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Six choses que vous ignorez peut-être sur Abdelaziz Bouteflika

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  • Six choses que vous ignorez peut-être sur Abdelaziz Bouteflika

    Le président règne depuis vingt ans sur l'Algérie. Malgré une santé très détériorée, il se présente à un cinquième mandat. Voici quelques éléments sur le passé de l'homme fort du pays.
    "Bien entendu, il est vivant", a affirmé l'ambassadeur d'Algérie en France, sur CNews, lundi 4 mars, au lendemain du dépôt de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika au conseil constitutionnel, en vue de l'élection présidentielle en Algérie. La mauvaise santé du président sortant, âgé de 82 ans, est dénoncée par les milliers de manifestants qui s'opposent depuis une dizaine de jours à un cinquième mandat. Le président algérien se trouvait d'ailleurs le week-end précédent en Suisse pour des examens médicaux, laissant filtrer comme à son habitude peu d'informations sur son état de santé. Franceinfo revient sur six éléments méconnus du passé de celui qui dirige l'Algérie depuis 1999.

    1Il n'est pas né en Algérie, mais au Maroc
    C’est un élément qui ne figure dans aucune biographie officielle, mais Abdelzaziz Bouteflika est bien né au Maroc le 2 mars 1937, dans la ville d’Oujda, située à cinq kilomètres de la frontière algérienne. Une importante communauté algérienne s’est installée dans l’Ouest marocain à partir de 1850, après la défaite de l’émir Abdelkader contre les Français, rappelle Jeune Afrique.

    Au moment de la guerre d’indépendance de l’Algérie, l’Armée de libération nationale (ALN) établit sa base à Oujda. La maison familiale des Bouteflika va même jouer un rôle majeur. Les officiers algériens y installent leur matériel d’écoute et de transmission qui a servi au FNL (Front national de libération) et l’ALN, précise Jeune Afrique. Les principaux acteurs de l’indépendance, dont Houari Boumédiène (auteur du premier coup d’Etat algérien) et Abdelaziz Bouteflika, vont être baptisés "le clan d’Oujda", signale Slate Afrique.

    2Il a été le plus jeune ministre de l'histoire du pays
    Dès 1958, Abdelaziz Bouteflika se rapproche du colonel Houari Boumédiène. Il en devient le secrétaire particulier et l’accompagne dans sa progression. A seulement 25 ans, le futur président est le plus jeune ministre du pays. En 1962, il occupe le portefeuille de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme. Il siège également à l’Assemblée constituante comme député de Tlemcen. L'année suivante, celui qui est surnommé "Little big man", devient le ministre des Affaires étrangères de Boumédiène. Il occupe ce poste pendant seize ans, un record.

    3Il a offert à Yasser Arafat sa première tribune
    Dans la droite ligne de Boumédiène, Abdelaziz Bouteflika incarne, sur le plan diplomatique, la position indépendantiste et celle des non-alignés. En 1974, il est élu président de l’assemblée générale des Nations unies. A cette occasion, il offre au leader palestinien Yasser Arafat sa première tribune internationale. Par ailleurs, il obtient que la délégation représentant le régime d’apartheid sud-africain soit exclu des instances onusiennes, relaie Jeune Afrique.

    4Il a vécu en exil pendant plusieurs années
    Après la mort d'Houari Boumédiène en 1978, Abdelaziz Bouteflika voit le pouvoir lui échapper au profit du colonel Chadli Bendjedid. Les nouvelles autorités lui reproche une "gestion irrégulière des crédits budgétaires" passés. Il se retrouve écarté du comité central du FNL. Il entame alors une longue traversée du désert politique, et s'exile entre Paris, Genève et Abou Dhabi, où il conseille le tout puissant cheikh Zayed, rapporte Le Monde. Comme l'explique le quotidien, à la faveur d'une ouverture politique en Algérie, Bouteflika finit par réintégrer le comité central du FLN en mars 1989.

    5Il a "réussi le plus grand hold-up de l'histoire du pays"
    Dès son élection en avril 1999, Abdelaziz Bouteflika entreprend de ramener la paix dans un pays déchiré par la guerre civile. Dès l'été, est promulguée sa première grande loi pour la "concorde civile". Ce texte accorde l’amnistie aux islamistes armés n'ayant pas commis de crimes de sang et de viols, et qui acceptent de se soumettre à l'autorité de l'Etat. Après sa réélection en 2004, un nouveau référendum permet l'adoption d'une "Charte pour la paix et la réconciliation", offrant le "pardon" aux islamistes encore dans le maquis en échange de leur reddition.

    "En leur donnant une couverture politique [réconciliation, amnistie…] et faisant sien un projet des militaires, celui de la paix, qui était en réalité effectif depuis 1995, date à partir de laquelle les terroristes ont commencé à se rendre, Bouteflika a réussi le plus grand hold-up de l'histoire du pays", analyse de son côté, un ancien cadre de la lutte antiterroriste, interrogé par Le Figaro.

    6Il a été brièvement marié
    Tout comme sa ville natale, la vie maritale d'Abdelaziz Bouteflika est un sujet tabou. Ainsi cet aspect de sa vie privée n'a été abordé qu'une seule fois en vingt ans de règne, lors d'une interview en 2000 à la chaîne libanaise LBC, rapporte Jeune Afrique. Le président algérien avait alors répondu sèchement qu'il n'était pas marié, fait très rare pour un dirigeant africain, note le journal.

    Pourtant, Abdelaziz Bouteflika a bien été marié au cours de l'année 1990, assure également dans Le Parisien, Mohamed Benchicou, auteur de Bouteflika, une imposture algérienne. "Il a épousé Amal Triki, fille du diplomate Yahia Triki, alors premier conseiller à l'ambassade d'Algérie au Caire. L'acte de mariage a été établi par un agent de la mairie de Sidi-M'hamed (un quartier d'Alger) dépêché spécialement dans l'appartement, confie-t-il. Elle n'est jamais apparue aux côtés de son mari, ni ne figure officiellement dans son entourage."

    Jeune Afrique précise que, selon ses informations, le couple a divorcé et que cette femme partage désormais sa vie entre l’Egypte et la France.
    FranceInfo
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  • #2
    5Il a "réussi le plus grand hold-up de l'histoire du pays"

    Dès son élection en avril 1999, Abdelaziz Bouteflika entreprend de ramener la paix dans un pays déchiré par la guerre civile. Dès l'été, est promulguée sa première grande loi pour la "concorde civile". Ce texte accorde l’amnistie aux islamistes armés n'ayant pas commis de crimes de sang et de viols, et qui acceptent de se soumettre à l'autorité de l'Etat. Après sa réélection en 2004, un nouveau référendum permet l'adoption d'une "Charte pour la paix et la réconciliation", offrant le "pardon" aux islamistes encore dans le maquis en échange de leur reddition."

    C'est faux ou voire incomplet. Afin de promulguer cette loi d'amnistie, Boutef avait convié les Algériens à un référendum et le peuple en avait accordé son aval.

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