Pourquoi, c'est toujours le peuple algérien qui se doit de montrer la voie juste au Maghreb?
- Le soulèvement démocratique en Algérie prouve que la seule voie vers une authentique stabilité dans le monde arabe passe par la fin des régimes autoritaires.
Il y a de cela deux mois, le président Bouteflika semblait assuré d’être « élu » pour une cinquième mandat à la tête de l’Algérie, et ce malgré l’AVC qui l’avait rendu impotent dès 2013. Les millions d’Algériennes et d’Algériens qui sont descendus dans les rues chaque vendredi, depuis le 22 février, ont contraint Bouteflika à repousser le scrutin présidentiel, puis à démissionner, le 2 avril. La mobilisation populaire ne faiblit pourtant pas pour obtenir, cette fois du chef des forces armées, le général Gaid Salah, l’annulation de la présidentielle du 4 juillet et l’ouverture d’une transition enfin démocratique. Les manifestants exigent désormais l’avènement d’une « deuxième indépendance », considérant que la libération du colonialisme français en 1962 a été confisquée par des cliques militaires.
LA TROISIEME VAGUE DEMOCRATIQUE DANS LE MONDE ARABE
Le soulèvement démocratique en Algérie est trop souvent analysé à la lumière des « printemps » arabes de 2011, alors que ceux-ci ne représentent historiquement que la deuxième vague de contestation populaire dans le monde arabe. La première vague était intervenue dès 1985-89, d’abord au Soudan où le « printemps de Khartoum » avait renversé la dictature en place au profit d’un régime pluraliste, puis en Algérie où les émeutes de 1988 avaient entraîné la fin du système de parti unique. La protestation de masse contre le despote Omar al-Bachir, au pouvoir au Soudan depuis 1989, a abouti à sa déposition, le 11 avril, par une junte militaire. En écho des première et deuxième vagues, restées inabouties, la revendication du droit à l’autodétermination, nié par des systèmes autocratiques, est au coeur des aspirations collectives-.
Le Monde.fr
- Le soulèvement démocratique en Algérie prouve que la seule voie vers une authentique stabilité dans le monde arabe passe par la fin des régimes autoritaires.
Il y a de cela deux mois, le président Bouteflika semblait assuré d’être « élu » pour une cinquième mandat à la tête de l’Algérie, et ce malgré l’AVC qui l’avait rendu impotent dès 2013. Les millions d’Algériennes et d’Algériens qui sont descendus dans les rues chaque vendredi, depuis le 22 février, ont contraint Bouteflika à repousser le scrutin présidentiel, puis à démissionner, le 2 avril. La mobilisation populaire ne faiblit pourtant pas pour obtenir, cette fois du chef des forces armées, le général Gaid Salah, l’annulation de la présidentielle du 4 juillet et l’ouverture d’une transition enfin démocratique. Les manifestants exigent désormais l’avènement d’une « deuxième indépendance », considérant que la libération du colonialisme français en 1962 a été confisquée par des cliques militaires.
LA TROISIEME VAGUE DEMOCRATIQUE DANS LE MONDE ARABE
Le soulèvement démocratique en Algérie est trop souvent analysé à la lumière des « printemps » arabes de 2011, alors que ceux-ci ne représentent historiquement que la deuxième vague de contestation populaire dans le monde arabe. La première vague était intervenue dès 1985-89, d’abord au Soudan où le « printemps de Khartoum » avait renversé la dictature en place au profit d’un régime pluraliste, puis en Algérie où les émeutes de 1988 avaient entraîné la fin du système de parti unique. La protestation de masse contre le despote Omar al-Bachir, au pouvoir au Soudan depuis 1989, a abouti à sa déposition, le 11 avril, par une junte militaire. En écho des première et deuxième vagues, restées inabouties, la revendication du droit à l’autodétermination, nié par des systèmes autocratiques, est au coeur des aspirations collectives-.
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