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    De par leur nature et leur signification, les événements qu’a connus l’Algérie depuis le 22 février 2019, retiennent l’attention, appellent analyse et commentaire.

    PUBLIE LE : 27-03-2019
    D.R
    De par leur nature et leur signification, les événements qu’a connus l’Algérie depuis le 22 février 2019, retiennent l’attention, appellent analyse et commentaire. Spontanés ? Ces événements le sont, sans aucun doute, affirment de nombreux analystes et observateurs. D’après eux, ils ne sont aucunement téléguidés par quiconque de l’intérieur ou de l’extérieur. Ils propulsent le pays dans une ère de changements, sans précédent. Cette étape de notre Histoire sera longue et mouvementée. Mais ces événements viennent, en partie, en réaction d’abord à la situation désastreuse que vit le pays sur le plan économique et social, estiment-ils. Mais pas seulement. C’est que le mobile profond est surtout politique, lié à une mauvaise gouvernance, qui a conduit le pays à l’impasse et à un blocage, accusent pour leur part les partis politiques. Les jeunes, premières victimes de la marginalisation, sont les véritables acteurs de ces événements. Qu’ils soient endurcis ou encore frais émoulus, les jeunes chômeurs, candidats à l’émigration clandestine (haragas) sont légion dans un pays pourtant riche et au potentiel énorme. C’est le triste sort d’une élite potentielle et de compétences marginalisées et mises au ban d’une société qu’elles sont censées pourtant tirer vers le haut. Mais c’est cela aussi qui permet de mesurer l’efficience d’un système de gouvernance. C’est qu’à l’ère d’une mondialisation qui court sous tous les cieux, et par-delà les finasseries des experts, il reste une donnée plus que jamais déterminante : la jeunesse. Et apparemment, c’est cette donnée importante, en grande partie, qui a joué dans ces événements. Cela va sans dire, le pays vit une situation de blocage qui n’a que trop duré, selon de nombreux dirigeants de partis. Ainsi, en plus des problèmes socioéconomiques difficiles induits par la chute des prix du pétrole à partir de l’été 2014, les questions politiques ont exacerbé une colère couvée depuis 2008, après les changements introduits dans la Constitution. Mais pas seulement, puisque les élections de cette dernière décennie ont maintenu un certain statu quo, effaçant toute possibilité de changement et de renouvellement des élites, en perspective. Tout le monde l’a vu, les élections se suivaient et se ressemblaient, avec un taux de participation, qui tantôt baissait, tantôt augmentait, au gré de l’importance de la clientèle du système de l’heure. Il n’est pas besoin de rappeler les scènes absurdes de bourrage des urnes et autres fraudes dans les bureaux de vote, relayées dans les réseaux sociaux. Ce qui devait arriver arriva. Au final, qu’on le veuille ou pas, il n’y a que le sérieux et le bien-fondé durables pour arriver à bout des problèmes. Tout dépend du cas et du moment. Et maintenant que les choses ont pris des relents de refus populaire, de tout ce qui émane des autorités, toutes les réponses apportées ne concordent ni avec le sérieux kantien, ni avec celui platonicien de quantification de la vertu. Et le populisme, ennemi de la raison, s’est installé, avec son lot d’effets pervers. Les facondes, sur lit de démagogie, nous ont saturés de promesses impossibles et sans lendemain. Heureusement, tous les ponts ne sont pas coupés. Et cette crise où est plongé le pays ne sera pas la dernière, car l’Algérie est à la recherche d’une nouvelle République, d’un nouveau souffle et d’un nouvel équilibre, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle les trouve avant plusieurs années. Au final, après une véritable ‘‘fièvre révolutionnaire’’ qui nous a donné des sueurs, un communiqué du MDN indique que le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a soutenu que la solution de la crise politique actuelle réside dans l'application de l'article 102 de la Constitution. Ce retour au respect de la Constitution c’est le dénouement ? Les jours à venir nous le diront.
    Farid Bouyahia
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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