Les choses semblent s’accélérer dans la perspective de résoudre la crise à laquelle notre pays a été confronté depuis la décision du report de l’élection présidentielle qui a servi de déclencheur à un mouvement populaire citoyen d’une grande ampleur, dont les aspirations fondées et légitimes doivent être prises en charge. Et c’est dans ce sens, que le Président de la République a non seulement renoncé au cinquième mandat et à la prolongation du quatrième, mais, dans le souci d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'État durant la période de transition, il doit aussi, avant de formaliser sa démission qui aura lieu bien avant la fin de son actuel mandat électif, prendre d'importantes mesures. Si l’on ne sait pas encore lesquelles avec précision, il est clair que, désormais, c’est la feuille de route institutionnelle qui s’impose comme solution consensuelle et à moindre frais pour le pays.
La nomination du nouveau gouvernement, après près de trois semaines de consultations intenses menées par le Premier ministre, constitue une importante étape de ce processus de retour à la légalité constitutionnelle. Sur les 27 ministres que compte cet exécutif, seulement six membres de l’ancien gouvernement ont été reconduits. Ce qui veut dire que la quasi-totalité des nouveaux ministres sont des jeunes ou des technocrates, et que bien des figures emblématiques de l’ancien régime ne font plus partie du paysage politique. Bien sûr, des personnes ambitieuses ou égoïstes peuvent être déçues parce qu’elles n’ont pas été consultées, mais, une chose est sûre, c’est qu’il s’agit d’une équipe qui ne traîne aucun passé douteux, et encore moins une attitude de prédateurs. Chacun a le devoir de l’assister dans sa mission qui est de contribuer à l’avènement d’une république rénovée et à un État de droit, où toutes les libertés sont consacrées et où toutes sortes de dérives seront sanctionnées. Ce ne sont d’ailleurs que les premiers changements enregistrés, car la dynamique est loin d’avoir atteint son apogée ou d’avoir épuisé ses ressources. L’équipe qui vient d’arriver ne nourrit aucune ambition de pouvoir, du moment que sa mission est limitée dans le temps et dans l’espace, car elle ne sera chargée que d’une courte transition qui conduira le pays vers une élection présidentielle transparente, libre et honnête. Nous disons premiers changements, car d’autres mesures sont attendues afin, justement, de faire en sorte que le chemin qui nous sépare de la future présidentielle soit le plus sûr possible et le plus confiant pour les citoyens et pour le pays.
Il faut s’attendre à ce que les changements intervenus (et ceux à venir) soient mal présentés à l’opinion publique et mal interprétés, de manière délibérée ou non, notamment sur les réseaux sociaux, de façon à chauffer les esprits et à pousser nos compatriotes dans la rue. Oui, ce risque, celui de brouiller le message, existe bel et bien, et il est alimenté par tous ceux qui veulent que le statu quo et le pourrissement de la situation, par tous ceux qui veulent, d’une manière ou d’une autre, pervertir les aspirations du mouvement citoyen. L’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution, proposée par l’Armée nationale populaire, avec l’appui et le soutien du peuple, est en marche, et constitue une réalité. Son unique but n’est pas d’instaurer un nouveau système autoritaire ou de sauver le présent système, mais bel et bien de répondre concrètement et non pas par des discours haineux ou violents aux aspirations du peuple à disposer d’institutions fortes et légitimes, et d’éviter au pays des troubles dont on doit et dont peut faire l’économie. La maturité dont a fait preuve le mouvement citoyen jusqu’à présent réconforte ce processus de résurrection et de renaissance nationales.
EL MOUDJAHID
La nomination du nouveau gouvernement, après près de trois semaines de consultations intenses menées par le Premier ministre, constitue une importante étape de ce processus de retour à la légalité constitutionnelle. Sur les 27 ministres que compte cet exécutif, seulement six membres de l’ancien gouvernement ont été reconduits. Ce qui veut dire que la quasi-totalité des nouveaux ministres sont des jeunes ou des technocrates, et que bien des figures emblématiques de l’ancien régime ne font plus partie du paysage politique. Bien sûr, des personnes ambitieuses ou égoïstes peuvent être déçues parce qu’elles n’ont pas été consultées, mais, une chose est sûre, c’est qu’il s’agit d’une équipe qui ne traîne aucun passé douteux, et encore moins une attitude de prédateurs. Chacun a le devoir de l’assister dans sa mission qui est de contribuer à l’avènement d’une république rénovée et à un État de droit, où toutes les libertés sont consacrées et où toutes sortes de dérives seront sanctionnées. Ce ne sont d’ailleurs que les premiers changements enregistrés, car la dynamique est loin d’avoir atteint son apogée ou d’avoir épuisé ses ressources. L’équipe qui vient d’arriver ne nourrit aucune ambition de pouvoir, du moment que sa mission est limitée dans le temps et dans l’espace, car elle ne sera chargée que d’une courte transition qui conduira le pays vers une élection présidentielle transparente, libre et honnête. Nous disons premiers changements, car d’autres mesures sont attendues afin, justement, de faire en sorte que le chemin qui nous sépare de la future présidentielle soit le plus sûr possible et le plus confiant pour les citoyens et pour le pays.
Il faut s’attendre à ce que les changements intervenus (et ceux à venir) soient mal présentés à l’opinion publique et mal interprétés, de manière délibérée ou non, notamment sur les réseaux sociaux, de façon à chauffer les esprits et à pousser nos compatriotes dans la rue. Oui, ce risque, celui de brouiller le message, existe bel et bien, et il est alimenté par tous ceux qui veulent que le statu quo et le pourrissement de la situation, par tous ceux qui veulent, d’une manière ou d’une autre, pervertir les aspirations du mouvement citoyen. L’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution, proposée par l’Armée nationale populaire, avec l’appui et le soutien du peuple, est en marche, et constitue une réalité. Son unique but n’est pas d’instaurer un nouveau système autoritaire ou de sauver le présent système, mais bel et bien de répondre concrètement et non pas par des discours haineux ou violents aux aspirations du peuple à disposer d’institutions fortes et légitimes, et d’éviter au pays des troubles dont on doit et dont peut faire l’économie. La maturité dont a fait preuve le mouvement citoyen jusqu’à présent réconforte ce processus de résurrection et de renaissance nationales.
EL MOUDJAHID
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