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L'oligarchie passée au Kärcher!

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  • L'oligarchie passée au Kärcher!

    L'oligarchie passée au Kärcher!

    C'était en 2005, Nicolas Sarkozy se voulait le leader d'une nouvelle droite française dite droite décomplexée, une droite qui abordait les sujets de société sans tabou. Il promettait donc de "nettoyer" au "Kärcher" la cité dite des 4000 située à la Courneuve en Seine-Saint-Denis. Une cité gangrènée par la délinquance, où le jeune Sid-Ahmed Hammache, 11 ans, trouva la mort au bas de son immeuble, tué par balles alors qu'il lavait la voiture de son père.

    Ce fut hélas le discours d'un homme politique en campagne pour l'accès à la Présidence de la République. En 2007, lorsqu'il sera élu Président, Nicolas Sarkozy rangera littéralement les tenants du discours de la droite décomplexée au placard et nommera des ministres de gauche dans une démarche appelée alors l'ouverture.

    En Algérie ce sont les oligarques et certaines personnalités politiques qui jouent le rôle des délinquants. Après des décennies de corruption décomplexée, l'exaspération est à son comble. Chaque vendredi les algériens se rassemblent dans tout le pays et chantent le même refrain : "les voleurs ont mangé le pays".

    Pour calmer la rue, le pouvoir algérien a donc décidé de passer le "Kärcher" sur l'oligarchie et ses soutiens politiques. Celui que l'on appelait il y a peu encore l'inamovible Premier Ministre, Ahmed Ouyahia, a été convoqué par la justice avec l'ancien Ministre des Finances Mohamed Loukal le dimanche 21 avril 2019. La foule les attendait ce dimanche devant le tribunal Abane Ramdane à Alger mais aucun des deux ne s'est présenté à cette convocation.

    L'emblématique ancien patron des patrons, Ali Haddad est aujourd'hui en détention après avoir tenté de quitter le pays malgré une interdiction de quitter le territoire national. Les frères Kouninef, fils d'un ami proche de l'ancien Président de la République Abdelazziz Boutéflika, sont eux aussi placés en détention, tout comme Issad Rebrab, le magnat du sucre, celui dont on louait le génie des affaires en disant qu'il transformait tout ce qu'il touchait en or.

    Le vent a donc tourné pour l'oligarchie algérienne et ses soutiens politiques et il est à parier que d'autres suiveront car les algériens ne semblent pas décidés à relâcher la pression comme en témoignent les nombreux rassemblements organisés chaque vendredi et les slogans scandés dont les thématiques majeures sont la corruption et le dégagisme.

    Le pouvoir n'a donc d'autre choix que d'assainir la place avant de présenter un candidat à l'élection présidentielle car il semble qu'aujourd'hui en Algérie la légitimité historique ne suffise plus. Pour gagner, ce dernier devra faire montre d'une probité incontestable, il devra aussi présenter un programme convaincant, susceptible de redresser le pays et de redonner aux algériens ce sentiment de fierté qui les a abondonnés tout au long de cette descente aux enfers que fut le long règne de Abdelazziz Boutéflika.

    Le mercredi 24 avril 2019, par Youcef Benbouhadja l'indépendant.
    Dernière modification par flipper, 24 avril 2019, 19h39.

  • #2
    ...

    Trop beau pour être vrai...

    Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages...

    oeilfermé

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    • #3
      Certes c'est une bonne chose que le pouvoir de l'argent soit combattu.

      Commentaire

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