Pour le troisième vendredi, les marcheuses et les marcheurs ont battu le pavé de la capitale et de quelques villes de l’intérieur dans une ambiance globalement calme et conviviale, grâce, entre autres, à une présence affirmée des femmes et des familles. Oui, globalement, car il y a eu tout de même des mouvements de panique, au moment où des manifestants qui ont voulu aller vers la Présidence ont été repoussés par les forces de l’ordre en usant de gaz lacrymogènes. Comme il y a eu des actes de saccage et de vandalisme au niveau des quartiers de Krim-Belkacem et de Didouche-Mourad, où des délinquants, selon la DGSN, ont pillé le Musée national des antiquités et des arts islamiques. Comme il y a eu 112 policiers blessés et l’interpellation de 195 individus. C’est dire que des actes malheureux de violence ont été commis, même s’ils sont isolés.
Bien entendu, on ne peut que saluer l’attitude pacifique dont les citoyens ont fait preuve, en s’exprimant librement et en demandant des réformes. C’est très bien, et c’est éminemment positif.
Sauf que cela n’est pas un spectacle, comme le croient certains, à commencer par des médias, de la presse écrite ou électronique, qui sont devenus de véritables machines de propagande, diffusant des photos ou des vidéos en boucle, avec des pages de commentaires partiels et partiaux, en donnant parfois la parole à des individus dont le discours est aigri, hargneux et violent, avec la conviction de pouvoir orienter l’opinion publique et peut-être peser sur la décision politique afin de grossir davantage la fortune de leurs parrains. Alors que d’autres acteurs, des syndicats se disant autonomes, quelques-uns appartenant au secteur de l’Éducation, d’autres, fantômes et fantoches, aux Gens de la Caverne (Ashab El-Kahf), entrent en jeu, poussant à la radicalisation et appelant à une grève politique nationale !
À l’évidence, personne n’accable ce mouvement qui ne fait qu’user d’un droit que lui confère la Constitution. Même le Président de la République a salué son caractère pacifique, et instruit par notre histoire contemporaine, de la guerre de Libération à la tragédie nationale, mu par le souci de la responsabilité et de la préservation de la stabilité du pays, il a tenu à inviter, chacune et chacun, à la prudence et à la vigilance, afin que les choses ne dérapent pas. Bien mieux, il a non seulement écouté les revendications portées par les manifestants, mais il a également pris des engagements fermes, au cas où il serait élu le 18 avril, avec un agenda précis. D’abord, sur la question de sa succession, il a fait part de sa volonté d’organiser une élection présidentielle anticipée dans laquelle il ne se porterait pas candidat, une manière très claire de montrer à ceux qui l’accusent de vouloir s’accrocher au pouvoir, qu’il n’en est rien. Ensuite, que les réformes souhaitées soient discutées et débattues par une conférence nationale indépendante. Quoi de meilleur, de plus précis, de plus pratique et de plus pragmatique pour régler les choses pendantes, alors que jusqu’à présent, l’opposition a toutes les difficultés du monde à adopter une position commune de principe, et que des partis, chacun de son côté, tient à son slogan favori qualifié de «projet de société» ou d’«initiative», tout en cherchant à récupérer la rue. Il est évident que le besoin de changement est devenu nécessaire, comme il est évident qu’une solution consensuelle ne peut émerger qu’à la condition qu’un débat contradictoire, serein et libre ait lieu entre les différents acteurs, sans aucune exclusion. Car, oui, sans discussion et sans dialogue, c’est la tension, la manipulation et l’impasse garanties, avec tout ce que cela suppose comme conséquences imprévisibles.
EL MOUDJAHID
Bien entendu, on ne peut que saluer l’attitude pacifique dont les citoyens ont fait preuve, en s’exprimant librement et en demandant des réformes. C’est très bien, et c’est éminemment positif.
Sauf que cela n’est pas un spectacle, comme le croient certains, à commencer par des médias, de la presse écrite ou électronique, qui sont devenus de véritables machines de propagande, diffusant des photos ou des vidéos en boucle, avec des pages de commentaires partiels et partiaux, en donnant parfois la parole à des individus dont le discours est aigri, hargneux et violent, avec la conviction de pouvoir orienter l’opinion publique et peut-être peser sur la décision politique afin de grossir davantage la fortune de leurs parrains. Alors que d’autres acteurs, des syndicats se disant autonomes, quelques-uns appartenant au secteur de l’Éducation, d’autres, fantômes et fantoches, aux Gens de la Caverne (Ashab El-Kahf), entrent en jeu, poussant à la radicalisation et appelant à une grève politique nationale !
À l’évidence, personne n’accable ce mouvement qui ne fait qu’user d’un droit que lui confère la Constitution. Même le Président de la République a salué son caractère pacifique, et instruit par notre histoire contemporaine, de la guerre de Libération à la tragédie nationale, mu par le souci de la responsabilité et de la préservation de la stabilité du pays, il a tenu à inviter, chacune et chacun, à la prudence et à la vigilance, afin que les choses ne dérapent pas. Bien mieux, il a non seulement écouté les revendications portées par les manifestants, mais il a également pris des engagements fermes, au cas où il serait élu le 18 avril, avec un agenda précis. D’abord, sur la question de sa succession, il a fait part de sa volonté d’organiser une élection présidentielle anticipée dans laquelle il ne se porterait pas candidat, une manière très claire de montrer à ceux qui l’accusent de vouloir s’accrocher au pouvoir, qu’il n’en est rien. Ensuite, que les réformes souhaitées soient discutées et débattues par une conférence nationale indépendante. Quoi de meilleur, de plus précis, de plus pratique et de plus pragmatique pour régler les choses pendantes, alors que jusqu’à présent, l’opposition a toutes les difficultés du monde à adopter une position commune de principe, et que des partis, chacun de son côté, tient à son slogan favori qualifié de «projet de société» ou d’«initiative», tout en cherchant à récupérer la rue. Il est évident que le besoin de changement est devenu nécessaire, comme il est évident qu’une solution consensuelle ne peut émerger qu’à la condition qu’un débat contradictoire, serein et libre ait lieu entre les différents acteurs, sans aucune exclusion. Car, oui, sans discussion et sans dialogue, c’est la tension, la manipulation et l’impasse garanties, avec tout ce que cela suppose comme conséquences imprévisibles.
EL MOUDJAHID
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