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Le parcours sanguinaire d’El Para

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    Comment il acheminait des lance-roquettes

    Le parcours sanguinaire d’El Para

    A l’occasion de l’ouverture du procès, le 18 mars courant, de Amari Saïfi alias Abderrezak El para, le Jour d’Algérie livre en exclusivité, la première partie du document qui retrace le parcours sanguinaire de cet émir, livré par les Tchadiens aux autorités algériennes.

    La réussite de l’évasion, en 1994, de 1 200 détenus de la prison de Tazoult, à Batna, n’est pas passée inaperçue pour Amari Saïfi, alias «Abderrezak El Para». Il a émis le vœu que soit «recruté» dans son groupe terroriste l’un des artisans de cette évasion spectaculaire, en l’occurrence Atiya Nacer, alias «Salah Abou Yacoub», né le 9 novembre 1963 à Batna et résidant dans cette wilaya. La machine infernale s’est renforcée. Il a participé avec «Abderrezak El Para» et se acolytes dans une attaque menée contre un cantonnement de l’ANP basé aux monts Oustili. Douze militaires ont été assassinés. Les terroristes auteurs de cette agression ont pris douze fusils-mitrailleurs de type Kalachnikov. Il a également participé avec ce chef terroriste, en 2000, à une attaque contre un siège de la Gendarmerie nationale de Biskra. Fort heureusement, les terroristes n’ont réussi à assassiner aucun gendarme, mais ont toutefois réussi à voler un fusil-mitrailleur.

    Son co-organisateur de l’évasion de Tazoult, Kouas Abdelmadjid, alias «Assam Abou Okba», né en 1958 à Oum El Bouaghi et les éléments qui sévissaient avec lui sous l’«émirat» de son cousin «El Hadj Lakhdar», s’est rallié au GIA entre 1994 et 1995. Ce ralliement a été décidé par l’émir de cette zone, en l’occurrence Nabil Sahraoui, alias «Abou Ibrahim Mustapha» (abattu à Béjaïa), selon les aveux de ces deux terroristes lors de leurs auditions par les services de sécurité. Lors de sa présence parmi ce groupe terroriste «Assam Abou Okba» a participé avec ses acolytes à plusieurs opérations terroristes, dont une embuscade ayant ciblé des éléments de la Gendarmerie nationale qui ont malheureusement tous été assassinés. Les terroristes auteurs de cette agression se sont emparés de trois fusils-mitrailleurs de type PMK et de trois fusils semi-automatiques. Une autre embuscade a été tendue par ces terroriste contre une patrouille de police à Aïn-M’lila. Ces terroristes se sont par la suite emparés d’un fusil- mitrailleur de type PMK et d’un pistolet automatique, reconnaît ce terroriste lors de son audition par les services de sécurité.

    Un congrès pour la création du GSPC

    Ces terroristes ont également dressé un faux barrage sur la route reliant Aïn Kercha et Aïn M’lila, au cours duquel un policier a été assassiné. Ils ont également assassiné un proviseur du lycée d’Ouled Hamla, à Aïn M’lila.

    Lors de son audition par les services de sécurité, «Assam Abou Okba» a révélé que la cache du groupe terroriste auquel il appartenait a été utilisée comme centre d’hébergement et de transit aux plus extrémistes des 1 200 détenus évadés de la prison de Tazoult, en 1994. Ces évadés ont été transférés vers leur lieu de naissance. En 1996, il a rejoint les monts Oustili, en compagnie de quatre de ses acolytes. Là, il trouve Nabil Sahraoui, en compagnie de 50 terroristes. Lors de son audition, il révèlera qu’à ce moment, il y avait des différends entre Nabil Sahraoui et des «émirs» de saraya (phalanges) de cette région, en ce qui concerne l’exécution des instructions émanant de l’«émir» national du GIA de l’époque, en l’occurrence Antar Zouabri.

    Pour régler le litige, un «congrès» national a été organisé et a donné naissance à une nouvelle organisation terroriste : le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Dichou, alias «Abou Mossaâb», a été désigné «émir» national. Amari Saifi, alias «Abderrezak El Para», a été désigné «émir» de la zone de l’Est. Nabil Sahraoui a été évincé de l’«émirat» et a été désigné responsable des relations extérieures. A la fin de ce «congrès», ces terroristes étaient encerclés par des unités de l’ANP qui ont réussi à éliminer Dichou, «émir» national de cette nouvelle organisation terroriste. Ce dernier a été remplacé par Hassan Hattab.

    45 militaires assassinés.

