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En attendant l’Etat de droit

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    REPORTERS.DZ
    Par Adlène Badis - 22 avril 2019


    La convocation de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia par la justice a provoqué une vague d’effervescence au sein de la société. Suscitant les commentaires les plus enflammés. Il est clair que cette personnalité politique de premier plan, durant au moins les dix dernières années, est devenue impopulaire du fait qu’elle a toujours assumé, en bon commis de l’Etat, les politiques du gouvernement. Notamment les plus difficiles. Ce qui lui a valu le sobriquet de « l’homme des sales besognes ».
    Ses responsabilités l’ont rendu tellement exposé que pour l’opinion, il est devenu un symbole par excellence de la gabegie et de la mauvaise gouvernance. Mais ce réveil prompt de la justice algérienne, en ces temps de bouleversement populaire, une justice qui semble faire des choix particuliers dans les convocations et autres ouvertures d’enquête, ne saurait être assimilé à un basculement dans une nouvelle ère vertueuse. Les Algériens aspirent irrémédiablement à un Etat de droit, où la justice serait indépendante et protégerait les plus faibles.
    On ne peut évidemment parler, aujourd’hui, de l’indépendance du pouvoir judiciaire sans l’indépendance du barreau et de l’avocat. Il y a tant à faire pour ce troisième pouvoir, passage inéluctable pour la construction d’un Etat de droit qui survivra au passage des hommes. Les Algériens ont toujours regardé avec admiration ces pays occidentaux, dont les justices paraissent immuables, déférant responsables, ministres, et même Président devant la barre pour s’expliquer devant les gouvernés. Et se voir souvent condamnés à de la réclusion. Certifiant que nul n’est au-dessus de la loi et que tous les responsables sont justiciables et devant rendre des comptes devant leurs opinions.
    Les convocations futures d’anciens responsables politiques et autres oligarques ne régleront pas la question de l’indépendance de la justice algérienne. Elles animeront au plus une scène avide de sanctions et de pénitences. En attendant la construction d’un Etat de droit.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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