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EL MOUDJAHID-Transparence encore et toujours

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  • EL MOUDJAHID-Transparence encore et toujours

    Seule une feuille de route transparente de sortie de crise serait en mesure de susciter l'adhésion du plus grand nombre. Oui, du plus grand nombre, mais pas de tous, car, ici comme ailleurs, l'unanimité sur des questions essentielles, dans de telles circonstances où les suspicions sont exacerbées et les avis forcément multiples sinon contradictoires, voire antagoniques, est difficile, sinon impossible à obtenir. Aussi, la réussite de la transition nécessite un passage en douceur, graduel, sans heurt, de l'actuel système à un système nouveau, de manière graduelle et organisée, afin justement d'évacuer les inquiétudes et éviter tout dérapage. Si le message du mouvement citoyen, qui est loin d’être une «colère passagère», est d'une grande clarté, à savoir aller vers une nouvelle République résolument moderne et plus juste, où toute forme de tutelle sur le peuple n'est plus tolérable, le bon sens exige que le respect de la légalité constitutionnelle constitue la meilleure démarche. En d'autres termes, cela convoque l'application des articles 7 et 8 de la Loi fondamentale, une fois la démission du Chef de l'État admise et actée. Le fonctionnement de toutes les institutions de la République est une condition sine qua non de la réussite de la courte transition. Certains, par naïveté ou par calcul, tentent non seulement d'entretenir la confusion entre les institutions et les figures qui les représentent, mais aussi de tout faire pour ancrer l'idée, pas tout à fait juste, qui consiste à dire que du moment que ce sont les figures du système qui organisent la transition, donc cette feuille de route, constitutionnelle, n'est pas acceptable. Non, ce ne sont pas les «figures du système» qui organisent la transition, elles ne sont là que pour une période très courte et vont disparaître juste après, et leur rôle, pour le président intérimaire par exemple, c'est d'assurer la continuité de l'État, car il n'est pas candidat à l’élection présidentielle, et celui du gouvernement réside dans l'appui logistique. À l'évidence, l'enjeu principal, du moins si l’on est dépourvu d'arrière-pensées et si l’on veut vraiment le passage à la démocratie, et non pas à la reconduction de l'ancien système basé sur la cooptation ou la fraude, réside dans une commission indépendante chargée, non pas de la surveillance des élections, mais de tout le processus électoral. C'est le nœud gordien en fait dont dépend toute la transition, et c'est là qu'il faudrait veiller à ce que la composante humaine, comme d'ailleurs son rapport aux autres institutions puissent lui garantir l'indépendance, l'intégrité et la transparence. C'est à ce niveau où les plus grandes garanties doivent être obtenues, et non ailleurs. Le «dégagisme» scandé, prôné et proclamé, par passion ou par conviction partisane par certains, et par manœuvre politicienne par d'autres, surtout ceux qui chevauchent le mouvement citoyen ou s'autoproclament son porte-parole, aura pour finalité ou pour ambition de remplacer des figures par d'autres, sans passer par l'élection qui est un principe essentiel de la démocratie sans laquelle on ne ferait que perpétuer l'exclusion, l'autoritarisme et l'aléatoire. Autant dire dans ce cas que les millions de citoyennes et de citoyens qui ont battu le pavé depuis plus d'un mois l'ont fait juste par haine pour quelques figures apparentées au régime. Ce qui est, bien entendu, une approche réductrice, une grande imposture et une dénaturation d'un large mouvement populaire qui veut réellement davantage de liberté et que les choses changent en profondeur et non seulement en apparence. C'est la raison pour laquelle la solution légale et constitutionnelle paraît la mieux adaptée aux circonstances actuelles, d'autant plus, et ce n'est pas rien, une telle transition est accompagnée par l'Armée nationale populaire qui ne tient pas du tout à jouer un quelconque rôle politique.
    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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