    A cette époque, «Assam Abou Okba» se trouvait dans les maquis des monts Oustili, en compagnie de 50 à 80 terroristes, dont l’«émir» était «Abdelhak Abou El Khabab». l’«officier exégète» de cette organisation terroriste était «Abou Abdallah Messaoud». Cette serriat était chargée de la protection de l’«émir» de la zone 5, en l’occurrence Amari Saïfi, alias «Abderrazak El Para», alias «Abou Haidara».

    «Assam Abou Okba» a quitté ces maquis en compagnie de 15 autres terroristes avec à leur tête «Abderrazak El Para», en direction des monts blancs où ils sont restés pendant près de quatre mois. Le nombre de terroristes formant ce groupe a augmenté pour compter près de 70 terroristes.

    «Abderrazak El Para» a ensuite décidé de quitter les monts blancs pour se diriger vers le Tassili. «Assam Abou Okba» a, lors de son audition, reconnu aux services de sécurité que son acolyte, Nasser Atiya, alias «Salah Abou Yacoub» a participé en 2003 sous l’«émirat» d’«Abderrazak El Para», à une embuscade contre des forces spéciales de l’ANP. Pour ce guet-apens, les terroristes ont rassemblé d’importants moyens. Ils ont dressé un faux barrage sur la route reliant Biskra et Arris où ils ont volé plusieurs véhicules qu’ils ont acheminés jusqu’aux monts Taghda dans le cadre de cette embuscade aux éléments de l’ANP. Le plan d’«Abderrazak El Para» a malheureusement réussi. Les terroristes ont assassiné 45 militaires et se sont emparé de 35 fusils- mitrailleurs.

    Un énigmatique yéménite contacte «El Para»

    «Assam Abou Okba» informe les services de sécurité, lors de son audition, qu’«Abderrazak El Para» a appris de deux éléments de Mokhtar Belmokhtar, alias «Laouer», alias «Khaled Abou El Abbès», «émir» de la zone 9 du GSPC, que ce dernier se trouvait à Batna,e n compagnie d’un yéménite. «Abderrazak El Para» contacte l’«émir» de la zone 9, par téléphone cellulaire (Thuraya) et lui a demandé de le rejoindre aux monts blancs. «Khaled Abou El Abbès l’a effectivement rejoint, en compagnie d’une autre terroriste, Khaled Ayoub, alias «Abou Issak» et de ressortissant yéménite portant le prénom de «Abou Mohamed». Ils l’ont accompagné dans son déplacement vers le Tassili. Le but de ce voyage, reconnaît «Assam Abou Okba» était de se diriger par la suite au Mali et au Niger pour l’achat d’armes et de munitions et qu’il a accepté. En cours de route, ces terroristes ont volé d’entreprises étrangères, spécialisées dans le forage de puits de pétrole, plusiuers véhicules, tout terrain, de marque Toyota. Au cours du mois de ramadhan 2001, ils ont vendu ces véhicules à des ressortissants mauritaniens et nigériens, à raison de 5 à 6 millions de CFA pour chaque véhicule.

    Cet argent a été utilisé par ces terroristes pour poursuivre leur voyage vers le Mali. En cours de route, ils ne rencontraient que des nomades et quelques touaregs, selon «Assam Abou Okba» et «Salah Abou Yacoub» qui ajoutent, également, que c’était «Khaled Abou El Abbès» qui les alimentait en denrées alimentaires et munitions.

    A leur arrivée au Mali, ils ont acheté entre 35 et 40 fusils- mitrailleurs de type PMK et environ six lance-roquettes de type RPG7 et plus de 50 000 balles pour fusils-mitrailleurs.

    Après sept mois passés dans le désert du Mali, «Abderrazak El Para» a décidé de retourner aux monts blancs, en compagnie de

    l’«émir» de la zone 9, Mokhtar Belmokhtar, d’«Ayoub» et du Yéménite «Abou Ahmed» et près de quarante éléments. Leur arrivée aux monts blancs a coïncidé avec le mois de ramadhan de l’année 2002.

    Ce ressortissant yeménite organisait des «conférences» pour ces terroristes, leur parlant de l’organisation «El Qaïda» et des moyens dont elle disposait. Il leur proposa l’aide de cette organisation pour «établir un Etat islamique», selon «Assam Abou Okba».

    Ce Yéménite, «Abou Ahmed», a, après un séjour de 15 jours, quitté ces monts pour se diriger vers la zone 2, en compagnie de Abou Khaled, alias «Abou Issak» et de «Bilal» et d’autres éléments.

    Leur de leur audition, «Salah Abou Yacoub» et «Assam Abou Okba» ont confirmé que ce groupe composé de 16 éléments est tombé dans une embuscade qui leur a été tendue par l’ANP. Le Yeménite, «Abou Abdallah» et Ali Medjdel y ont été abattus.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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