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Le pouvoir continue de sacrifier ses hommes mais ne cède pas sur l’essentiel

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  • Le pouvoir continue de sacrifier ses hommes mais ne cède pas sur l’essentiel

    C’est une grande figure du régime qui vient de tomber, avec cette fois presque aucune chance de rebondir. Après près de 30 ans au sommet du pouvoir, Ahmed Ouyahia vient d’être sacrifié. A peine un mois après son limogeage de la tête du gouvernement, « l’homme des sales besognes » est convoqué par le juge en compagnie de Mohamed Loukal, le ministre des Finances en exercice.

    C’est la première fois en Algérie que la justice convoque un ministre des Finances en exercice et un ex-Premier ministre, à peine un mois et demi après son limogeage du gouvernement, dans le cadre d’une enquête sur la corruption.

    Le parquet n’a fourni aucun détail sur la nature des faits reprochés à Ahmed Ouyahia et à l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, et actuel premier argentier du pays. Mais les nouvelles autorités ont tenu à le faire savoir à l’opinion publique. C’est en effet via le très officiel JT de 20 heures de l’ENTV que l’annonce a été faite hier soir. L’enquête de la justice porte sur la dilapidation de deniers publics et octroi d’avantages illégaux.

    Deux autres anciens ministres, Djamel Ould Abbes et Said Barkat, devraient connaître rapidement le même sort. Ce dimanche, la commission juridique du Sénat va se réunir pour statuer sur une demande de levée de leur immunité parlementaire émanant de la justice. Au regard du contexte actuel, il parait peu probable que les Sénateurs s’opposent à une telle demande surtout que le protecteur des deux anciens ministres, à savoir Abdelaziz Bouteflika, n’est plus aux commandes du pays.

    Dans un chapitre plus politique, le nouveau pouvoir s’apprête à sacrifier un deuxième « B ». Après Tayeb Belaiz, qui a démissionné la semaine dernière, c’est Moad Bouchareb qui devrait être mis à l’écart cette semaine. Il serait d’abord évincé mardi de la tête du FLN, avant d’être éjecté de l’Assemblée nationale.

    Le régime a donc décidé de sacrifier des hommes, à commencer par les plus impopulaires. Mais sur l’essentiel, à savoir la demande d’une transition démocratique menée par des personnalités indépendantes, il refuse de céder. L’entêtement du président par intérim Abdelkader Bensalah à vouloir mener des consultations politiques cache mal les intentions du régime : tenter d’imposer, comme dans les années 1990, une fausse transition.

    TSA Algérie
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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