L’appel lancé par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, en faveur de l’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution allant dans le sens de la consécration de la volonté populaire, n’a pas été bien digéré par le clan présidentiel et ses parrains français. Le chef de l’arme algérienne est devenu l’homme à abattre. Son crime ? Il a d’abord refusé de décréter l’état d’urgence comme le lui a demandé Saïd Bouteflika dès la seconde semaine de la protestation populaire, ensuite, il a osé exprimer sa compréhension et sa sympathie à l’égard du mouvement populaire et enfin il a rejeté la « feuille de route » du clan présidentiel qui voulait ainsi prolonger le quatrième mandat du président Bouteflika en exigeant que le président parte à la fin de son mandat conformément à la Constitution.
Pour prolonger son règne au mépris de la volonté populaire, il ne restait au clan Bouteflika que le soutien intéressé de la France qui continue de porter à bout de bras un régime moribond pour officiellement éviter que le pouvoir réel ne tombe entre les mains du commandement de l’ANP auquel elle attribue des sentiments anti-français. En fait, le commandement de l’ANP est plutôt connu pour ses postions farouchement souverainistes et son opposition à l’interventionnisme français dans la sous-région sahélo-saharienne. Par ailleurs, il n’a jamais été question que l’ANP prenne le pouvoir surtout dans de pareilles circonstances où des millions d’Algériens sont en permanence dans la rue pour réclamer le retour à la souveraineté populaire. Tout en se montrant compréhensive à l’égard du mouvement populaire, l’ANP rappelle régulièrement son rôle constitutionnel qui consiste à défendre l’indépendance et la souveraineté nationales qui pourraient être menacées à la faveur d’actions de déstabilisation orchestrées de l’étranger.
C’est dans ce cadre que les services français ont lancé une véritable guerre médiatique contre le chef de l’ANP en l’accusant de vouloir fomenter un coup d’Etat. Sous le titre alarmiste : » Algérie. Coup d’Etat imminent de Gaïd Salah, les chancelleries occidentales en alerte maximale « , Maghreb Intelligence, un site proche de la communauté du renseignement français, écrit : » Le putsch militaire en Algérie se précise et le général Gaïd Salah prend officiellement le pouvoir. Selon nos sources à Alger, le patron des armées, âgé de 83, est sur le point de faire sortir les chars dans la rue pour prendre le pouvoir. Au sein des chancelleries occidentales, notamment chez les Américains et les Français, c’est la panique générale, non seulement pour la poignée d’étrangers qui vivent en Algérie, mais surtout pour ce saut dans l’inconnu. Les prémices de ce putsch ont commencé à se manifester depuis plusieurs jours avec le vide qui se fait autour du clan de Bouteflika (RND, UGTA, proches…). » La guerre psychologique contre le chef de l’armée algérienne a pris ce soir une tournure plus grave puisque de fausses nouvelles ont circulé sur la toile faisant état du limogeage de Gaïd Salah et son remplacement par le général-major à la retraite, Saïd Bey. Le Ministère de la défense nationale a tout de suite démenti cette rumeur. Mais il est clair qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Saïd Bouteflika et ses alliés internes et externes vont essayer de jouer leurs dernières cartes durant les prochains jours.
Mohamed Merabet
Pour prolonger son règne au mépris de la volonté populaire, il ne restait au clan Bouteflika que le soutien intéressé de la France qui continue de porter à bout de bras un régime moribond pour officiellement éviter que le pouvoir réel ne tombe entre les mains du commandement de l’ANP auquel elle attribue des sentiments anti-français. En fait, le commandement de l’ANP est plutôt connu pour ses postions farouchement souverainistes et son opposition à l’interventionnisme français dans la sous-région sahélo-saharienne. Par ailleurs, il n’a jamais été question que l’ANP prenne le pouvoir surtout dans de pareilles circonstances où des millions d’Algériens sont en permanence dans la rue pour réclamer le retour à la souveraineté populaire. Tout en se montrant compréhensive à l’égard du mouvement populaire, l’ANP rappelle régulièrement son rôle constitutionnel qui consiste à défendre l’indépendance et la souveraineté nationales qui pourraient être menacées à la faveur d’actions de déstabilisation orchestrées de l’étranger.
C’est dans ce cadre que les services français ont lancé une véritable guerre médiatique contre le chef de l’ANP en l’accusant de vouloir fomenter un coup d’Etat. Sous le titre alarmiste : » Algérie. Coup d’Etat imminent de Gaïd Salah, les chancelleries occidentales en alerte maximale « , Maghreb Intelligence, un site proche de la communauté du renseignement français, écrit : » Le putsch militaire en Algérie se précise et le général Gaïd Salah prend officiellement le pouvoir. Selon nos sources à Alger, le patron des armées, âgé de 83, est sur le point de faire sortir les chars dans la rue pour prendre le pouvoir. Au sein des chancelleries occidentales, notamment chez les Américains et les Français, c’est la panique générale, non seulement pour la poignée d’étrangers qui vivent en Algérie, mais surtout pour ce saut dans l’inconnu. Les prémices de ce putsch ont commencé à se manifester depuis plusieurs jours avec le vide qui se fait autour du clan de Bouteflika (RND, UGTA, proches…). » La guerre psychologique contre le chef de l’armée algérienne a pris ce soir une tournure plus grave puisque de fausses nouvelles ont circulé sur la toile faisant état du limogeage de Gaïd Salah et son remplacement par le général-major à la retraite, Saïd Bey. Le Ministère de la défense nationale a tout de suite démenti cette rumeur. Mais il est clair qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Saïd Bouteflika et ses alliés internes et externes vont essayer de jouer leurs dernières cartes durant les prochains jours.
Mohamed Merabet
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