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L’armée, les appels du pied et la voix du peuple

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  • L’armée, les appels du pied et la voix du peuple

    On aura tout vu ! Même Saâdani cherchant un remplaçant à Bouteflika ! Les souscripteurs des usines à rente, comme le FLN, le RND et autres particulets de soutien, sont dans la même démarche que certains partis d’“opposition” : l’essentiel est, pour eux, de survivre au tsunami révolutionnaire et, si possible, de s’arroger un rôle dans la transition à venir.

    D’ailleurs, cela ne voudra plus rien dire, majorité et opposition, le jour, prochain, où le régime partira, puisque tout devrait être remis à plat pour un nouveau départ dans une nouvelle république. Dans une république, en fait, celle-ci n’ayant jamais été effective.
    “Échange Bouteflika contre registre du commerce FLN.” Tel est donc le deal que les souscripteurs du parti unique veulent négocier. Pas avec le peuple insurgé, celui-ci ayant déjà fait savoir sa conception du changement : “Iroho ga3” (ils doivent tous partir) et “FLN au musée”. Non, c’est avec l’armée, le “pouvoir profond”, comme vient de la baptiser Saâdani, hier apôtre de l’“État civil”, aujourd’hui converti à la tutelle militaire, qu’ils veulent pactiser.
    Dans la manière dont Bouteflika est en train de finir sa carrière politique, lâché par des monstres de sa création, il y a comme un juste retour des choses.

    En s’appuyant sur sa clientèle politico-affairiste, les privilégiés de la rente, les solidarités de clans et de régions et les catégories sociales assistées, au mépris de la masse de laissés-pour-compte, en particulier parmi la jeunesse, il a réussi à susciter la plus spectaculaire et la plus massive prise de conscience jamais observée dans une société.

    En promouvant les plus médiocres des prétendants aux responsabilités politiques et institutionnelles, il a voulu se prémunir contre toute velléité de succession de qualité ; mais ce faisant, il s’est mis en situation de voir ses anciens bouffons de cour lui indiquer la sortie !
    Ils sont d’ailleurs nombreux autour de lui à avoir caressé secrètement le doux rêve de lui succéder, mais pas dans les conditions actuelles.
    Dans leurs songes, la volonté populaire n’a jamais de place ; il n’y est question que d’intrigues, de conjurations, de force, d’armée…
    C’est dans cet univers conceptuel que le passage de témoin devait se faire. En “famille”.
    Et ceux d’entre eux qui n’ont pas le culot de prétendre à l’héritage se contentent de la pérennité certifiée de leur
    régime !
    Depuis plus d’un mois, c’est le peuple qui manifeste, mais c’est le personnel du régime déchu qui s’écharpe autour d’un sigle lucratif ou négocie, concrètement ou par intermédiation… médiatique, l’organisation de la transition.
    Et ils sont en cela imités par une “opposition” qui ne veut pas rater le coche d’un nouveau départ.
    C’est la formule “Iroho ga3” qui inquiète et qu’il faut contourner. Car, dans l’entendement du manifestant, elle comporte les noms de personnes et de structures qui représentent un régime coupable de vingt ans d’abus.
    Cet empressement autour de l’armée est bien suspect.

    Mais n’est-ce pas qu’elle a déjà fait savoir que sa place naturelle est plutôt du côté du peuple ?


    Par Mustapha Hammouche - 26/03/2019
    LIBERTE
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Il a raison, M. Hammouche...
    On les voit les uns après les autres, les honnis du système, venir nous dire comme sortir de la crise.
    Ces malfaiteurs de connards sont vraiment culottés.

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