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Une méga station d’hydrocraking au Maroc

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  • Une méga station d’hydrocraking au Maroc

    La libéralisation du marché s’annonce déjà à travers les jeux de positionnement. La Samir s’offre une méga station d’hydrocraking, Akwa fusionne et les grands se battent pour les sites de stockage. Le secteur se prépare aux enjeux de la libéralisation.

    Fin mars 2005, la Samir signe un contrat avec le consortium turco-italien Snamprogetti SPA et Tekfen. Objectif : construire le nouveau site d’hydrocraking de Mohammedia. Le contrat, portant sur 6 milliards de dirhams d’investissement, sera
    financé par Attijariwafa Bank et BMCE Bank, à hauteur de 3 milliards de dirhams et par des banques étrangères à hauteur de 2 milliards de dirhams. Le reste sera supporté par la raffinerie. La nouvelle station, troisième du genre en Afrique après celles de l’Afrique du Sud et de l’égypte, sera opérationnelle en 2008. C’est une date à retenir. Elle marquera un nouveau départ pour le secteur pétrolier au Maroc. Non seulement la raffinerie sera capable de produire du carburant à haute définition (moins de soufre, plus diversifié…), mais la nouvelle station permettra de baisser les coûts de production de 50 à 70%. Les banques qui financeront ce projet en savent quelque chose. Personne ne peut engager des milliards de dirhams dans un investissement aussi lourd sans avoir la certitude que le bénéficiaire sera capable d’honorer sa dette. Il y va de la fiabilité du système bancaire. La Samir offre cette garantie : son business plan prévoit du cash net de 2 milliards de dirhams par an. C’est énorme. Justement, de telles prévisions se basent sur une maîtrise du marché local et une offensive sur le marché régional. Or, la libéralisation de ce même marché pointe du nez. à partir de 2007, le marché sera libre. Les droits de douanes demeureront, mais à des taux faibles (6,3% selon l’accord qui lie l’état à Corral et 3% selon le programme établi avec l’UE). La grande ouverture du marché, quant à elle, est prévue pour 2010. N’importe quel opérateur du secteur pétrolier peut, à partir de cette date, importer du carburant raffiné. Que deviendra la Samir dans ce cas ?
    Comme aux échecs, le marché suit un jeu de démarcation et de positionnement. Les distributeurs ouvrent le bal. La fusion des groupes Akwa et Oismine accouche d’un géant qui réclame 30% du marché. Sur les 7 millions de tonnes que compte la consommation nationale, ce taux pèse lourd. La présence de multinationales disposant de relais de raffinage au niveau de la Méditerranée est une donne à prendre au sérieux. Entre Shell et Total, la part des multinationales représente plus de 30%. Si ces deux pôles (Akwa et multinationales) de la distribution optent pour l’importation, la Samir coulera. Ce scénario, sans doute futuriste, ne prend pas en compte la capacité de réaction de la raffinerie. "Nous vivons au Maroc la même situation vécue auparavant par les pays de l’Europe de l’Est et par la Turquie. La libéralisation de leurs marchés n’a pas entraîné la fermeture des raffineurs", rassure d’emblée Jamal M. Ba-Amer, directeur général de la Samir. Ce dernier prépare ses pions pour un jeu plus serré et surtout plus "raffiné". Moulay Abdellah Alaoui, président de la fédération de l’énergie anticipe sur le coup du raffineur : "la Samir passera de la logique de production pure à celle d’un positionnement commercial qui nécessite une approche marketing agressive". Des distributeurs qui ont requis l’anonymat le formulent autrement : "la Samir nous devra les égards dus à un client". Le mot est dit. La Samir devra changer d’approche. Pour ce faire, Ba-Amer promet des prix qui défient toute concurrence. "La libéralisation du marché est une bonne chose et nous comptons consolider nos parts par une offre attrayante. Nos prix seront moins chers que ceux à l’import pour un produit aux mêmes standards internationaux", précise Ba-Amer. Voilà de quoi rassurer le marché.

    source :le Maroc Tel quel
    Dernière modification par Fisco, 14 mars 2007, 16h33.

  • #2
    Je pense que l'ouverture du marché sera une bénédiction pour LASAMIR

    elle l'obligera à liberer les énergies d'innovation et d'anticipation que la marché protégé a toujours inhibé
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      La libéralisation ne pourra apporter que du bien à l'économie. Les premiers biens fait de l'ouverture et de la libéralisation permettront de créer d'autres champion nationaux au même titre qu'Akwa et la Samir.

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