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Le mouvement des manifestations n’a pas faibli, car la marée humaine qui a déferlé sur tout le pays, vendredi dernier, un mois après la première marche, a été suivie le lendemain par un sit-in à Alger, celui des robes noires, avec les mêmes slogans favorables au caractère pacifique de la protestation, au changement, au respect de la Constitution et à la démocratie. Aucun incident n’a été signalé, et le parcours s’est achevé devant le tribunal d’Alger, au moment de l’appel à la prière du Dohr, dans une ambiance quasi familiale.
Le Chef de l’État a clairement répondu aux aspirations de ce vaste mouvement citoyen par un plan de travail précis, tout en insistant sur le fait qu’il n’est plus candidat à sa propre succession. Certains titres de la presse nationale — qui se disent sérieux, en reprenant les rumeurs et les fake news diffusées sur les réseaux sociaux, quand ils n’en sont pas les concepteurs, concernant de hauts responsables qui vendent leurs biens et qui s’apprêtent à fuir le pays comme du reste l’importance démesurée que l’on accorde aux tiraillements, somme toute, naturels, à l’intérieur des formations politiques, et notamment celles de la majorité présidentielle — se livrent à une propagande féroce, pour des raisons sans doute d’opportunisme, de calculs politiciens et d’incontrôlable appétit du pouvoir. La même veine de propos outranciers et de raccourcis caractérise des personnalités invitées sur les plateaux de télévision qui s’improvisent «porte-paroles» des manifestants.
Pour justifier l’absence d’une structuration du mouvement, et donc la non-visibilité de ses leaders potentiels, l’une d’elle ose même dire, au même moment, que la balle est dans le camp du pouvoir, que le pouvoir n’existe plus, que le peuple ne demande rien, mais exige, que s’il y a dérapage, c’est la responsabilité du pouvoir et que peut-être le respect de la Constitution serait le mieux ! Bref, ne se souciant plus de dire une chose et immédiatement son contraire, de tels personnages s’initient en fait à la politique, mais rejoignent, sur le fond, ceux qui ne cessent pas, obéissant en cela à une stratégie de la désinformation et donc de la manipulation, de caresser dans le sens du poil, les manifestants et le peuple, en diabolisant les formations politiques, majorité comme opposition, dans la seule perspective d’une éventuelle mise en tutelle.
Continuer à célébrer dans l’euphorie le fait que le peuple ait enfin osé manifester publiquement et pacifiquement ne règle pas pour autant la question de la traduction en actes de ses revendications légitimes. C’est pourquoi, et face aux partisans de l’incertitude, il faudrait rappeler ici que le pays n’est pas à l’abandon, que l’État est toujours debout et que toutes les institutions de la République fonctionnent le plus normalement du monde, et que le Parlement, avec ses deux chambres, ne sera pas dissous, jusqu’à l’élection du prochain Président de la République, et que les formations politiques activent librement sans aucune contrainte. Donc, «recharger ses batteries» avec des fausses informations ou de la surenchère ne sert pas à grand-chose, d’autant plus que la situation actuelle a une solution et réside dans le dialogue inclusif, et nulle part ailleurs.
EL MOUDJAHID
Le Chef de l’État a clairement répondu aux aspirations de ce vaste mouvement citoyen par un plan de travail précis, tout en insistant sur le fait qu’il n’est plus candidat à sa propre succession. Certains titres de la presse nationale — qui se disent sérieux, en reprenant les rumeurs et les fake news diffusées sur les réseaux sociaux, quand ils n’en sont pas les concepteurs, concernant de hauts responsables qui vendent leurs biens et qui s’apprêtent à fuir le pays comme du reste l’importance démesurée que l’on accorde aux tiraillements, somme toute, naturels, à l’intérieur des formations politiques, et notamment celles de la majorité présidentielle — se livrent à une propagande féroce, pour des raisons sans doute d’opportunisme, de calculs politiciens et d’incontrôlable appétit du pouvoir. La même veine de propos outranciers et de raccourcis caractérise des personnalités invitées sur les plateaux de télévision qui s’improvisent «porte-paroles» des manifestants.
Pour justifier l’absence d’une structuration du mouvement, et donc la non-visibilité de ses leaders potentiels, l’une d’elle ose même dire, au même moment, que la balle est dans le camp du pouvoir, que le pouvoir n’existe plus, que le peuple ne demande rien, mais exige, que s’il y a dérapage, c’est la responsabilité du pouvoir et que peut-être le respect de la Constitution serait le mieux ! Bref, ne se souciant plus de dire une chose et immédiatement son contraire, de tels personnages s’initient en fait à la politique, mais rejoignent, sur le fond, ceux qui ne cessent pas, obéissant en cela à une stratégie de la désinformation et donc de la manipulation, de caresser dans le sens du poil, les manifestants et le peuple, en diabolisant les formations politiques, majorité comme opposition, dans la seule perspective d’une éventuelle mise en tutelle.
Continuer à célébrer dans l’euphorie le fait que le peuple ait enfin osé manifester publiquement et pacifiquement ne règle pas pour autant la question de la traduction en actes de ses revendications légitimes. C’est pourquoi, et face aux partisans de l’incertitude, il faudrait rappeler ici que le pays n’est pas à l’abandon, que l’État est toujours debout et que toutes les institutions de la République fonctionnent le plus normalement du monde, et que le Parlement, avec ses deux chambres, ne sera pas dissous, jusqu’à l’élection du prochain Président de la République, et que les formations politiques activent librement sans aucune contrainte. Donc, «recharger ses batteries» avec des fausses informations ou de la surenchère ne sert pas à grand-chose, d’autant plus que la situation actuelle a une solution et réside dans le dialogue inclusif, et nulle part ailleurs.
EL MOUDJAHID