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Face aux manœuvres du pouvoir : La résistance s’organise

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    Face aux manœuvres du pouvoir : La résistance s’organise


    El Watan


    La détermination des Algériens est d’en finir avec le régime politique actuel (Photo : Lyès Hebbache)

    MOKRANE AIT OUARABI 16 AVRIL 2019 À 10 H 25 MIN


    Les Algériens ne cèdent pas face à la machine répressive du pouvoir qui tente, par tous les moyens, de casser le formidable élan populaire pacifique pour le changement radical du système.

    Le plan mis en place pour contenir les marches de vendredi dernier à Alger, réduire leur volume et la répression des manifestants a bien eu l’effet inverse.

    Les Algériens affichent, depuis, une détermination sans faille à poursuivre leur lutte pacifique jusqu’à la concrétisation de leurs exigences relatives au départ de tous les symboles du régime Bouteflika et l’ouverture d’une période de transition.

    Face à l’entêtement du pouvoir à maintenir sa feuille de route totalement rejetée par le peuple, les Algériens organisent la résistance, qui prend plusieurs formes. De grèves au sein d’entreprises aux marches corporatistes, en passant par des rassemblements, les Algériens ne lâchent pas.

    Depuis vendredi, il y a des actions de protestation à travers le territoire national. Les juges et les avocats ont marché pour exiger l’indépendance de la justice.

    Le Club des magistrats annonce son refus de participer à l’organisation de la présidentielle fixée pour le 4 juillet. Des dizaines de présidents d’Assemblées populaires communales (APC) refusent de procéder à la révision du corps électoral et d’organiser cette élection présidentielle.

    Des militants des droits de l’homme organisent quasi quotidiennement des rassemblements à Alger et ailleurs pour exiger le respect des libertés, en premier lieu le droit de manifester. Les étudiants, qui ont été réprimés mardi dernier, préparent une nouvelle marche dans la capitale pour exprimer leur détermination à poursuivre leur combat pacifique.

    Ils ont tenu hier des rassemblements au niveau des campus universitaires. Pour faire face à la répression policière et préserver le caractère pacifique de leur action de mobilisation, les étudiants ont mis en place des vigiles.

    Les citoyens aussi semblent décidés à imposer «le huis clos» au gouvernement Bedoui. Les ministres n’arrivent plus à sortir sur le terrain.

    A chaque fois qu’ils se déplacent dans une wilaya, les populations se mobilisent contre eux. Hier, la ministre de la Culture, Meriem Merdaci, a été chassée de Tipasa par des citoyens. Le ministre du Tourisme, Abdelkader Benmessaoud, n’a pas pu effectuer sa visite à Theniet El Had, dans la wilaya de Tissemsilt.

    Bien avant, dimanche, c’est le ministre de l’Energie qui a été encerclé à l’aéroport de Tébessa par la population. Il a dû quitter l’aéroport par un chemin détourné. Samedi, les ministres de l’Intérieur, de l’Habitat, des Ressources en eau ont été chassés par la population de Taghit à Béchar. La semaine dernière, le ministre des Travaux publics a été contraint de rebrousser chemin à Alger.

    Indésirables, les membres du gouvernement sont donc contraints de rester dans leur bureau, en attendant l’évolution de la situation.

    Par leurs actions de protestation pacifiques, les Algériens maintiennent la pression sur le pouvoir, jusqu’au départ du gouvernement, du chef de l’Etat intérimaire, du président du Conseil constitutionnel et du président de l’APN.

    Des appels ont déjà été lancés pour une plus grande mobilisation vendredi prochain. Des vigiles volontaires s’organisent pour protéger les manifestants au niveau les principaux axes de la marche à Alger et repousser les tentatives d’infiltration d’incitateurs à la violence.

    Aussi, pour contrer la répression policière, des propositions sont en discussion pour que les gens s’assoient au niveau des grands boulevards de la capitale pour débusquer toute tentative de toucher au caractère pacifique de cette manifestation.

    Ni l’intimidation ni la répression ne semblent pouvoir entamer la détermination des Algériens, décidés à en finir avec le régime politique actuel.

    A moins que le pouvoir décide d’accéder sans tarder aux revendications du peuple et ouvrir la voie à une transition politique démocratique.
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