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EL MOUDJAHID-S’investir dans l’essentiel

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  • EL MOUDJAHID-S’investir dans l’essentiel

    La mise en application de l'article 102 de la Constitution permet d'engager une transition courte de trois mois, sans se trouver devant un vide institutionnel très préjudiciable à la sécurité et la stabilité du pays. La première difficulté, immédiate, au demeurant, réside dans le fait que cette transition sera menée en présence des figures emblématiques de l'ancien système. Si le maintien de ces dernières est difficilement compréhensible pour la rue, la seule logique légale, l'application stricte de la Loi fondamentale le justifie bien. Mais justifier ne veut pas dire pour autant que ces figures ne vont pas disparaître et que les choses ne vont pas évoluer. Bien au contraire, et cela chacun devrait le savoir, la démarche légale suivie n'est certainement pas l'approche idéale, puisqu'une large partie des manifestants réclame le départ immédiat de ces figures, mais, en même temps, elle est la seule qui puisse nous aider à surmonter la crise actuelle et à nous engager résolument dans un processus de changement démocratique, sans heurt, sans violence, sans règlement de comptes, mais qui ne tolèrerait pas les pratiques malsaines de l’ancien régime. Quand on sait que le chef de l'État intérimaire n'est pas candidat à la future présidentielle, que ses prérogatives sont limitées et que son gouvernement non partisan est lui-même destiné à la gestion des affaires courantes, les attitudes tranchées concernant l'un et l'autre de la part de la rue et de quelques agitateurs professionnels paraissent non fondées. Encore faut-il faire preuve de moins d'exaspération et de beaucoup de clairvoyance afin d'accorder aux questions essentielles toute l'attention voulue et savoir faire des concessions quant aux questions secondaires. Pour les questions essentielles, nous relevons l'impératif respect de la Constitution, non pas le respect pour le respect, mais parce que cela nous évite des impasses malheureuses et surtout nous épargne des périodes d'agitation intense et des tensions inutiles. Les tenants de la transition longue avec des institutions non prévues par la Loi fondamentale semblent agir avec des arrière-pensées en investissant dans le «conditionnement des foules», s’autoproclamant porte-parole des manifestants, alors qu’ils ne veulent que le «koursi» sans élection, et donc chevaucher le mouvement citoyen afin de dévoyer ses aspirations et en reproduisant le même système autoritaire de la prédation, quitte à attiser les tensions et diviser les Algériens.
    Le premier pas et le grand défi qui attend toutes et tous ceux qui aspirent à un État de droit et à davantage de démocratie, à la fin de la prédation et des passe-droits, c'est de réussir une élection transparente et sans fraude, et donc de s'engager dans une compétition ouverte et plurielle entre plusieurs projets et programmes, et d'élire celui qui représentera dignement l'Algérie et concrétisera les aspirations du plus grand nombre. Cela serait possible, si, dès maintenant, aussi bien le mouvement citoyen dans toute sa diversité, sa richesse, son dynamisme et ses compétences, que les formations politiques et le mouvement associatif s'impliquaient fortement et massivement dans la mise en place, le plus tôt possible, d'une institution nationale souveraine, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes. C'est l'engagement phare du chef de l'État intérimaire, et il est d'autant plus important qu'il constitue le nœud gordien de la crise à laquelle nous sommes confrontés et nous permet d'aller de l'avant vers une nouvelle République et vers une «démocratie majeure». Outre la participation de l'ensemble des forces vives du pays et de toutes ses élites, cette courte transition bénéficie de la protection de l'armée, qui, par la voix de son Haut Commandement, s'est engagée à veiller à ce que cette phase charnière se passe «dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République». En toute chose, il nous faut nous mobiliser sur et autour de l'essentiel, savoir qu'il ne sert à rien de tourner en rond, d'alimenter les engrenages et multiplier les culs-de-sac qui nous paralysent dans l'accessoire et peuvent «conduire à la déstabilisation du pays, vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l'État, voire provoquer une déclaration de l'état d'exception», comme vient de le rappeler si opportunément, hier, le chef d'état-major qui a appelé à la sagesse et à la pondération de chacun et de tous, et à faire en sorte que le 5 juillet prochain soit une grande fête démocratique marquant la naissance de la nouvelle République.
    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    manifestants réclame le départ immédiat de ces figures, mais, en même temps, elle est la seule qui puisse nous aider à surmonter la crise actuelle et à nous engager résolument dans un processus de changement démocratique, sans heurt, sans violence, sans règlement de comptes, mais qui ne tolèrerait pas les pratiques malsaines de l’ancien régime.
    Les pratiques malsaines de l'ancien régime que pourtant le torchon el moudjahid à toujours défendu et encenser ...

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