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Désignation de représentants du mouvement populaire pour mener une transition : urgence du moment ou stratégie d'enferme

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    Désignation de représentants du mouvement populaire pour mener une transition : urgence du moment ou stratégie d'enfermement ?
    Zazi Sadou. Militante démocrate, ex-porte-parole du RAFD
    El WatanPublié dans El Watan le 26 - 04 - 2019

    Une initiative dont je ne saurai dire qui en sont les auteurs circule depuis des jours via les réseaux sociaux. En regardant avec beaucoup d'attention la liste des propositions pour un «comité de transition», on y trouve pêle-mêle les noms de Bouchachi, Benbitour, Zoubida Assoul, Taleb Ibrahimi, Zeroual, Nekkaz, Soufiane Djilali, Djamila Bouhired…
    Sous couvert de nécessité «constitutionnelle», certains veulent appuyer sur l'accélérateur sans s'inquiéter des sorties de piste !
    Comme à mon habitude (je sollicite votre bienveillance) je commence par m'interroger. Sur quels critères cette liste a-t-elle été «fabriquée» ? Wach djeb l'immense Djamila Bouhired à côté d'un Nekkaz, d'un Taleb Ibrahimi ou d'un Bouchachi ? Wech djeb un Benbitour qui a démissionné en tant que Premier ministre comme devrait le faire tout patriote honnête à côté d'un Zeroual ou d'un Taleb Ibrahimi qui ont perpétué ce système sans jamais exprimer une once de soupçon de regret pour la politique désastreuse qu'ils ont menée ?
    Alors pourquoi un tel sondage, une telle liste ? Pourquoi des panneaux dans les manifestations du vendredi pour faire la promotion d'hommes (pour la majorité) dont on connaît déjà le parcours, le non-engagement, les atermoiements et les compromissions pour nombre d'entre eux ?
    Pourquoi une telle liste sans y adosser AUCUN CRITÈRE, AUCUNE EXIGENCE ?
    Si c est juste pour donner des noms, en voici d'autres : Anouar Haddam, Dhina, Ould Abbès, Messaadia, Betchine, Antar Zouabri, Zoukh, Benaicha, Nezzar, Gaid Salah… Bref, restons sérieux !
    Pourquoi une telle amnésie dès qu'une démarche de rupture avec des pratiques et des hommes est envisagée ? Est-ce l'inquiétude du temps qui passe qui fait que certain(e)s essayent par tous les moyens de trouver une planche de salut ? Est-ce la peur du chaos que certains nous promettent ? Est-ce une facette de la manipulation et de la contre-révolution que ce système met en route depuis des semaines et qui essaye d'imposer une opération de ravalement de façade sans rien changer des fondations ?
    Ce sondage, ces panneaux, cette pub, ces listes qui circulent profitent à qui ? Au peuple qui s'est massivement soulevé pour exiger le changement ? Ou à ceux qui veulent aller vite pour conserver l'initiative d'une solution boiteuse, préservant leurs privilèges ? Additionner des noms sans un projet de rupture avec ce système clairement défini ne peut aboutir qu'à un compromis boiteux, qui ne tiendra pas la route et entraînera sans aucun échappatoire notre pays dans le chaos.
    S'il y a sondage et liste de personnalités à identifier ce devrait, avant tout, être sur la base de CRITÈRES clairement établis.
    C est la seule vraie réponse à l'immense revendication de rupture avec ce système scandée par notre peuple depuis des semaines. Il suffit d'écouter les rues de l'Algérie pour le savoir !
    Critères
    Les futurs membres d'un comité de transition, les futurs élues et élus, les futurs membres du gouvernement devraient répondre à des exigences claires et non négociables, dont :
    – Intégrité morale à toute épreuve et droiture en toute circonstance.
    – Réputation de probité et d'engagement social ou politique sans opportunisme de circonstance.
    – Aucun bien mal acquis, pas un
    centime acquis grâce à la magouille avec des maffieux.
    – Aucune alliance politicienne avérée avec ce système ni avec la zone d'influence des clans maffieux.
    – Aucun ambition personnelle d'enrichissement.
    – Engagement au seul service de l'Algérie et de son peuple.
    – Expertise reconnue dans les secteurs nécessitant de la connaissance et du pragmatisme pour le redressement national.
    J'ajouterai un point nodal et déterminant pour l'avenir de l'Algérie. Tout(e) candidat(e) doit montrer «patte blanche» et ne doit avoir aucune alliance ni avoir apporté un soutien à aucune force politique malfaisante ayant mis le pays en danger de mort ou participé de près ou de loin à une perte de souveraineté nationale :
    – Alliance avec le FIS.
    – Soutien à Sant'Egidio.
    – Liens et influences avec Washington, Riyad, Paris.
    – Trafic d'influence pour les marchés nationaux de souveraineté.
    Si ces critères font consensus – ce qui est un minimum – il y aurait moyen d'aboutir à construire un véritable RASSEMBLEMENT PATRIOTIQUE qui projetterait notre pays dans un avenir serein et victorieux.
    La bataille que tentent d'étouffer les tenants de ce pouvoir est bien la rupture totale avec ce système pour poser les bases d'un projet de société démocratique et républicaine.
    Cela nécessite de la patience, de la persévérance et l'engagement massif de toutes et de tous pour continuer d'exiger:
    – Le DEPART de ce système et du staff civil et militaire de Bouteflika.
    – La démission de Bensalah et de ce gouvernement impopulaire.
    – La libération de la justice des injonctions et des féodalités claniques.
    – La dissolution de l'APN et du Sénat.
    – L'annulation de toutes les lois liberticides.
    – L'ouverture de l'espace public partout où les citoyennes et citoyens veulent se retrouver pour construire les bases de leur avenir commun.
    Optimisme
    L'Algérie ne s'effondrera pas car elle recèle des femmes et des hommes qui travaillent, produisent, enseignent, soignent, assument les fonctions de commis de l'Etat partout et à tout moment, préservent nos frontières et notre sécurité.
    Elles et ils font tourner la «boutique» depuis des années en l'absence du Président, du ministre ou du wali. Elles et ils sauront faire tenir l'édifice sans «vacance de pouvoir», le temps nécessaire pour faire émerger les nouvelles fondations d'une Algérie nouvelle.
    Ce vendredi 26 Avril, en famille, avec les amis, les collègues, les voisines et voisins, rappelons à ce système au pouvoir que ce pays est le nôtre.
    Avec SILMYA et AKHAWYA, nous serons de nouveau des millions à honorer la mémoire de toutes les victimes sacrifiées pour que vive l'Algerie démocratique, républicaine, égalitaire et sociale. Nous resterons uni(e)s du Nord au Sud, d'Est en Ouest pour que les chaînes qui entravent notre chemin tombent. Et que l'immense sourire accroché au ciel de notre pays remplisse nos cœurs et ceux de nos enfants.
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