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Au Maroc « s’installe un cercle vicieux liberticide »

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  • Au Maroc « s’installe un cercle vicieux liberticide »

    Et si comme ailleurs, le Maroc est un bombe à retardement?

    - Aadel Essaadani, coordinateur de l’association culturelle Racines qui a été dissoute, précise dans une tribune au « Monde » comment le royaume use de ses institutions pour faire taire les voix dissonantes.

    Tribune. Descartes n’est pas marocain est le titre du livre de Philippe Brachet, ancien coopérant français à Rabat. Il y explique le développement du sous-développement au Maroc, sous-titre du livre, par « le climat de violence et de frustration dans lequel le jeune Marocain est souvent élevé et qui lui construise une personnalité de type névrotique ou paranoïaque ».

    Depuis 1982, date de parution du livre, la frustration perdure au sein d’une jeunesse, majoritaire, qui a souvent pour seule aspiration celle de quitter un pays où les services publics sont défaillants et où l’ascenseur social bloqué. Leur violence, latente, risque d’éclore à tout moment face à un Etat qui ne tient la barre que par le prisme sécuritaire, dont l’efficacité est discutable en réponse à des jeunes connectés en permanence au reste du monde. C’est dire la délétère atmosphère qui règne aujourd’hui sur le royaume.
    (...).
    Un engrenage infernal

    Ce n’est plus de l’anecdotique quand l’Etat se venge de toute tentative d’évaluation de politiques publiques, en punissant la liberté d’expression et d’association. « En cherchant à dissoudre l’organisation qui l’a hébergée, les autorités envoient un message glaçant aux journalistes et commentateurs critiques, qui se font de plus en plus rares au Maroc. Et ce message est : “Taisez-vous !”», déclaraient Amnesty International et Human Rights Watch, le 18 janvier. Il est plus facile de gouverner des courtisans et des citoyens contraints de s’autocensurer. C’est moins coûteux et moins visible que la répression.

    L’affaire devient encore plus ridicule quand cette dissolution émane de l’excès de zèle d’un fonctionnaire de préfecture, entraînant son ministère et l’Etat dans un engrenage infernal dans lequel Racines devient un dommage collatéral et un précédent dangereux. Une association dissoute pour cause d’« opinions politiques exprimées, s’égarant des objectifs pour lesquels l’association a été constituée », comme le précise la motion du parquet général. Un cas d’arbitraire évité même lors des plus sombres années de plomb d’Hassan II.
    (...)
    Orgueil mal placé ou cynisme

    Le développement étant une construction collective, Racines proposait d’émanciper le citoyen, en s’appropriant un projet commun débattu dans un espace public constructif et pacifié. Cela ne peut se faire sans investissement public dans l’intelligence et la créativité.

    L’éducation, l’action culturelle et la liberté d’expression représentent les premiers ingrédients de cette politique publique de développement humain, social et économique. Le contrat social, convention entre l’Etat et le citoyen régissant le dosage entre sécurité et liberté, c’est en immobilisant le curseur sur la seule sécurité que le pays entretient ce cercle vicieux du sous-développement.

    Comment (s’)en sortir quand l’Etat, par orgueil mal placé ou cynisme, use de ses institutions pour faire taire les voix dissonantes ? Un autre cercle vicieux duquel l’Etat marocain sortirait gagnant en pariant sur l’intelligence et en considérant ses forces vives en partenaires au lieu de les transformer en ennemis juste parce qu’ils aspirent à s’émanciper librement, de manière citoyenne.

    En l’absence d’un réel contrat social, jusqu’à quel point la violence légitime de l’Etat est-elle légitime ? Même si le « plus beau pays du monde » essaie de maquiller l’arbitraire par des slogans publicitaires, « l’exception marocaine » ne leurre plus personne-.

    Le Monde.fr

  • #2
    La France pille le Maroc avec l'aide d'une minorité qu'elle enrichie avec des sociétés faussement marocaine phosphate poissons fruits et légumes , une majorité toujours plus pauvre sans avenir ni liberté a qui ont fait miroiter les biens fait de la monarchie création étrangère

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    • #3
      Au Maroc « s’installe un cercle vicieux liberticide »
      .

      Le cercle vicieux " Politique-interne " du Makhzen , garde constamment les yeux du peuple marocain convergé vers la SŒUR ALGÉRIE ??

      La propagande pour endormir encore le peuple marocain

      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        le Maroc est un bombe à retardement?

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        • #5
          Une faute de frappe !!

          l essentiel t avait compris le contenu , une vérité que tu ne peux la nier ,
          il manque que l étincelle , le Hirak /Rif se renforce !!!
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            En l’absence d’un réel contrat social, jusqu’à quel point la violence légitime de l’Etat est-elle légitime ?
            Même si le « plus beau pays du monde » essaie de maquiller l’arbitraire par des slogans publicitaires, « l’exception marocaine » ne leurre plus personne-.
            .
            « l’exception marocaine » ne leurre plus personne-.» , ( le MONDE )

            * Erdogan/Turquie ci-dessous !!

            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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