Sans commentaire!!!!
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Dans la poubelle de Mel Gibson, il y a un vieux caleçon, dans celle de Madonna un shampooing de marque «Superstar»: le contenu des poubelles des stars d'Hollywood, classé par formes et par couleurs avant d'être photographié, est aujourd'hui exposé, entre clichés de paparazzi et Pop Art.
Trash propose, du 14 mars au 3 juin à la Maison européenne de la photographie à Paris, l'exposition d'une vingtaine de tirages très grand format, issus de clichés réalisés pendant une vingtaine d'années par Bruno Mouron et Pascal Rostain, anciens photographes à Paris-Match.
Ces photographies, largement publiées dans la presse internationale dans les années 90, sont exposées pour la première fois en France dans la forme traditionnelle d'un accrochage artistique, au format de 120 cm par 180 cm qui permet d'en lire les détails.
Impeccablement alignées sur un fond noir, des dizaines de cartons cabossés, de lettres déchirées, de vieilles boîtes de corn-flakes ou de flacons de lessive témoignent du quotidien de stars qui ont pour nom Clint Eastwood, Elizabeth Taylor, John Travolta, Tom Hanks, Arnold Schwarzenegger ou Nicholas Cage.
Chaque tirage, daté, est sobrement intitulé du nom de la vedette dont il dévoile l'intimité. Dans «Mel Gibson» (1996), il y a un vieux caleçon en tissu écossais - par ailleurs exposé sous vitrine, avec quelques autres objets - et des brosses à dents usagées. «Madonna» (1990) montre un shampooing de marque «Superstar» et des dizaines de bouteilles d'eau quand «Jack Nicholson» (1990) se révèle amateur de champagne.
Dans «Tom Cruise» (1996), il y a une liste dactylographiée - longue de centaines d'articles - de tout ce que la star réclame dans sa loge (de la bouteille de lait à la paire de chaussettes). On saura également, par un ticket de caisse, que Charlize Théron en 2004 a dépensé 3450 dollars chez Gucci et que John Travolta, en 2004, a fait venir à Los Angeles, par le service de messagerie Fed Ex, une pizza ... de Chicago !
L'idée de ces photographies est née en 1988, «après lecture d'un article du Monde évoquant l'expérience d'un professeur de sociologie», raconte à l'AFP Bruno Mouron. Pour étudier la société de consommation, ce professeur faisait collecter à ses élèves des contenus de poubelles.
Les deux photographes ont décidé de faire de même, pour faire connaître les stars, d'abord en France, puis aux États-Unis. «Ce sont de véritables portraits», indique M. Mouron pour qui «le meilleur portrait que j'aie jamais fait de Jack Nicholson, c'est celui de sa poubelle».
«Nous avons évité de prendre tout objet lié à ce qui est médical ou sexuel. Le principe n'était pas de dénoncer», dit-il. Les objets non périssables, ramenés en France, faisaient ensuite l'objet d'une véritable composition, par formes et par couleurs. «Nous ne sommes pas des artistes, mais c'est très Pop Art», dit-il.
Depuis deux ans, les deux photographes se sont tournés vers les anonymes. «Nous nous sommes pris au jeu. Nous allons étudier les poubelles d'une famille moyenne de 42 pays», ajoute le photographe qui a déjà réalisé des clichés en Chine, au Qatar ou en Malaisie. Dans les bouteilles de Coca-Cola et autres paquets de chips, on voit qu'«on est en pleine mondialisation», dit-il.
- AP
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Dans la poubelle de Mel Gibson, il y a un vieux caleçon, dans celle de Madonna un shampooing de marque «Superstar»: le contenu des poubelles des stars d'Hollywood, classé par formes et par couleurs avant d'être photographié, est aujourd'hui exposé, entre clichés de paparazzi et Pop Art.
Trash propose, du 14 mars au 3 juin à la Maison européenne de la photographie à Paris, l'exposition d'une vingtaine de tirages très grand format, issus de clichés réalisés pendant une vingtaine d'années par Bruno Mouron et Pascal Rostain, anciens photographes à Paris-Match.
Ces photographies, largement publiées dans la presse internationale dans les années 90, sont exposées pour la première fois en France dans la forme traditionnelle d'un accrochage artistique, au format de 120 cm par 180 cm qui permet d'en lire les détails.
Impeccablement alignées sur un fond noir, des dizaines de cartons cabossés, de lettres déchirées, de vieilles boîtes de corn-flakes ou de flacons de lessive témoignent du quotidien de stars qui ont pour nom Clint Eastwood, Elizabeth Taylor, John Travolta, Tom Hanks, Arnold Schwarzenegger ou Nicholas Cage.
Chaque tirage, daté, est sobrement intitulé du nom de la vedette dont il dévoile l'intimité. Dans «Mel Gibson» (1996), il y a un vieux caleçon en tissu écossais - par ailleurs exposé sous vitrine, avec quelques autres objets - et des brosses à dents usagées. «Madonna» (1990) montre un shampooing de marque «Superstar» et des dizaines de bouteilles d'eau quand «Jack Nicholson» (1990) se révèle amateur de champagne.
Dans «Tom Cruise» (1996), il y a une liste dactylographiée - longue de centaines d'articles - de tout ce que la star réclame dans sa loge (de la bouteille de lait à la paire de chaussettes). On saura également, par un ticket de caisse, que Charlize Théron en 2004 a dépensé 3450 dollars chez Gucci et que John Travolta, en 2004, a fait venir à Los Angeles, par le service de messagerie Fed Ex, une pizza ... de Chicago !
L'idée de ces photographies est née en 1988, «après lecture d'un article du Monde évoquant l'expérience d'un professeur de sociologie», raconte à l'AFP Bruno Mouron. Pour étudier la société de consommation, ce professeur faisait collecter à ses élèves des contenus de poubelles.
Les deux photographes ont décidé de faire de même, pour faire connaître les stars, d'abord en France, puis aux États-Unis. «Ce sont de véritables portraits», indique M. Mouron pour qui «le meilleur portrait que j'aie jamais fait de Jack Nicholson, c'est celui de sa poubelle».
«Nous avons évité de prendre tout objet lié à ce qui est médical ou sexuel. Le principe n'était pas de dénoncer», dit-il. Les objets non périssables, ramenés en France, faisaient ensuite l'objet d'une véritable composition, par formes et par couleurs. «Nous ne sommes pas des artistes, mais c'est très Pop Art», dit-il.
Depuis deux ans, les deux photographes se sont tournés vers les anonymes. «Nous nous sommes pris au jeu. Nous allons étudier les poubelles d'une famille moyenne de 42 pays», ajoute le photographe qui a déjà réalisé des clichés en Chine, au Qatar ou en Malaisie. Dans les bouteilles de Coca-Cola et autres paquets de chips, on voit qu'«on est en pleine mondialisation», dit-il.
- AP
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