnelle.
      Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
      "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
      Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

      Commentaire


      • #4
        a ton fait un appel d'offre aupres du maroc ?
        Mr NOUBAT

        Commentaire

        Chargement...
        X