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Les manifestations patriotiques et pacifiques ont continué hier, pour la sixième semaine consécutive, avec une grande affluence dans la capitale qui a vu ses ruelles du centre occupées dès la matinée et jusqu’au soir, par des jeunes et moins jeunes, des familles, des marcheurs de toutes les conditions sociales, bien au-delà de l’appartenance idéologique ou politique de chacun ; certains sont venus des autres wilayas, l’emblème national sur les épaules, faisant des selfies pour l’histoire, avec souvent les mêmes mots d’ordre empreints d’humour. L’ambiance est tellement conviviale, que des voix se sont élevées sur les réseaux sociaux pour dire que le caractère festif pourrait dévoyer le message à envoyer, et qu’il faudrait, peut-être, envisager une autre manière de manifester. Même si les forces de l’ordre ont été contraintes de recourir à l’usage des canons à eau contre les jets de pierres d’un groupe de manifestants, au boulevard Mohammed-V, dans le prolongement de la place Maurice-Audin. Un acte isolé dont on espère qu’il n’altère pas les slogans majeurs : «Djeich - Chaâb, Khawa, Khawa» et «Silmiya, Silmiya» ! Toutefois, ce qui est sûr, c’est que le message délivré depuis le début est d’une grande clarté, et que la grande majorité désire un changement immédiat, jeter les bases d’une république rénovée et qu’il appartient aux institutions de la République de jouer pleinement leur rôle.
La réaction à la proposition de faire appliquer l’article 102, qui s’inscrit en droite ligne dans la prise en charge des aspirations populaires, n’a pas été absente. Et contrairement à ce qu’avancent certaines personnalités médiatiques, que relaie une meute de titres, donneuse de leçons et poussant aux extrêmes, celle-ci n’a pas été rejetée, mais plutôt acceptée, avec les nuances formalisées par certaines formations politiques de l’opposition. Elle consiste à dire, oui à l’application de l’article 102 et au retour à la voie légale, celle de la Constitution et des élections, mais accompagnée par des dispositions qui pourraient assurer une compétition plurielle et une élection libre et transparente. Ces dispositions concerneraient, aussi bien la constitution d’un gouvernement de technocrates, honnêtes, crédibles et compétents, fruit d’un consensus le plus large de tous les acteurs de la scène politique, qu’une instance indépendante chargée de l’organisation des élections. En tout état de cause, l’essentiel étant de préserver les institutions de la République et rétablir la confiance avec le peuple, qui a joué pleinement son rôle et de façon avisé et inattendue en matière de civisme et de patriotisme. Il reste la sortie de crise, qu’on espère la plus courte possible, et c’est à l’élite de prendre ses responsabilités afin que cet élan qualitatif ne se réduise plus à des marches, aussi imposantes soient-elles, mais à des actes, afin d’éviter les impasses ou des récupérations douteuses. Encore une fois, la proposition de l’application de l’article 102 demeure une mesure forte, juste et concrète, qui évite un vide institutionnel, facilite le retour à l’ordre constitutionnel par la tenue d’élections sans délai et favorise la marche en avant. Pour cela, il n’existe pas mille manières, mais une seule : la transparence et la sincérité du processus de sortie de crise.
EL MOUDJAHID
La réaction à la proposition de faire appliquer l’article 102, qui s’inscrit en droite ligne dans la prise en charge des aspirations populaires, n’a pas été absente. Et contrairement à ce qu’avancent certaines personnalités médiatiques, que relaie une meute de titres, donneuse de leçons et poussant aux extrêmes, celle-ci n’a pas été rejetée, mais plutôt acceptée, avec les nuances formalisées par certaines formations politiques de l’opposition. Elle consiste à dire, oui à l’application de l’article 102 et au retour à la voie légale, celle de la Constitution et des élections, mais accompagnée par des dispositions qui pourraient assurer une compétition plurielle et une élection libre et transparente. Ces dispositions concerneraient, aussi bien la constitution d’un gouvernement de technocrates, honnêtes, crédibles et compétents, fruit d’un consensus le plus large de tous les acteurs de la scène politique, qu’une instance indépendante chargée de l’organisation des élections. En tout état de cause, l’essentiel étant de préserver les institutions de la République et rétablir la confiance avec le peuple, qui a joué pleinement son rôle et de façon avisé et inattendue en matière de civisme et de patriotisme. Il reste la sortie de crise, qu’on espère la plus courte possible, et c’est à l’élite de prendre ses responsabilités afin que cet élan qualitatif ne se réduise plus à des marches, aussi imposantes soient-elles, mais à des actes, afin d’éviter les impasses ou des récupérations douteuses. Encore une fois, la proposition de l’application de l’article 102 demeure une mesure forte, juste et concrète, qui évite un vide institutionnel, facilite le retour à l’ordre constitutionnel par la tenue d’élections sans délai et favorise la marche en avant. Pour cela, il n’existe pas mille manières, mais une seule : la transparence et la sincérité du processus de sortie de crise.
EL MOUDJAHID
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