reporters.dz
Par NAZIM BRAHIMI - 2 avril 2019
Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a annoncé, hier, premier jour d’avril, sa décision de démissionner avant l’expiration de son mandat présidentiel.
Son initiative correspond manifestement à l’acceptation de la proposition de l’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) de faire valoir l’article 102 de la Constitution comme une voie de sortie de crise.
Gaïd Salah, et évoquant le contexte actuel du pays, avait affirmé, mardi dernier, qu’il « devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat». Il a indiqué, à la même occasion, qu’une « solution est à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution en son article 102». Dans la synthèse qu’on peut faire de ces deux événements, une donnée principale, la mise entre parenthèse du Conseil constitutionnel. A l’évidence, et en décidant de s’en aller, le président Bouteflika a semblé soulager Tayeb Belaïz d’une décision qui, visiblement, le dépasse. L’on peut conjecturer à l’infini sur les raisons de cette impuissance, mais ce ne sera point une sortie de grande noblesse pour Belaïz qui, une fois encore, doit son salut au chef de l’Etat.
Pour revenir à la décision du président Bouteflika de partir avant le 28 avril, il y a lieu de signaler, selon ses propres déclarations, que son départ ne se fera pas avant l’annonce de mesures présentées comme importantes. Il s’agira probablement de décisions qui seront destinées à donner plus de coffre au gouvernement de Bedoui et d’assurer à la transition, désormais admise, un attelage plus solide. L’hypothèse qui circule déjà est que M. Bouteflika procéderait à des changements au sein de l’arc parlementaire et, en particulier, à la tête de la Chambre haute du Parlement. C’est-à-dire au remplacement de Bensalah, président du Conseil de la nation depuis 2002, et dont la tête est réclamée par le mouvement de protestation qui ébranle le pays depuis fin février. L’hypothèse également est que Bensalah soit remplacé par une personnalité de poids. On pense, à première vue, au diplomate Ramtane Lamamra, dont le nom a bizarrement disparu de la liste du staff gouvernemental de Bedoui, rendu public avant-hier, comme on pourrait penser à d’autres profils probablement de même envergure. Mais, bien entendu, tout cela dépendra de la réaction, vendredi prochain, du mouvement populaire
Par NAZIM BRAHIMI - 2 avril 2019
Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a annoncé, hier, premier jour d’avril, sa décision de démissionner avant l’expiration de son mandat présidentiel.
Son initiative correspond manifestement à l’acceptation de la proposition de l’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) de faire valoir l’article 102 de la Constitution comme une voie de sortie de crise.
Gaïd Salah, et évoquant le contexte actuel du pays, avait affirmé, mardi dernier, qu’il « devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat». Il a indiqué, à la même occasion, qu’une « solution est à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution en son article 102». Dans la synthèse qu’on peut faire de ces deux événements, une donnée principale, la mise entre parenthèse du Conseil constitutionnel. A l’évidence, et en décidant de s’en aller, le président Bouteflika a semblé soulager Tayeb Belaïz d’une décision qui, visiblement, le dépasse. L’on peut conjecturer à l’infini sur les raisons de cette impuissance, mais ce ne sera point une sortie de grande noblesse pour Belaïz qui, une fois encore, doit son salut au chef de l’Etat.
Pour revenir à la décision du président Bouteflika de partir avant le 28 avril, il y a lieu de signaler, selon ses propres déclarations, que son départ ne se fera pas avant l’annonce de mesures présentées comme importantes. Il s’agira probablement de décisions qui seront destinées à donner plus de coffre au gouvernement de Bedoui et d’assurer à la transition, désormais admise, un attelage plus solide. L’hypothèse qui circule déjà est que M. Bouteflika procéderait à des changements au sein de l’arc parlementaire et, en particulier, à la tête de la Chambre haute du Parlement. C’est-à-dire au remplacement de Bensalah, président du Conseil de la nation depuis 2002, et dont la tête est réclamée par le mouvement de protestation qui ébranle le pays depuis fin février. L’hypothèse également est que Bensalah soit remplacé par une personnalité de poids. On pense, à première vue, au diplomate Ramtane Lamamra, dont le nom a bizarrement disparu de la liste du staff gouvernemental de Bedoui, rendu public avant-hier, comme on pourrait penser à d’autres profils probablement de même envergure. Mais, bien entendu, tout cela dépendra de la réaction, vendredi prochain, du mouvement populaire
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