REPORTERS.DZ
Par NAZIM BRAHIMI - 5 mars 2019
L’offre de sortie de crise proposée par le candidat Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion du dépôt de son dossier de candidature, dans laquelle il s’engage notamment à organiser une élection présidentielle anticipée – émanation de la conférence nationale inclusive annoncée pour l’après-scrutin d’avril prochain – si elle a généré un sentiment d’insatisfaction chez la classe politique opposée à la «continuité», elle a fait transparaître également des signes d’une prise de conscience et d’un impératif de raison chez les populations quant aux conséquences périlleuses que pourrait induire une logique de confrontation société-pouvoir.
Il va sans dire que si les deux dernières semaines ont fait révéler des signes de vitalité de la société, notamment la frange juvénile, qui exprimait un désir de «changement» pour un meilleur destin pour le pays, le temps semble désormais être celui de la réflexion après avoir été celui de l’action de rue, sur fond de volonté d’apaisement et de retenue.
Dans sa réaction à l’issue de la fin de l’opération, portant dépôt des dossiers de candidatures auprès du Conseil constitutionnel, une partie de la classe politique n’a pas pu refouler son sentiment de « sidération » de voir le chef de l’Etat acter sa candidature à la magistrature suprême. Le rejet ainsi diversement formulé par les formations politiques et autres candidats à la candidature peut être compréhensible et recevable, sauf qu’il est orphelin d’idées et d’alternatives en mesure d’éviter que le climat de tension, qui s’est installé dans le pays en pleine conjoncture électorale, ne mène à un désordre ou à une situation de non-droit. Car, à l’évidence, quelle que soit l’ampleur de la mobilisation et l’intensité de l’engagement populaire, la contestation va inéluctablement emprunter et prendre les canaux et les voies politiques. Sauf qu’il y a manifestement une méfiance de la rue à l’égard des partis politiques et de leurs représentants. Ces derniers ont eu, pour preuve, un accueil des plus défavorables de la part des manifestants lors de la récente marche populaire qui s’est déroulée dans la capitale. Et cette méfiance populaire vis-à-vis des partis politiques confère davantage de poids à la rue qui semble être le seul marqueur politique valable sur la scène à l’heure actuelle. Mais avec une multitude d’inconnues.
Le passage à une autre étape dans le processus électoral, qui se joue désormais au niveau du Conseil constitutionnel appelé à statuer sur les vingt candidatures enregistrées, semble visiblement avoir contrarié les attentes des opposants à l’option de la continuité. Mais il est incontestable que les opinions doivent se manifester dans le calme et la sérénité dans la mesure où le désordre ne profiterait à aucune partie.
Par NAZIM BRAHIMI - 5 mars 2019
L’offre de sortie de crise proposée par le candidat Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion du dépôt de son dossier de candidature, dans laquelle il s’engage notamment à organiser une élection présidentielle anticipée – émanation de la conférence nationale inclusive annoncée pour l’après-scrutin d’avril prochain – si elle a généré un sentiment d’insatisfaction chez la classe politique opposée à la «continuité», elle a fait transparaître également des signes d’une prise de conscience et d’un impératif de raison chez les populations quant aux conséquences périlleuses que pourrait induire une logique de confrontation société-pouvoir.
Il va sans dire que si les deux dernières semaines ont fait révéler des signes de vitalité de la société, notamment la frange juvénile, qui exprimait un désir de «changement» pour un meilleur destin pour le pays, le temps semble désormais être celui de la réflexion après avoir été celui de l’action de rue, sur fond de volonté d’apaisement et de retenue.
Dans sa réaction à l’issue de la fin de l’opération, portant dépôt des dossiers de candidatures auprès du Conseil constitutionnel, une partie de la classe politique n’a pas pu refouler son sentiment de « sidération » de voir le chef de l’Etat acter sa candidature à la magistrature suprême. Le rejet ainsi diversement formulé par les formations politiques et autres candidats à la candidature peut être compréhensible et recevable, sauf qu’il est orphelin d’idées et d’alternatives en mesure d’éviter que le climat de tension, qui s’est installé dans le pays en pleine conjoncture électorale, ne mène à un désordre ou à une situation de non-droit. Car, à l’évidence, quelle que soit l’ampleur de la mobilisation et l’intensité de l’engagement populaire, la contestation va inéluctablement emprunter et prendre les canaux et les voies politiques. Sauf qu’il y a manifestement une méfiance de la rue à l’égard des partis politiques et de leurs représentants. Ces derniers ont eu, pour preuve, un accueil des plus défavorables de la part des manifestants lors de la récente marche populaire qui s’est déroulée dans la capitale. Et cette méfiance populaire vis-à-vis des partis politiques confère davantage de poids à la rue qui semble être le seul marqueur politique valable sur la scène à l’heure actuelle. Mais avec une multitude d’inconnues.
Le passage à une autre étape dans le processus électoral, qui se joue désormais au niveau du Conseil constitutionnel appelé à statuer sur les vingt candidatures enregistrées, semble visiblement avoir contrarié les attentes des opposants à l’option de la continuité. Mais il est incontestable que les opinions doivent se manifester dans le calme et la sérénité dans la mesure où le désordre ne profiterait à aucune partie.
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