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Algérie, tu es belle comme un 22 février, tu seras libre comme un 1er mars

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  • Algérie, tu es belle comme un 22 février, tu seras libre comme un 1er mars

    Tu es grande comme un 1er novembre, tu es jeune comme un 5 juillet, et dorénavant tu es belle comme un 22 février. Algérie, tu seras libre comme un 1er mars et toutes les journées qui suivront.

    Entends-tu ? Là, juste là. Ce bruit, ce murmure, ce fracas. Ce vent de liberté qui souffle fort sur toi. Respire-le à pleins poumons. Ce sont des youyous, ce sont des slogans, ce sont des cris, des hurlements de joie, des pieds qui battent le pavé, c’est la liesse de tes filles, de tes fils. C’est ce peuple que tu as enfanté. Maintenant, c’est lui qui accouche de son destin.

    Entends-tu ? C’est ce peuple qu’on a voulu faire te tourner le dos. Mais c’était ignorer tout ce que vous vous êtes donné. Il a souffert, longtemps souffert, puis il t’a libérée et de nouveau souffert sans jamais t’abandonner. Tu l’as comblé de richesses, tu lui as donné ta terre, fertile, puissante, généreuse. Tu l’as éduqué, instruit, guidé.

    Entends-tu ? Ce sont les murs de tes palais qui tremblent. C’est le vernis de leurs dorures qui craque. Ce sont leurs lustres qui vacillent. Ce sont leurs grilles qui s’ouvrent pour laisser pénétrer les cortèges populaires. Là est leur place, dans la grandeur, pour admirer les portraits de leurs héros, de leurs martyrs.

    C’est notre Nation que nous nous approprions

    Entends-tu ? C’est ton hymne que nous chantons, c’est ton drapeau qui flotte, qui fouette l’air fièrement, ce sont tes chaînes que nous brisons.

    Entends-tu ? Ce sont tes filles, tes femmes, tes vieilles, tes garçons, tes hommes, tes vieux, tes enfants, tes couples, tes familles, c’est notre union, c’est notre Nation que nous nous approprions enfin.

    Entends-tu ? C’est la peur qui s’en va, c’est le silence qui se tait, c’est la lumière qui revient. Sous nos pieds, à chaque pas, renaît la dignité. Dans nos cœurs revient l’espoir, l’honneur désavoue l’infamie et la honte laisse place à la fierté. La fierté d’être Algérien, d’hériter de ton histoire et de ta terre, la fierté de continuer l’œuvre de nos ancêtres, la fierté de rendre hommage à nos morts qui sourient tendrement en nous regardant de là où ils sont.

    Entends-tu ? Le peuple libéré, partout rassemblé, criant sa volonté. Il impose, par milliers, par millions, sa présence attendue. Il réclame ses droits en exerçant son devoir le plus vif : s’indigner. Calmement, pacifiquement, il triomphera comme il l’a toujours fait. Et toi, courageusement, tu l’aideras. Car quand il manifeste pour lui, il manifeste pour toi.

    La renaissance algérienne tant espérée est là

    Entends-tu ? Ils reviennent. Ces cohortes de jeunes qui partaient, te tournant le dos à contrecœur, les larmes aux yeux et la gorge nouée, en quête d’élévation que tu es en mesure de leur offrir maintenant. Ils reviennent. Nos frères adorés, ton visage le plus beau et le plus innocent. Ils reviennent.

    Entends-tu ? Ce sont tes journalistes, tes médecins, tes avocats, tes étudiants, tes architectes, tes artistes, oui tes artistes, qui entonnent le chant de la patrie. Ces générations que tu as formées, elles sont là aujourd’hui pour te relever sous le soleil et la bannière.

    Entends-tu ? C’est l’Histoire que tu retrouves, ce sont les nations qui te regardent, c’est le monde qui t’admire.

    Entends-tu ? C’est la mobilisation de tous, c’est la convergence des protestations, c’est la grande fête de la fraternité. On y chante ta gloire et on célèbre la renaissance. La renaissance algérienne que nous avons tant espérée, tant attendue, est là. À portée de main. Saisissons-la !

    Anys Mezzaour

    Né le 6 novembre 1996, jeune écrivain algérien, auteur de quatre romans parus entre 2013 et 2018, dont le dernier « Entendu dans le silence » a été publié aux éditions Casbah
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Un texte attrayant et percutant.
    Bravissimo !

    ...
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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    • #3
      Hi rosella ! Hi shadok

      Ce texte me fait penser au chant timide d'un moineau, tantôt vif puis léger, ou alorsà une joie qui a envie d'éclater mais reste prudente.

      Merci pour ce texte. C'est toute la simplicité et la bouffée d'air pur dans les poumons des chanteurs du 1er mars.
      Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
      Hemingway

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      • #4
        Entends-tu ?les bruits des chaines, l’éclaire des fouets?? c'est une femme qui tiens en laisse une ordre de chiens. avec ces phéromones elles fait exciter, avec ces plats sous une tente elle les fait nourrir, dehors y a la tempête de neige, sous la tente ils sont courbé de froid..pendant que la vieille fille attend le message..lorsqu'elle l'entend elle vibre de plaisir et lorsqu'il c'est éteins c'est le désespoir..devant elle un cendrier et lorsqu’elle écrase son mégot elle les écrase tous comme des rejetons

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