Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Face à l’Iran, Trump multiplie les sanctions unilatérales et cible les gardiens de la révolution Le corps d’élite du rég

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Face à l’Iran, Trump multiplie les sanctions unilatérales et cible les gardiens de la révolution Le corps d’élite du rég

    Face à l’Iran, Trump multiplie les sanctions unilatérales et cible les gardiens de la révolution
    Le corps d’élite du régime a été placé sur la liste des organisations « terroristes ». Une décision qui masque mal l’impasse diplomatique dans laquelle Washington s’est placé.

    Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 17h09 - Mis à jour le 09 avril 2019 à 00h40

    La « pression maximum » contre l’Iran a poussé Washington à franchir, lundi 8 avril, ce qui a été présenté comme un nouveau seuil dans l’arsenal déjà très étendu des sanctions qui pèsent sur la République islamique depuis des décennies.

    Le président des Etats-Unis, Donald Trump, l’a assuré dans un communiqué en indiquant que pour « la première fois » une organisation « faisant partie d’un gouvernement étranger » est visée, en l’occurrence le corps d’élite des gardiens de la révolution, un organe militaire tentaculaire également ancré dans l’économie du pays.


    Ce dernier a été placé sur la liste des organisations terroristes étrangères, à la colère de Téhéran. Washington l’accuse d’une influence jugée déstabilisatrice au-delà des frontières iraniennes, qu’il s’agisse de la Syrie, du Liban ou du Yémen. Son implication présumée dans les activités liées au programme nucléaire iranien stoppé par un accord international que Donald Trump a renié unilatéralement en mai 2018 est également soulignée.

    La décision américaine a suscité au contraire la satisfaction du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. A la veille d’élections législatives serrées, il a remercié sur Twitter Donald Trump pour avoir « répondu à une autre importante requête qui sert les intérêts de notre pays », après la reconnaissance unilatérale, en mars, de la souveraineté israélienne sur le Golan syrien conquis militairement en 1967. Le Washington Post a noté que le terme de « requête » n’a pas figuré dans la réaction en anglais de M. Nétanyahou.


    Contraintes supplémentaires
    Le précédent de lundi est cependant relatif, selon un ancien du Trésor américain, Matthew Levitt, dans une note publiée sur le site The Iran Primer du United States Institute of Peace. Ce dernier a noté en effet que les gardiens de la révolution avaient déjà été ciblés en 2007 et en 2017, même si l’inscription de lundi ajoute des contraintes supplémentaires, en menaçant notamment les transactions commerciales avec des entités liées à ce corps d’élite.

    Notant que Donald Trump a assuré dans son communiqué que « les risques liés aux relations commerciales » avec les gardiens de la révolution « sont clairement définis », Matthew Levitt, chercheur associé au Washington Institute for Near East Policy, juge que « ces risques étaient déjà évidents ». « Le message n’est pas nouveau et la désignation n’ajoute pas beaucoup de pression supplémentaire », estime-t-il.

    Les autorités américaines avaient envisagé depuis longtemps de franchir ce pas. Mais elles s’y étaient refusées jusqu’à présent compte tenu des conséquences possibles d’une telle décision. En mars encore, le New York Times avait affirmé que des responsables du Pentagone et de la CIA s’opposaient à l’inscription des gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes pour éviter des représailles contre les troupes américaines présentes notamment en Irak.


    Très hostile aux sanctions pour avoir été placé sous un régime impitoyable après la première guerre du Golfe, en 1991, jusqu’au renversement de Saddam Hussein, en 2003, l’Irak est aujourd’hui tiraillé entre son alliance avec Washington et les liens entretenus notamment par des milices chiites avec le corps d’élite iranien. La décision de M. Trump pourrait fragiliser ses approvisionnements en énergie compte tenu du poids des gardiens de la révolution dans l’économie iranienne. Bagdad dispose en effet d’une autorisation temporaire accordée par les Etats-Unis pour acheter de l’électricité à l’Iran qui expirera au plus fort de l’été.

    Impasse
    Le nouveau tour de vis de Washington intervient alors que Téhéran dénonce l’impact des sanctions américaines sur l’organisation des secours face aux inondations meurtrières qui frappent le pays. Le 2 avril, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a ainsi affirmé sur son compte Twitter que « le Croissant-Rouge iranien », qui dépend des autorités locales, « ne peut recevoir aucuns fonds » de l’étranger « en raison des sanctions américaines illégales ».


    Ces nouvelles sanctions, qui ne seront pas les dernières selon le conseiller spécial du département d’Etat sur l’Iran, Brian Hook, masquent mal une impasse.

    Washington n’est en effet pas parvenu à entraîner derrière lui d’autres signataires de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Les autorités américaines assurent ne pas militer pour un « changement de régime » à Téhéran, seulement pour un « changement d’attitude », mais après avoir avancé, en mai 2018, une liste maximaliste d’exigences que la République islamique a jugé sans surprise inacceptable.
    Le monde

  • #2
    Les moutons sont contents !!!
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

    Commentaire

    Chargement...
    X