LE SOIR D’ALGERIE
MERCREDI 17 AVRIL 2019
Marche des étudiants
Mobilisés et organisés à Oran
Contrairement à la semaine passée où la
marche des étudiants était moins importante
en mobilisation en raison de la reprise des
cours où une grande majorité d’étudiants
n’avaient pas encore rejoint les universités,
hier ils étaient présents en grand nombre,
mobilisés mais surtout très organisés.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Tous les étudiants
inscrits dans les instituts et différents campus universi-
taires ont pris part à la marche qui se veut, nous diront
les étudiants, celle de la réponse aux différentes pres-
sions subies par leurs camarades à Alger, mais pas seu-
lement, c’est une marche contre toute forme de répres-
sion envers la population qui exige un changement
pacifique. Et de crier en boucle «Viva l’Algérie yerahlou
gaâ (ils dégagent tous)».
Plus organisés, hier les étudiants étaient regroupés,
disciplinés et entourés d’un cordon humain composé
d’étudiants qui veillaient à ce que le carré ne se disperse
pas et qu’aucune intrusion visant à perturber ce mouve-
ment ne vienne tout gâcher.
Les slogans étaient exprimés avec une seule et
même voix audible et déterminée pour exiger encore et
encore le départ de tout le système. Gaïd Salah était
décrié à travers des illustrations de caricatures qui le
décrivent comme étant complaisant avec les «amis de
l’ex-président de la République». Les étudiants interpel-
laient celui qui représente l’institution de l’ANP afin qu’il
«arrête de nous décevoir et d’agir en réponse à nos
revendications pacifiques».
D’autres slogans étaient scandés reprochant au parti
unique «sa trahison» tout en rappelant «Etudiants
conscients, on ne nous volera pas notre mouvement,
toutes les figures du régime doivent dégager».
Parallèlement à la marche, des étudiants (es) propo-
saient aux passants des post-it afin d’y inscrire le nom de
la personne qui peut à leur avis représenter le mouve-
ment populaire. Beaucoup ont apprécié et adhérer à l’ini-
tiative. Le sondage vise à donner la parole au plus grand
nombre de citoyens pour élire leur représentant.
Durant leur marche, une halte a été observée devant
le tribunal de la cité Djamel-Eddine où les étudiants ont
adressé un message aux juges «n’ayez pas peur de la
pression, magistrats nous n’allons pas bien».
Après le ralliement de tous les marcheurs en prove-
nance chacun de son université (Sénia/USTO/Belgaïd)
au niveau du siège de la Wilaya d’Oran, les étudiants ont
mis en place une chaîne humaine pour séparer les mani-
festants du cordon sécuritaire.
A noter que contrairement aux autres jours de mani-
festations, où on ne notait aucune présence policière,
hier des voitures de police suivaient de loin les mar-
cheurs.
Observant un sit-in sur place, les étudiants scan-
daient déterminés «On veut choisir notre Président».
Apprenant sur place l’information de la démission de
Tayeb Belaïz de la tête du Conseil constitutionnel, ils
étaient indifférents car ils estiment que ce n’est pas
assez et «ce qu’on demande, c’est le départ de tous !».
A. B.
MERCREDI 17 AVRIL 2019
Marche des étudiants
Mobilisés et organisés à Oran
Contrairement à la semaine passée où la
marche des étudiants était moins importante
en mobilisation en raison de la reprise des
cours où une grande majorité d’étudiants
n’avaient pas encore rejoint les universités,
hier ils étaient présents en grand nombre,
mobilisés mais surtout très organisés.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Tous les étudiants
inscrits dans les instituts et différents campus universi-
taires ont pris part à la marche qui se veut, nous diront
les étudiants, celle de la réponse aux différentes pres-
sions subies par leurs camarades à Alger, mais pas seu-
lement, c’est une marche contre toute forme de répres-
sion envers la population qui exige un changement
pacifique. Et de crier en boucle «Viva l’Algérie yerahlou
gaâ (ils dégagent tous)».
Plus organisés, hier les étudiants étaient regroupés,
disciplinés et entourés d’un cordon humain composé
d’étudiants qui veillaient à ce que le carré ne se disperse
pas et qu’aucune intrusion visant à perturber ce mouve-
ment ne vienne tout gâcher.
Les slogans étaient exprimés avec une seule et
même voix audible et déterminée pour exiger encore et
encore le départ de tout le système. Gaïd Salah était
décrié à travers des illustrations de caricatures qui le
décrivent comme étant complaisant avec les «amis de
l’ex-président de la République». Les étudiants interpel-
laient celui qui représente l’institution de l’ANP afin qu’il
«arrête de nous décevoir et d’agir en réponse à nos
revendications pacifiques».
D’autres slogans étaient scandés reprochant au parti
unique «sa trahison» tout en rappelant «Etudiants
conscients, on ne nous volera pas notre mouvement,
toutes les figures du régime doivent dégager».
Parallèlement à la marche, des étudiants (es) propo-
saient aux passants des post-it afin d’y inscrire le nom de
la personne qui peut à leur avis représenter le mouve-
ment populaire. Beaucoup ont apprécié et adhérer à l’ini-
tiative. Le sondage vise à donner la parole au plus grand
nombre de citoyens pour élire leur représentant.
Durant leur marche, une halte a été observée devant
le tribunal de la cité Djamel-Eddine où les étudiants ont
adressé un message aux juges «n’ayez pas peur de la
pression, magistrats nous n’allons pas bien».
Après le ralliement de tous les marcheurs en prove-
nance chacun de son université (Sénia/USTO/Belgaïd)
au niveau du siège de la Wilaya d’Oran, les étudiants ont
mis en place une chaîne humaine pour séparer les mani-
festants du cordon sécuritaire.
A noter que contrairement aux autres jours de mani-
festations, où on ne notait aucune présence policière,
hier des voitures de police suivaient de loin les mar-
cheurs.
Observant un sit-in sur place, les étudiants scan-
daient déterminés «On veut choisir notre Président».
Apprenant sur place l’information de la démission de
Tayeb Belaïz de la tête du Conseil constitutionnel, ils
étaient indifférents car ils estiment que ce n’est pas
assez et «ce qu’on demande, c’est le départ de tous !».
A. B.