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Dominique de Villepin de retour à New-York

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  • Dominique de Villepin de retour à New-York

    Galouzeau de Villepin reste pour moi l'homme qui a eu ce discours glorieux prononcer avec talent qui a tant plut et déplut à la fois selon que l'on soit partisan de bush ou opposant à la Busherie qui s'annonçait pour l'Irak et qui marquait la position claire de Chirac contre Bush et ses néocon au Conseil de sécurité des Nations unies en 2003. Et bien De Villepin est de retour pour y rencontrer Ban Ki-moon et faire le point.

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    Même si beaucoup d'Américains critiquent aujourd'hui l'intervention militaire de leur pays en Irak, ils continuent à en vouloir à la France.

    Il est revenu . Quatre ans après son discours du 14 février 2003 dans lequel il s'opposait à la guerre en Irak, Dominique de Villepin était hier de retour aux Nations unies, pour rencontrer le nouveau secrétaire général, Ban Ki-moon, et faire le point avec lui sur les engagements militaires internationaux de la France, jugés excessifs .

    « N'oublions pas qu'après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix, mettait en garde Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, devant le Conseil de sécu*rité il y a quatre ans. Ce sera long et difficile. » Aujourd'hui, la majorité des Américains sont d'accord : selon le dernier sondage de USA Today, 59 % d'entre eux estiment que « les États-Unis ont fait une erreur en envoyant des troupes en Irak ».

    Le climat diplomatique, lui aussi, s'est transformé. Les frites de la cafétéria du Congrès, rebaptisées « frites de la liberté » en représailles contre l'opposition de la France, ont retrouvé leur nom de « French Fries ». Oubliés les appels au boycottage et l'époque où un chroniqueur du Washington Post s'attaquait aux « huileux ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin ».

    Le gouvernement Bush a abandonné l'idée de punir les pays qui se sont opposés à la guerre d'Irak, observe Charles Kupchan, spécia*liste des relations transatlantiques au Council on Foreign Relations. « C'est un changement pragma*tique : confrontés à des problèmes en Irak, les États-Unis avaient besoin de l'aide de l'Europe dans le reste du monde. »

    Une relation « meilleure qu'en 2002 »

    « Les dirigeants des deux pays ont accepté de vivre avec leur désaccord, ils n'en parlent plus en pu*blic, », confirme Jeremy Shapiro, un chercheur de la Brookings Institution. « Non seulement, la relation franco-américaine est meilleure qu'en 2002, mais elle est aussi meilleure qu'à la fin des années 1990. La collaboration fonctionne bien sur l'Iran, sur le Liban et sur le terrorisme. »

    Mais si les gouvernements se sont rabibochés, l'image de la France n'est pas sortie indemne de la querelle. Un sondage Gallup réalisé le mois dernier indique que seulement 57 % des Américains ont une opinion favorable de la France. L'image du pays s'amé*liore mais reste très en dessous de celle d'avant 2003, largement positive (entre 70 et 80 % d'avis favorables) Alors que sa position face à l'Irak était similaire à celle de la France, l'Allemagne enre*gistre, elle, bien plus d'opinions favorables (83 %) et a retrouvé son niveau d'avant la crise. Autre effet de la discorde publique : l'avis que les Américains ont de la France varie aujourd'hui en fonction de leurs sympathies politiques : 69 % des démocrates ont une opinion favorable contre 40 % des républicains. Ce décalage n'existait pas en 2002.

    Preuve de la persistance de ces rancunes : le mois dernier, des *fuites de documents à la presse ont révélé que Mitt Romney, l'ex-gouverneur du Massachusetts prétendant à la présidentielle de 2008, comptait dénigrer sa pos*sible rivale Hillary Clinton en l'associant à l'image de la France.

    Pourquoi le ressentiment antifrançais résiste-t-il, malgré le revirement de l'opinion américaine sur l'Irak ? « Le ressort antifrançais, observe Jeremy Shapiro, c'était la trahison, l'ingratitude, la lâcheté de la France, et le conflit sur l'Irak a cristallisé cette image. Quel que soit son bord, personne en poli*tique ne songerait aujourd'hui à dire : j'étais d'accord avec les Français en 2003...»

    Aux États-Unis, Villepin reste celui qui a dit non, et il est toujours vilipendé comme tel par les néoconservateurs. Contrairement au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy reçu à la Maison-Blanche lors de sa visite en 2006, le premier ministre, lui, n'a pas prévu d'aller à Washington cette fois-ci

    Par Le Figaro
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