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Main dans la main
Après des tergiversations et des tentatives d’aller à contre-courant des aspirations du mouvement citoyen, déclenché à la suite du report de l’élection présidentielle, décision difficilement justifiable, si ce n’est une manœuvre destinée à contourner la Constitution, les événements s’accélèrent. Il y a eu, ces dernières vingt-quatre heures, une bataille informationnelle, relayée par les réseaux sociaux et actionnée par des forces extraconstitutionnelles, dans une vaine tentative de résister à l’exigence du changement, quitte à mettre en péril la stabilité du pays. L’attitude ferme, déterminée et responsable de l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, de réactiver l’article 102 de la Constitution, dans les plus brefs délais, a permis de faire avancer les choses. Le ton adopté, lors de la réunion tenue au siège de l’état-major, s’apparentait à un ultimatum, et c’est ainsi que, immédiatement après, le Président Bouteflika a notifié sa démission au Conseil constitutionnel, et ce dernier, le lendemain, l’a communiquée au Parlement, qui devait se réunir avec ses deux chambres pour avaliser la vacance définitive de la présidence de la République. Une fin de règne somme toute inédite et qui ouvre toutes grandes les portes de la construction d’une nouvelle République. Cependant, la période de transition, qui de facto a commencé, et dont on souhaite qu’elle serait de courte durée et puisse se dérouler dans le respect de la légalité constitutionnelle, aiguise les appétits des uns et des autres dans une course de position effrénée. Les manifestations nocturnes de joie et d’allégresse qui ont suivi l’annonce de la démission du Président Bouteflika, et au cours desquelles l’attitude de l’Armée a été saluée, indiquent que la voie du retour à la légalité constitutionnelle, à travers l’application des articles 7, 8 et 102, paraît la meilleure dans un contexte qui exige la fédération des énergies et des compétences, de travailler la main dans la main, en favorisant, d’abord, nos convergences et l’intérêt suprême de la nation. Pour de multiples raisons, des formations politiques ou des personnalités se montrent sceptiques quant à cette voie, ce qui, somme toute, est naturelle, les uns estimant la période de transition (de trois mois) trop courte, et les autres demandant des garanties de transparence. Enfin, des agitateurs professionnels parcourent les wilayas et les plateaux de télévision, très actifs sur les réseaux sociaux où ils diffusent en continue leurs shows et leurs harangues, ne prétendent pas représenter la rue, tout en parlant au nom du peuple, ayant comme programme des slogans, sèment la confusion, avec pour but d’échauffer les esprits dans la perspective de se donner un rôle dans la transition sans passer par l’urne. Aux personnages excités, succèdent des personnages au «sang-froid» qui déclinent avec pédagogie les mêmes feuilles de route pour le moins vagues et imprécises, et parfois n’hésitant pas à s’attaquer à l’Armée nationale populaire en lui attribuant, entre autres, des intentions qu’elle n’a pas ou, plus pernicieux encore, en mettant en doute ses engagements patriotiques de respecter la légitimité constitutionnelle. Ceci pour dire que la période qui débute est certes quelque peu brumeuse, mais pleine de promesses. Les défis à relever sont importants. Et ils sont à la fois politiques, économiques et socioculturels. En tout état de cause et de conséquence, travailler la main dans la main, ensemble, sans exclusion, dans la sérénité, avec moins de tension et de passion, devient un impératif pour chacun et pour tous, si nous voulons réussir le passage.
EL MOUDJAHID
Après des tergiversations et des tentatives d’aller à contre-courant des aspirations du mouvement citoyen, déclenché à la suite du report de l’élection présidentielle, décision difficilement justifiable, si ce n’est une manœuvre destinée à contourner la Constitution, les événements s’accélèrent. Il y a eu, ces dernières vingt-quatre heures, une bataille informationnelle, relayée par les réseaux sociaux et actionnée par des forces extraconstitutionnelles, dans une vaine tentative de résister à l’exigence du changement, quitte à mettre en péril la stabilité du pays. L’attitude ferme, déterminée et responsable de l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, de réactiver l’article 102 de la Constitution, dans les plus brefs délais, a permis de faire avancer les choses. Le ton adopté, lors de la réunion tenue au siège de l’état-major, s’apparentait à un ultimatum, et c’est ainsi que, immédiatement après, le Président Bouteflika a notifié sa démission au Conseil constitutionnel, et ce dernier, le lendemain, l’a communiquée au Parlement, qui devait se réunir avec ses deux chambres pour avaliser la vacance définitive de la présidence de la République. Une fin de règne somme toute inédite et qui ouvre toutes grandes les portes de la construction d’une nouvelle République. Cependant, la période de transition, qui de facto a commencé, et dont on souhaite qu’elle serait de courte durée et puisse se dérouler dans le respect de la légalité constitutionnelle, aiguise les appétits des uns et des autres dans une course de position effrénée. Les manifestations nocturnes de joie et d’allégresse qui ont suivi l’annonce de la démission du Président Bouteflika, et au cours desquelles l’attitude de l’Armée a été saluée, indiquent que la voie du retour à la légalité constitutionnelle, à travers l’application des articles 7, 8 et 102, paraît la meilleure dans un contexte qui exige la fédération des énergies et des compétences, de travailler la main dans la main, en favorisant, d’abord, nos convergences et l’intérêt suprême de la nation. Pour de multiples raisons, des formations politiques ou des personnalités se montrent sceptiques quant à cette voie, ce qui, somme toute, est naturelle, les uns estimant la période de transition (de trois mois) trop courte, et les autres demandant des garanties de transparence. Enfin, des agitateurs professionnels parcourent les wilayas et les plateaux de télévision, très actifs sur les réseaux sociaux où ils diffusent en continue leurs shows et leurs harangues, ne prétendent pas représenter la rue, tout en parlant au nom du peuple, ayant comme programme des slogans, sèment la confusion, avec pour but d’échauffer les esprits dans la perspective de se donner un rôle dans la transition sans passer par l’urne. Aux personnages excités, succèdent des personnages au «sang-froid» qui déclinent avec pédagogie les mêmes feuilles de route pour le moins vagues et imprécises, et parfois n’hésitant pas à s’attaquer à l’Armée nationale populaire en lui attribuant, entre autres, des intentions qu’elle n’a pas ou, plus pernicieux encore, en mettant en doute ses engagements patriotiques de respecter la légitimité constitutionnelle. Ceci pour dire que la période qui débute est certes quelque peu brumeuse, mais pleine de promesses. Les défis à relever sont importants. Et ils sont à la fois politiques, économiques et socioculturels. En tout état de cause et de conséquence, travailler la main dans la main, ensemble, sans exclusion, dans la sérénité, avec moins de tension et de passion, devient un impératif pour chacun et pour tous, si nous voulons réussir le passage.
EL MOUDJAHID
SABHAN ALLAH...
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