Autre signe de la détermination de la jeunesse, les nouveaux slogans ingénieux inventés et déjà largement partagés sur le Net. “Pas de conférence Bouteflika, ramène le KGB ou la CIA”, proclame l’un d’eux, dans un clin d’œil à la tournée de Lamamra dans certaines capitales occidentales.
“Vendredi 22 mars, marche de la chute.” Relayé sur les réseaux sociaux, cet appel à manifestation pour demain, cinquième vendredi de suite depuis le début de la contestation le 22 février, traduit, par certains aspects, le sentiment, mais également la détermination qui anime désormais la dynamique populaire inédite du peuple algérien en faveur d’une rupture avec un régime honni.
Et nul doute que ce vendredi, comme ceux qui l’ont précédé, sera un grand moment de mobilisation si l’on se fie aux multiples appels et autres pages créées sur les réseaux sociaux et dédiées spécialement à cette manifestation. “Le 22 mars, vous allez partir”, “Les maquisards d’hier et d’aujourd’hui”, “Manifestation du 22 mars, le peuple va s’autodéterminer”, “Pacifique, pacifique”, “Acte V, système dégage” ou encore “22, marche pour la mémoire, marche pour l’espoir” sont autant de pages lancées pour soutenir et organiser la mobilisation dont tous souhaitent qu’elle soit à la mesure de l’espoir nourri pour venir à bout d’un régime, plus que jamais ébranlé, et qui prend désormais eau de toutes parts.
Mais le principal ferment de la mobilisation demeure incontestablement l’entêtement, une espèce de jusqu’au-boutisme du Président ou de ces “forces extraconstitutionnelles”, comme vient de le confirmer le bras droit d’Ahmed Ouyahia, Seddik Chihab, dans une sortie, autant fracassante qu’énigmatique, à maintenir le cap sur le “plan de travail” décliné le
11 mars dernier. Lundi, à la veille de la célébration du 19 Mars, Fête de la Victoire, Abdelaziz Bouteflika, dans une lettre qui lui est attribuée, qualifiée par l’opposition de “provocation et de nouvelle manœuvre”, a, de nouveau, réitéré son attachement à la tenue de sa “conférence inclusive”, au terme de laquelle, il remettra, dit-il, les “clés de la maison” à son successeur, ignorant, du coup, les revendications maintes fois répétées par la population : celles de son départ et de son régime, c'est-à-dire le départ de toutes ces figures, visibles ou tapies dans l’ombre, qui l’incarnent.
La réponse ne s’est pas fait attendre, puisque dès le lendemain, des centaines de milliers de personnes représentant divers segments de la société ont défilé dans les rues et dans plusieurs endroits du pays pour lui rappeler qu’elles ne sont pas “dupes” et qu’elles ne sont pas disposées à lâcher la proie pour l’ombre. Hier, des manifestations se sont déroulées, et aujourd’hui encore, d’autres sont prévues, en attendant le grand-rendez-vous de demain. Autre signe de la détermination de la jeunesse, les nouveaux slogans ingénieux inventés et déjà largement partagés sur les plateformes : “Pas de conférence Bouteflika, ramène le KGB ou la CIA”, proclame l’un d’eux, dans un clin d’œil fort éloquent à la tournée effectuée par le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, dans certaines capitales occidentales dans l’espoir d’obtenir une onction à “la feuille de route” du régime.
Et comme pour leur signifier qu’ils attendent toujours la réponse la plus appropriée à leur mobilisation. Mais si elle peut s’avérer décisive, au regard de la pagaille qui règne en haut lieu et des signes évidents de panique, comme en témoignent les retournements de veste spectaculaires des courtisans et “gardiens du temple”, le degré de mobilisation de demain peut constituer également un indicateur et un baromètre de la détermination des Algériens à asseoir la nouvelle République, celle des libertés.
Karim Kebir
Liberté
“Vendredi 22 mars, marche de la chute.” Relayé sur les réseaux sociaux, cet appel à manifestation pour demain, cinquième vendredi de suite depuis le début de la contestation le 22 février, traduit, par certains aspects, le sentiment, mais également la détermination qui anime désormais la dynamique populaire inédite du peuple algérien en faveur d’une rupture avec un régime honni.
Et nul doute que ce vendredi, comme ceux qui l’ont précédé, sera un grand moment de mobilisation si l’on se fie aux multiples appels et autres pages créées sur les réseaux sociaux et dédiées spécialement à cette manifestation. “Le 22 mars, vous allez partir”, “Les maquisards d’hier et d’aujourd’hui”, “Manifestation du 22 mars, le peuple va s’autodéterminer”, “Pacifique, pacifique”, “Acte V, système dégage” ou encore “22, marche pour la mémoire, marche pour l’espoir” sont autant de pages lancées pour soutenir et organiser la mobilisation dont tous souhaitent qu’elle soit à la mesure de l’espoir nourri pour venir à bout d’un régime, plus que jamais ébranlé, et qui prend désormais eau de toutes parts.
Mais le principal ferment de la mobilisation demeure incontestablement l’entêtement, une espèce de jusqu’au-boutisme du Président ou de ces “forces extraconstitutionnelles”, comme vient de le confirmer le bras droit d’Ahmed Ouyahia, Seddik Chihab, dans une sortie, autant fracassante qu’énigmatique, à maintenir le cap sur le “plan de travail” décliné le
11 mars dernier. Lundi, à la veille de la célébration du 19 Mars, Fête de la Victoire, Abdelaziz Bouteflika, dans une lettre qui lui est attribuée, qualifiée par l’opposition de “provocation et de nouvelle manœuvre”, a, de nouveau, réitéré son attachement à la tenue de sa “conférence inclusive”, au terme de laquelle, il remettra, dit-il, les “clés de la maison” à son successeur, ignorant, du coup, les revendications maintes fois répétées par la population : celles de son départ et de son régime, c'est-à-dire le départ de toutes ces figures, visibles ou tapies dans l’ombre, qui l’incarnent.
La réponse ne s’est pas fait attendre, puisque dès le lendemain, des centaines de milliers de personnes représentant divers segments de la société ont défilé dans les rues et dans plusieurs endroits du pays pour lui rappeler qu’elles ne sont pas “dupes” et qu’elles ne sont pas disposées à lâcher la proie pour l’ombre. Hier, des manifestations se sont déroulées, et aujourd’hui encore, d’autres sont prévues, en attendant le grand-rendez-vous de demain. Autre signe de la détermination de la jeunesse, les nouveaux slogans ingénieux inventés et déjà largement partagés sur les plateformes : “Pas de conférence Bouteflika, ramène le KGB ou la CIA”, proclame l’un d’eux, dans un clin d’œil fort éloquent à la tournée effectuée par le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, dans certaines capitales occidentales dans l’espoir d’obtenir une onction à “la feuille de route” du régime.
Et comme pour leur signifier qu’ils attendent toujours la réponse la plus appropriée à leur mobilisation. Mais si elle peut s’avérer décisive, au regard de la pagaille qui règne en haut lieu et des signes évidents de panique, comme en témoignent les retournements de veste spectaculaires des courtisans et “gardiens du temple”, le degré de mobilisation de demain peut constituer également un indicateur et un baromètre de la détermination des Algériens à asseoir la nouvelle République, celle des libertés.
Karim Kebir
Liberté
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