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Chawki Ammari ▬ ♦L’homme aux deux tombes

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  • Chawki Ammari ▬ ♦L’homme aux deux tombes

    Encore traumatisés par la décennie noire, beaucoup ont vu dans l’enterrement de Abassi Madani à Belouizad et la foule nombreuse qui l’a accompagné vers sa dernière demeure, une persistance du FIS, de l’islamisme violent et d’un problème de société qui n’a finalement pas été encore réglé. Mais pourquoi les partisans du FIS, nés dans l’injustice, la revendication sociale, le chômage et la malvie auraient-ils disparu alors que les conditions liées à leur apparition sont globalement les mêmes aujourd’hui ?
    • Parce qu’on a cru que la réconciliation nationale, signée entre des éléments armés et une partie du régime, avait effacé ce douloureux épisode et tout dissous dans le formalisme, en oubliant cette part incompressible de la forme locale d’une extrême droite qui existe partout, même en Europe, où elle est estimée à 25% de la population, ce qui n’est pas rien. Le FIS a eu 3 millions de voix en 1991, 2 millions plus précisément quand on prend en compte la fraude, qu’en reste-t-il ?
    • A Alger, peut-être 5000 ou 10 000, ou même 20 000, si l’on se base sur la foule qui s’est rassemblée au cimetière de Sidi M’hamed Bouqobrine, qui doit son nom au fait qu’il est censé avoir été enterré dans deux cimetières différents, ce qui n’a rien à voir avec Abassi Madani qui a vécu et est mort au Qatar, pas à Alger. Même si l’on ne sait toujours pas si c’est Abassi son nom ou Madani, la foule qui s’est réunie autour de lui dans le cimetière de ce soufi kabyle du XVIIIe siècle et fondateur de la confrérie Rahmaniya, l’ex-leader du FIS n’a finalement rassemblé qu’environ 1% du nombre de manifestants que compte Alger chaque vendredi.
    • Quel que soit le chiffre exact, fantasmé pour les uns, minoré pour se rassurer, grossi pour faire peur, voire artificiellement nourri par d’obscurs cabinets pour menacer, il y avait en tout cas beaucoup moins de monde à l’enterrement de Abassi Madani qu’à celui de Amar Zahi. Ce qui ne veut pas dire que le chaâbi sera demain inscrit à l’article 1 de la Constitution. ✍ Chawki Ammari / El Watan (Point Zéro) / 29 Avril 2019
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    un problème de société qui n’a finalement pas été encore réglé.
    Il aurait fallu tuer tous les sympathisants du FIS avec leurs familles. Ca aurait fait plus de 20 millions d'algériens. Même Faraoun n'aurait pas pu le faire. Pauvre type ce Amari. Je suis déçu par lui car d'habitue il est plus lucide et surtout courageux.
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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