Si la presse française s’est toujours intéressée à notre pays, pour de multiples raisons, certaines objectives et d’autres obscures, son intérêt relève du caractère missionnaire quand nous traversons de grands moments.
PUBLIE LE : 03-03-2019
Si la presse française s’est toujours intéressée à notre pays, pour de multiples raisons, certaines objectives et d’autres obscures, son intérêt relève du caractère missionnaire quand nous traversons de grands moments. En règle générale, ce n’est jamais pour nous faciliter la tâche mais plutôt pour la rendre impossible. On peut rappeler le rôle peu glorieux qu’elle a joué durant la tragédie nationale au moment où non seulement elle mettait sur un pied d’égalité les terroristes et les forces de l’ordre républicain, quand elle ne versait pas dans la confusion délibérée et donc de la manipulation avec son «qui tue qui ?» qui désigne de manière sournoise les services de sécurité comme responsables de toutes les exactions commises, appliquant ainsi à la lettre ce que ses «experts» qualifiait de «violence armée». A l’évidence, une telle mission médiatique de brouillage de la scène quand elle n’est pas clairement traduite par un soutien concret aux terroristes, accueillis, du reste, sur son territoire, ne relève pas de la seule responsabilité des titres mais obéit à une position politique affichée d’ailleurs. Cette hostilité manifeste ne nous a pas empêchés, dans la douleur, la souffrance et la solitude, de surmonter nos épreuves. Les exemples de cette position de ressentiment et de haine sont légion. On se rappelle de la photo du Président Bouteflika tweetée par le Premier ministre français Valls, en 2016, des propos incohérents et déplacés, il y a quelques mois de Bernard Bajolet, ancien ambassadeur de France à Alger et ex-patron de la DGSE ou encore le traitement réservé à la brève épidémie du choléra de l’été dernier. Depuis l’annonce de la présidentielle, l’intrusion médiatique française devient systématique. Il y a même un magazine, le Nouvel Obs pour ne pas le nommer, qui déclare il y a seulement quelques jours avoir déclassifié des archives des services de renseignements qui dressent un portrait dévalorisant du Président Bouteflika durant les deux décennies post-indépendance. Bien sûr les fiches «déclassifiées» sont triées et ne concernent nullement, par exemple, les négociations des nationalisations de nos ressources nationales dans les années 1970 et leur succès planétaire. Du reste, il ne faut guère s’étonner que certains titres locaux, jouant bien leur rôle de supplétifs, ne ratent aucune occasion pour relayer cette propagande dégoulinant d’opportunisme, de manipulation et de haine.
Est-ce un hasard si ce genre de pseudo-révélations soit diffusé en ce moment et juste après les manifestations de rue ? Il n’y a ni hasard et encore moins innocence mais tout est calcul, désinformation, manipulation. Oui à chaque fois, le traitement médiatique de la scène algérienne est partiel, partial et orienté, alimentant la polémique et donnant du pays une image déformée de fin du monde. Et lorsque ces médias s’agitent et évoquent des «inquiétudes au sommet des autorités françaises», une expression ambivalente à décoder, on sait parfaitement qu’ils n’ont jamais été que la voix de leur maître, qu’ils peuvent continuer à aboyer et que l’Algérie s’en sortira bien, comme elle a toujours su le faire grâce à son unité, sa stabilité et sa détermination à aller de l’avant sur le chemin de la démocratie et du développement. Une chose est toutefois sûre, c’est que cette agitation médiatique hexagonale pollue l’atmosphère entre les deux pays et ne contribue pas à l’avènement d’une relation sereine et apaisée.
Cherif Jalil
EL MOUDJAHID
PUBLIE LE : 03-03-2019
Si la presse française s’est toujours intéressée à notre pays, pour de multiples raisons, certaines objectives et d’autres obscures, son intérêt relève du caractère missionnaire quand nous traversons de grands moments. En règle générale, ce n’est jamais pour nous faciliter la tâche mais plutôt pour la rendre impossible. On peut rappeler le rôle peu glorieux qu’elle a joué durant la tragédie nationale au moment où non seulement elle mettait sur un pied d’égalité les terroristes et les forces de l’ordre républicain, quand elle ne versait pas dans la confusion délibérée et donc de la manipulation avec son «qui tue qui ?» qui désigne de manière sournoise les services de sécurité comme responsables de toutes les exactions commises, appliquant ainsi à la lettre ce que ses «experts» qualifiait de «violence armée». A l’évidence, une telle mission médiatique de brouillage de la scène quand elle n’est pas clairement traduite par un soutien concret aux terroristes, accueillis, du reste, sur son territoire, ne relève pas de la seule responsabilité des titres mais obéit à une position politique affichée d’ailleurs. Cette hostilité manifeste ne nous a pas empêchés, dans la douleur, la souffrance et la solitude, de surmonter nos épreuves. Les exemples de cette position de ressentiment et de haine sont légion. On se rappelle de la photo du Président Bouteflika tweetée par le Premier ministre français Valls, en 2016, des propos incohérents et déplacés, il y a quelques mois de Bernard Bajolet, ancien ambassadeur de France à Alger et ex-patron de la DGSE ou encore le traitement réservé à la brève épidémie du choléra de l’été dernier. Depuis l’annonce de la présidentielle, l’intrusion médiatique française devient systématique. Il y a même un magazine, le Nouvel Obs pour ne pas le nommer, qui déclare il y a seulement quelques jours avoir déclassifié des archives des services de renseignements qui dressent un portrait dévalorisant du Président Bouteflika durant les deux décennies post-indépendance. Bien sûr les fiches «déclassifiées» sont triées et ne concernent nullement, par exemple, les négociations des nationalisations de nos ressources nationales dans les années 1970 et leur succès planétaire. Du reste, il ne faut guère s’étonner que certains titres locaux, jouant bien leur rôle de supplétifs, ne ratent aucune occasion pour relayer cette propagande dégoulinant d’opportunisme, de manipulation et de haine.
Est-ce un hasard si ce genre de pseudo-révélations soit diffusé en ce moment et juste après les manifestations de rue ? Il n’y a ni hasard et encore moins innocence mais tout est calcul, désinformation, manipulation. Oui à chaque fois, le traitement médiatique de la scène algérienne est partiel, partial et orienté, alimentant la polémique et donnant du pays une image déformée de fin du monde. Et lorsque ces médias s’agitent et évoquent des «inquiétudes au sommet des autorités françaises», une expression ambivalente à décoder, on sait parfaitement qu’ils n’ont jamais été que la voix de leur maître, qu’ils peuvent continuer à aboyer et que l’Algérie s’en sortira bien, comme elle a toujours su le faire grâce à son unité, sa stabilité et sa détermination à aller de l’avant sur le chemin de la démocratie et du développement. Une chose est toutefois sûre, c’est que cette agitation médiatique hexagonale pollue l’atmosphère entre les deux pays et ne contribue pas à l’avènement d’une relation sereine et apaisée.
Cherif Jalil
EL MOUDJAHID
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