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L'Opep ouvre ses portes à l'Equateur

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    L'Opep, qui vient tout juste d'accueillir l'Angola comme douzième membre, est décidée à étendre encore son influence et ouvre à présent tout grand ses portes à l'Equateur de Rafael Correa, allié de Hugo Chavez, qui avait tourné le dos au cartel en 1992.

    Ce n'est sans doute pas un hasard si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont le siège se situe depuis des années dans un petit bâtiment du centre-ville de Vienne, envisage de déménager, en quête de plus d'espace. La réunion du cartel qui s'est tenue jeudi comptait pour la première fois l'Angola en tant que membre de plein droit. Ce pays a été coopté en décembre dernier lors d'une réunion à Abuja. Il s'agissait de la première adhésion d'un nouveau pays à l'Opep depuis celle du Gabon (qui s'est retiré depuis) en 1975.

    Luanda a d'ailleurs encore droit à un traitement de faveur: il se voit pour le moment épargner l'entrée dans le contraignant mécanisme de quotas, colonne vertébrale du système de l'Opep. "Il faut être un peu patient. Mais je vous assure que nous n'avons qu'une seule règle pour tous les pays membres. Ce n'est qu'une question de temps" avant que l'Angola se voie allouer son quota, a expliqué jeudi le président de l'Opep, l'Emirati Mohammed al-Hamili.

    Cette semaine, le Financial Times a fait état de tensions entre l'Angola et le chef de file de l'Opep, l'Arabie saoudite, qui lui reprocherait de développer à grande vitesse sa production alors que le cartel est actuellement dans une logique de restriction de sa production.

    Le ministre angolais du Pétrole, Desiderio Da Graça Verissimo Costa, s'est voulu conciliant: "quand on se marie, c'est pour travailler ensemble. Nous sommes entrés volontairement dans l'Opep, alors c'est pour respecter les principes", a-t-il dit à Vienne, tout en promettant d'accroître sa production prochainement de 1,5 à 2 millions de barils par jour.

    Le cas de l'Equateur, candidat le plus probable au titre de 13ème membre de l'Opep, est plus complexe.Ce petit pays latino-américain, fort d'une production de 530.000 barils quotidiens, avait tourné le dos au cartel à l'époque faute de pouvoir remplir ses quotas et laissant des arriérés de paiement de près de 4 millions d'euros. Son président de gauche élu fin novembre, Rafael Correa, a émis le voeu de ramener son pays au sein du cartel.Il a reçu jeudi une réponse plutôt enthousiaste de la part des autres pays membres. "L'appartenance (de l'Equateur) a été suspendue", mais ce pays "peut revenir à n'importe quel moment", a déclaré M. al-Hamili.

    "Nous voulons voir notre organisation s'agrandir, du moment que les (candidats) remplissent les critères d'adhésion", a-t-il ajouté. L'Opep est d'ailleurs en contact avec le gouvernement équatorien, selon lui.

    Mercredi, le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, avait assuré que son pays aiderait "de toutes les manières possibles" le gouvernement équatorien, très proche de celui de Hugo Chavez. "L'important n'est pas la dette mais la décision politique de l'Equateur", avait-il souligné.

    Les membres actuels de l'Opep sont l'Algérie, l'Angola, l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela.

    Le Soudan, dont la candidature est également régulièrement évoquée, n'a en revanche pas encore déposé de demande en ce sens, ont indiqué les dirigeants du cartel pendant la conférence de presse.

    Par AFP
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