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Mustapha Bouchachi appelle à l’annulation de la présidentielle

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  • Mustapha Bouchachi appelle à l’annulation de la présidentielle

    “Le peuple ne réclame pas seulement le départ du président Bouteflika, mais il veut aussi se libérer du joug de l'ensemble du système et recouvrer son indépendance”, a souligné l'avocat.

    L’avocat et défenseur des droits de l'Homme, Me Mustapha Bouchachi, est foncièrement opposé à l'application de l'article 102 de la Constitution, comme le réclame une partie de l'opposition pour déclarer l'état d’empêchement du président sortant Bouteflika à exercer ses fonctions pour cause de maladie. Pour l'ancien président de la Laddh, ce serait même une erreur fatale que d'aller vers cette option constitutionnelle, en ce sens, dit-il, qu'elle va générer une situation de blocage de l’ensemble des institutions.

    “Attention ! L'application de l'article 102, c'est même plus dangereux que la candidature de cadre (allusion à Bouteflika)”, a-t-il, en effet, averti, hier, lors du forum de l'association Rassemblement actions jeunesse (RAJ), qu'il a animé conjointement avec l'universitaire et ancien journaliste, Redouane Boudjemaâ. Il explique que la déclaration d'état d'empêchement du Président donnera systématiquement lieu à une situation de blocage total où ni le gouvernement ne pourra démissionner ni les assemblées élues ne pourront être dissoutes. Me Bouchachi est également contre le report de l'élection présidentielle. Pour lui, la solution qui s'impose aujourd'hui, c'est plutôt l'annulation de cette élection et le démantèlement de tout le système pour aller directement vers une période de transition. Une période, dit-il, où le peuple devra jouer le rôle d'acteur principal comme il le réclame à travers les manifestations historiques qu'il mène depuis le 22 février dernier.

    Pour Me Bouchachi, tout comme pour Redouane Boudjemaâ, limiter la revendication des citoyens au seul départ de Bouteflika, c'est ignorer sa lutte encore plus profonde pour son “autodétermination”.
    “Aujourd'hui, le peuple ne réclame pas seulement le départ du président Bouteflika, mais il veut aussi se libérer du joug de l'ensemble du système et recouvrer son indépendance”, a souligné l'avocat qui appelle à la capitalisation et à la préservation de ce mouvement populaire historique. Il appelle, à ce titre, l'ensemble des acteurs politiques de l'opposition et l'élite à accompagner ce mouvement sans pour autant tenter de le récupérer.

    “Laissons la société s'organiser par elle-même. Après avoir brisé le mur de la peur, il faut désormais briser le mur du doute et de la suspicion. Notre jeunesse a démontré qu'elle est capable de relever le défi. Il ne faut, de ce fait, pas que leur révolution leur soit volée”, a plaidé l'avocat, tout en appelant l'élite à favoriser les espaces de débats et de dialogue, sans exclusion, en cette période charnière que traverse le pays. “Ce qui est en train de se produire actuellement me rappelle le 1er Novembre 1954”, s'enorgueillit
    Me Bouchachi pour qui, il ne faut pas pour autant crier victoire tant est que le chemin est encore long et semé d'embûches. Même son de cloche chez M. Boudjemaâ qui, lui, préconise, en revanche, d'engager à présent la recherche des mécanismes adéquats pour l'organisation de la révolte populaire et sa sécurisation de toute tentative de manipulation et/ou de récupération. Il appelle dans la foulée les organisations et les partis politiques de l'opposition à revoir leur fonctionnement dans le sens de s'ouvrir davantage à la société.

    Liberté Algérie
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