Tweet
REPORTERS.DZ
Par Rabah Serradj - 25 mars 2019
Le recadrage de Hocine Khaldoun par Moad Bouchareb après sa déclaration, qui avait surpris plus d’un, sur le fait que le FLN aurait jugé que la conférence nationale que propose le Président n’était plus valable, est illustrative d’une situation de haute tension interne au sein du parti historique. La sortie de Hocine Khaldoun, particulièrement en sa qualité de porte-parole du FLN, avait vite suscité des interprétations diverses. Certains y ont vu un renoncement à sa position initiale de soutien au Président, voire un basculement. Un début de transformation qui ferait écho aux massives manifestations populaires exigeant le changement de gouvernance politique. Les partis proches du pouvoir étant eux-mêmes au cœur du rejet par les manifestations, les assimilant à la corruption et la prévarication. La déclaration du porte-parole du FLN, vite reprise par le coordinateur du parti, rappelle inévitablement celle de Seddik Chihab qui avait affirmé que l’option du cinquième mandat était une erreur. Le RND avait, ensuite, vite fait de désavouer son porte-parole assurant que ses propos ne reflétaient pas la position de la formation, qui reste en accord avec la ligne définie par le chef de l’État pour mener la «transition démocratique». Cette cacophonie remarquée dans les deux principaux partis politiques du pouvoir, dans une conjoncture politique explosive, ne fait que susciter davantage d’inquiétudes sur l’évolution de la crise qui pourrait menacer les institutions du pays. Les principaux partis dits de la majorité, considérés comme le socle de l’Alliance présidentielle d’avant la crise, maintiennent pour l’heure un semblant de sang-froid. En attendant probablement que les lignes bougent. La crise politique qui secoue le pays présentement semble déjà avoir mis la classe politique, opposition et Alliance présidentielle, dans une position d’hors-jeu. Jusqu’à dérouter les analystes. Dans ce maelstrom inédit il reste malaisé d’augurer de quoi sera fait demain. Notamment dans les circonstances présentes où tous les scenarii demeurent possibles.
Par Rabah Serradj - 25 mars 2019
Le recadrage de Hocine Khaldoun par Moad Bouchareb après sa déclaration, qui avait surpris plus d’un, sur le fait que le FLN aurait jugé que la conférence nationale que propose le Président n’était plus valable, est illustrative d’une situation de haute tension interne au sein du parti historique. La sortie de Hocine Khaldoun, particulièrement en sa qualité de porte-parole du FLN, avait vite suscité des interprétations diverses. Certains y ont vu un renoncement à sa position initiale de soutien au Président, voire un basculement. Un début de transformation qui ferait écho aux massives manifestations populaires exigeant le changement de gouvernance politique. Les partis proches du pouvoir étant eux-mêmes au cœur du rejet par les manifestations, les assimilant à la corruption et la prévarication. La déclaration du porte-parole du FLN, vite reprise par le coordinateur du parti, rappelle inévitablement celle de Seddik Chihab qui avait affirmé que l’option du cinquième mandat était une erreur. Le RND avait, ensuite, vite fait de désavouer son porte-parole assurant que ses propos ne reflétaient pas la position de la formation, qui reste en accord avec la ligne définie par le chef de l’État pour mener la «transition démocratique». Cette cacophonie remarquée dans les deux principaux partis politiques du pouvoir, dans une conjoncture politique explosive, ne fait que susciter davantage d’inquiétudes sur l’évolution de la crise qui pourrait menacer les institutions du pays. Les principaux partis dits de la majorité, considérés comme le socle de l’Alliance présidentielle d’avant la crise, maintiennent pour l’heure un semblant de sang-froid. En attendant probablement que les lignes bougent. La crise politique qui secoue le pays présentement semble déjà avoir mis la classe politique, opposition et Alliance présidentielle, dans une position d’hors-jeu. Jusqu’à dérouter les analystes. Dans ce maelstrom inédit il reste malaisé d’augurer de quoi sera fait demain. Notamment dans les circonstances présentes où tous les scenarii demeurent possibles.