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L'enfant serpent. Conte.

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  • L'enfant serpent. Conte.

    L'enfant serpent
    Origine de la collecte : Algérie

    Il était une fois, une femme qui se désolait de n’avoir pas d’enfant. Un jour, alors qu’elle cuisinait, elle aperçut un tout petit serpent au fond de la cheminée. Elle le trouva si mignon qu’elle dit tout haut:
    - Ô mon Dieu ! Si seulement j’avais un enfant même si c’était un serpent.

    Chose incroyable, son vœu fut exaucé et neuf mois après, elle mit au monde un petit serpent. Malgré le désagrément éprouvé par cette naissance, les parents le nommèrent Samy et lui donnèrent toute leur affection. Toutefois, ils s’accordèrent de le garder caché dans la maison. Mais Samy, bien qu’obéissant, se montra vite exigeant. Un jour, après avoir regardé par la fenêtre, il interpella sa mère :
    - Maman ! Habille-moi, je veux sortir jouer avec les autres enfants !
    - Tu ne peux pas, tu es un serpent ! répondit tristement la mère.
    - Puisque c’est ainsi, je rampe jusqu’à mon lit, je ne me lève plus et je ne mange plus !

    Sa mère, très inquiète, finit par céder et Samy se fit beaucoup d’amis. Quelques temps après, à l’approche de l’été, pour la célébration de la circoncision, toutes les mamans tissèrent à leurs garçons des burnous blancs et des chéchias rouges. Samy s’enthousiasma :
    - Moi aussi je veux être circoncis !

    Sa mère tenta encore une fois de le raisonner :
    - Tu ne peux pas, tu es un serpent !
    - Alors je rampe jusqu’à mon lit, je ne me lève plus et je ne mange plus !

    Contrainte et forcée, elle lui organisa une fête et lui tissa un burnous et une chéchia. Le temps passa et un matin, Samy vit ses camarades, ardoise à la main, se diriger vers l’école. Il courut trouver sa mère :
    - Je veux étudier comme mes amis !
    - Tu ne peux pas, tu es un serpent !
    - Alors je rampe jusqu’à mon lit, je ne me lève plus et je ne mange plus !

    Ses parents se concertèrent et son père le conduisit chez le maître d’école qui fort heureusement accepta de l’inscrire. Et Samy devint un très bon élève ! Longtemps après, alors que tous les enfants avaient grandi, une grande course de chevaux s’organisa. Chaque jeune homme devait y participer. Les jeunes filles, joliment parées, attendaient sur la ligne d’arrivée. Le champion serait choisi comme époux par la plus belle de toutes. Samy se préparait d’être de la partie quand sa mère lui dit :
    - Tu ne peux pas, tu es un serpent !
    - Alors je rampe jusqu’à mon lit, je ne me lève plus et je ne mange plus !

    Finalement, son père lui harnacha un magnifique cheval. Et Samy provoqua la surprise en arrivant le premier.
    - Hourra ! Samy est notre champion ! cria la foule.

    Hélas, aucune des filles ne voulut de lui comme mari. Inconsolable, Samy rampa et se glissa sous les couvertures. Il menaça de ne plus s’alimenter jusqu’au jour où on lui trouverait une fiancée. Sa mère, contrainte et forcée, munie d’un panier garni de cadeaux, se mit à la recherche d’une jeune fille à marier. Elle en trouva une et le mariage s’organisa. Le soir des noces, on introduisit la mariée vêtue de sa robe blanche dans la chambre nuptiale et on l’installa sur le lit. Samy, qui était caché sur la poutre du plafond, se laissa tomber dans son giron. La pauvre fille s’enfuit en hurlant :
    - Au secours ! Un serpent.

    Samy retourna se coucher et refusa de manger. Sa mère, désespérée, reprit son panier et demanda la main d’une autre jeune fille. Le soir du mariage, Samy se laissa de nouveau tomber dans le giron de la mariée. Celle-ci, contrairement à la précédente, le prit dans ses mains et dit avec tendresse :
    - Si c’est cela le mari que le ciel m’envoie, il est le bienvenu.

    Dès qu’elle prononça ces mots, un miracle se produisit ! Le serpent se mua en magnifique jeune homme. Il se vêtit d’un burnous blanc, se coiffa d’une chéchia rouge et se présenta devant les invités au bras de sa femme. Tout le monde était ravi et la fête dura plusieurs jours et plusieurs nuits !

  • #2
    c'est mignon !

    et si on inverse pour une fille crappa, le mari dirait " si c'est la femme que le ciel m'envoie, elle est la bienvenue ?

    Commentaire


    • #3
      Si c'est un homme aux vertus semblables à "contrairement à la précédente, le prit dans ses mains et dit avec tendresse",
      - " Si c’est cela la femme que le ciel m’envoie, elle est la bienvenue. "


      pourquoi pas ?

      Commentaire

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