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Des milliers de manifestants à Montréal pour une « Algérie libre »

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  • Des milliers de manifestants à Montréal pour une « Algérie libre »

    Radio-Canada
    Des milliers d'Algériens ont manifesté ce dimanche encore à Montréal, ainsi que dans plusieurs villes françaises, pour appeler au départ du président algérien Abdelaziz Bouteflika, en soutien au peuple algérien.

    À Montréal, ils étaient plus de 2000 personnes dimanche en fin de matinée devant le consulat d'Algérie, à l'angle des rues Saint-Urbain et Sherbrooke. La foule a observé une minute de silence avant d’entonner l’hymne national algérien.

    « À chaque fois que le système tente de manipuler pour se maintenir et se recycler, le peuple lui répond par ce genre de manifestations », a affirmé Kamel Moktesi, coorganisateur de la manifestation.

    De nombreux drapeaux algériens étaient visibles dans la manifestation ainsi que des banderoles indiquant « Libérez l’Algérie » et « Bouteflika dégage ».

    « On ne veut plus de ce gouvernement, ça fait longtemps qu’il est là, dit un des manifestants, drapé d’un drapeau algérien. On voit de plus en plus la détérioration de notre pays, alors qu’on a une jeunesse extraordinaire ».

    « Je souhaite que l’Algérie soit libre […] et qu’on puisse avoir une vraie démocratie », a renchéri une autre manifestante.


    D’autres rassemblements anti-Bouteflika ont eu lieu ailleurs dans le monde, notamment en France, qui compte une importante diaspora algérienne.

    À Paris, ils étaient des milliers à protester, et plusieurs sont venus en famille. « On veut que tout le monde parte », a dit à l'AFP Rajaa Bensaid, un des manifestants. « Le président, lui, est mort depuis longtemps. On sera là jusqu'à la victoire du peuple. Le vendredi, c'est à Alger, le dimanche c'est à Paris! », ajoute-t-il, tout en disant croire fermement à « une issue pacifique » de la crise algérienne.

    Ce n'est pas l'avis d'un de ses compatriotes, qui a requis l'anonymat : « ils ne vont jamais lâcher le morceau. Les gens s'impatientent. Et ils ont ressenti qu'il y avait un soutien des capitales occidentales - Paris, Washington... ».

    Un certain nombre de pancartes critiquent d'ailleurs ces soutiens présumés et notamment celui d'Emmanuel Macron, chef de l'État français, l'ancienne puissance coloniale : « Macron, occupe-toi de tes affaires » ou encore « Ni Poutine, ni Macron, le peuple est le seul patron ».

    En renonçant lundi à sa candidature à un 5e mandat, M. Bouteflika a reporté l'élection présidentielle jusqu'à l'issue d'une prochaine « conférence nationale » censée réformer le pays, prolongeant de fait son actuel mandat au-delà de son expiration le 28 avril.

    Une décision « saluée » quelques heures plus tard par le président français Emmanuel Macron qui a aussi appelé à « une transition d'une durée raisonnable ».

    Mais pour les manifestants qui le critiquent, « Macron a soutenu un coup de force constitutionnel ». « On ne veut pas de prolongation », s'insurge Rajaa BensaiD'autres manifestations ont également eu lieu dimanche dans plusieurs autres villes françaises, notamment à Marseille, Bordeaux et Toulouse.
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