Annonce

Réduire
Aucune annonce.

EL MOUDJAHID-Aller vers des institutions légitimes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • EL MOUDJAHID-Aller vers des institutions légitimes

    Les réactions à la démission du président du Conseil constitutionnel et son remplacement n’ont pas échappé à la polémique. Curieusement, les intervenants, hommes politiques ou constitutionnalistes et politologues, n’hésitent pas à exprimer leur point de vue sur les colonnes des journaux de la presse écrite ou électronique ou sur les plateaux de télévision. Certains estiment la procédure illégale et la qualifient de «transgression» de la Constitution, du fait que le président par intérim dispose de prérogatives très limitées, et, dans tous les cas, pas de désignation d’un personnage d’un tel niveau, alors que d’autres soutiennent le contraire et affirment que le raisonnement par analogie nous amène à dire que «tout ce qui n’entre pas dans la catégorie des attributions verrouillées par la Constitution est du ressort du président par intérim, et que nous avons un principe qui dit que tout ce qui n’est pas interdit est permis», ce qui veut dire que du moment où «l’article 183 régissant la désignation du président du Conseil constitutionnel par le président de la République n’étant pas inclus dans cette liste, la Constitution permet donc, par conséquent, au président par intérim, de désigner un nouveau président du Conseil constitutionnel».
    Au-delà de ces lectures opposées, il y a la divergence sur les références quant au pilotage de la période de transition ouverte après la démission du président de la République. Il y a toujours ceux qui veulent un changement dans le respect de l’ordre constitutionnel et dans le souci de préserver les institutions de la République, avec des changements graduels et sans heurts majeurs, et ceux qui se prononcent carrément pour une approche «révolutionnaire», ne tenant pas compte de la Constitution, dans la mesure où, affirment-ils, la Loi fondamentale a été bafouée par ceux-là mêmes qui étaient censés la respecter, que toutes les institutions sont illégitimes et que, par conséquent, tenir à ce formalisme pourrait cacher l’intention d’une reconduction du même système. Entre la démarche légale et constitutionnelle, et celle plus extrême portée par des militants issus de formations gauchisantes, il y a les tenants d’une ligne centriste qui préfèrent une démarche globale tenant à la fois de ce qui est constitutionnel et de ce qui est de l’ordre du politique.
    Une chose est sûre, c’est que dans le contexte actuel, aller le plus vite possible à l’élection présidentielle, et donc à des institutions légitimes, constitue un impératif à la fois stratégique, économique et politique. Consciente des enjeux sur le terrain, à nos frontières bien sûr, mais aussi et surtout à l’intérieur où des pyromanes s’agitent pour perpétuer le pourrissement, l’institution militaire, à travers son Haut Commandement, a pris ses responsabilités, s’est engagée pleinement et avec détermination aux côtés du peuple, si elle ne ferme pas la porte devant toutes les solutions possibles, elle préfère une démarche réaliste, la transition à court terme, tout en veillant à l’accompagner par des mesures concrètes, comme par exemple la lutte contre le phénomène de la corruption qui a atteint une gravité telle que cela devrait être traité dans l’urgence par la justice afin de juguler les forces de la prédation et la dilapidation des fonds publics, et d’éviter, par voie de conséquence, une catastrophe économique. Au-delà, il est de la plus haute importance que le mouvement citoyen continue à s’exprimer de manière pacifique et à ne pas répondre aux éventuelles provocations. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans un point de presse, a clairement fait savoir hier que «les services de sécurité n’ont jamais été instruits de réprimer les marches populaires appelant au changement et à la rupture avec le régime en place», comme il a démenti «toute forme de musèlement de l’opposition», précisant que «les médias publics n’ont jamais été instruits dans ce sens, et demeurent ouverts à tous, pour peu que soient respectés l’intérêt suprême du pays et le citoyen». L’essentiel étant de garder et de protéger cette formidable dynamique populaire et d’aller dans la sérénité vers non seulement des institutions légitimes, mais aussi de faire en sorte que la compétence et la transparence l’emportent sur la logique opaque et peu honnête de la cooptation, de la prédation et de l’allégeance.
    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Légitimité

    Une chose est sûre, c’est que dans le contexte actuel, aller le plus vite possible à l’élection présidentielle, et donc à des institutions légitimes, constitue un impératif à la fois stratégique, économique et politique.
    C'est juste.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

    Commentaire


    • #3
      Bonjour

      Pour aller plus vite vers des élections légitimes, il faut accepter le compromis de sortir du cadre constitutionnel. Organiser une transition crédible.

      Les citoyens qui demandent cette sortie ne le font pas par gaité de cœur, c'est simplement parce qu'aucune institution légitime et crédible ne peut sortir du cadre actuel.

      On a tous hâte d'avoir des institutions légitimes élues démocratiquement en toute transparence
      Rebbi yerrahmek ya djamel.
      "Tu es, donc je suis"
      Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

      Commentaire

      Chargement...
      X